Nicolas Sarkozy
s’exprime pour la première fois aux Français
depuis la présidentielle de 2012 en choisissant
les colonnes du Figaro.
Crédits photo : BEBERT BRUNO/SIPA/SIPAC’est dans les colonnes du Figaro, que Nicolas Sarkozy a choisi de s’exprimer. «J’ai longuement hésité avant de prendre la parole (…) depuis deux ans, je me suis tenu à la décision de silence et de retrait (…) Et pourtant je crois qu’il est aujourd’hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c’est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent.»
«Voici que j’apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois (…) Les juges entendent les discussions que j’ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui sont les destinataires!», accuse Nicolas Sarkozy qui s’interroge «sur ce qui est fait de la retranscription de (ses) conversations».
«Je sais, la ministre de la Justice n’était pas au courant, malgré tous les rapports qu’elle a demandés et reçus. Le ministre de l’Intérieur n’était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s’il ne s’agissait de principes républicains si fondamentaux. Décidément, la France des droits de l’homme a bien changé», poursuit-il.
«Aujourd’hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu’elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. Il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France», s’émeut Nicolas Sarkozy.
Il dénonce aussi les méthodes employées par les magistrats. «J’accepte tous les combats à condition qu’ils soient loyaux.
«Je n’ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais je ne peux accepter d’être en dessous de celles-ci», fait-il valoir.
Les réactions ont été très vives à gauche . François Hollande, le Premier ministre et tous les porte parole se sont émus de la comparaison avec la Stasi de l’ Allemagne de l’Est qui espionnait tous les opposants au régime et même ceux qui risquaient de le devenir.
Nicolas Sarkozy est mis en cause dans plusieurs affaires : financement de campagnes électorales, arbitrage dans l’affaire Crédit Lyonnais Bernard Tapie .. Sans que les juges parviennent à une mise en examen et encore moins à une inculpation. Tous savent bien qu’il s’agit de l’acharnement de ceux qui voudraient déconsidérer l’ancien Président aux yeux de l’opinion publique pour l’écarter du jeu politique et préparer un second tour sans risque avec Marine Le Pen
Certes, ce n’est pas la Stasi , pas encore mais ça commence à ressembler.
André Mamou avec Le Figaro
SONDAGE DU FIGARO
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