L’administration fiscale a reçu des informations sur des milliers d’Israéliens qui ont des comptes à l’étranger.
Jeudi se tenait à Eilat un congrès d’experts comptables qui avait invité M. Avi Arditi, l’un des responsables de la lutte contre la fraude fiscale au sein du ministère des finances. Il a été extrêmement optimiste pour l’avenir de ses services, et assez peu pour celui des fraudeurs obstinés.
« L’administration fiscale dispose d’une liste d’israéliens qui ont à l’étranger des comptes bancaires avec des dizaines de milliards de shekels. Ils peuvent s’attendre à recevoir des lettres recommandées de l’administration fiscale. Des chiffres seront publiés prochainement sur les enquêtes qui seront ouvertes contre certains des dizaines de milliers d’ Israéliens dont les noms ont été portés à la connaissance de l’administration fiscale. Nous parlons de chiffres d’affaires de plusieurs milliards d’euros. »
En ce qui concerne les capacités de l’administration fiscale à découvrir l’argent des Israéliens à l’étranger, Arditi a déclaré: «Dans le passé, il était tabou de parler des personnes ayant un compte bancaire étranger. Personne ne savait rien à ce sujet et les chances de l’administration fiscale de de recevoir des informations étaient nulles. Mais les choses ont changé, les pays ont compris la nécessité de partager l’information, et les banques doivent maintenant vérifier les sources de l’argent de leurs clients. Nous sommes dans une nouvelle ère, dans laquelle l’information arrive en Israël à partir de l’étranger, et en Israël nous savons comment traiter avec les sources qui nous fournissent la matière. C’est un contexte nouveau et intéressant, et les fraudeurs doivent le réaliser. »
Arditi a ajouté: «L’administration fiscale est devenue beaucoup plus forte au cours des dernières années. Par exemple, dans toutes les questions liées au crime organisé, nous savons comment créer la dissuasion. Une grande partie de la mafia craint maintenant l’administration fiscale pardessus tout. L’unité Yahalom (diamant) est devenue un outil essentiel dans la lutte contre le crime organisé. »
Arditi a déclaré que plus de 2.000 dossiers sont ouverts annuellement contre les contribuables sur des questions techniques, telles que le dépôt tardif des rapports ou la remise de documents erronés, et que 1000 de plus sont ouvertes sur l’évasion fiscale et les crimes graves, pour un montant de plusieurs milliards de shekels.
Le message est clair, ça fait un moment qu’il est martelé par les plus hautes autorités : Israël ne sera plus un paradis fiscal pour les juifs du monde entier. En contrepartie, l’état devrait commencer à retirer les bénéfices de son attitude : l’argent qui aura échappé aux autorités fiscales israéliennes, aura de plus en plus de mal à trouver des paradis fiscaux. J’ai lu hier que pour les Israéliens vraiment allergiques à l’impôt, Dubaï restait une option…..pas si sure que ça…..
Line Tubiana
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