Valls : "On n'hésite plus à clamer la haine du juif"

Manuel Valls a appelé jeudi à combattre « l’antisémitisme virulent » diffusé notamment sur internet, au cours du dîner du CRIF de Midi-Pyrénées à Toulouse, deux ans après l’affaire Merah.
« Jamais la France n’oubliera ce terrible mois de mars 2012 qui a vu l’assassinat de trois militaires français et de quatre Français juifs, dont trois enfants, tués parce que juifs », à Montauban et Toulouse, a d’abord dit le ministre. « Ces souffrances (…) nous intiment l’ordre de ne pas baisser la garde, car quand on s’en prend à un Juif de France pour ce qu’il est, pour ce en quoi il croit, on s’en prend à la République, à la France, à nos valeurs »,

UN ANTISÉMITISME VIRULENT

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Le ministre a évoqué « cette lame de fond qui fait se joindre des antisémitismes venus d’horizons divers : l’antisémitisme traditionnel et un nouvel antisémitisme – on connaît le stratagème – qui se cache derrière un antisionisme de façade ». « Cette jonction, qui se fait notamment sur Internet, ranime un antisémitisme virulent, celui dont Alain Soral n’est qu’un petit idéologue rabougri ».
« Même si en 2013, en tendance, les actes antisémites sont en baisse par rapport à 2012 – année cependant d’une rare violence – le climat a changé. On n’hésite plus à assumer, à revendiquer, à clamer la haine du juif comme ce fut le cas, dans les rues de Paris, il y a quelques semaines », a dit le ministre,
appelant à combattre les propos et les actes qui visent les juifs, les francs-maçons, les étrangers ou les homosexuels.

ARCADY : 24 JOURS

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M. Valls a salué dans le public le cinéaste Alexandre Arcady, en disant avoir déjà vu son film « 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi ».
Estimant que ce film allait « inciter chacun à réfléchir sur sa propre responsabilité », il a dit: « Si on n’arrête pas ces mots qui tuent et qui déchirent la société, il y aura d’autres Ilan Halimi ».
« Le combat que nous devons mener, ici, à Toulouse, comme partout en France, c’est aussi celui de la lutte contre la radicalisation », a dit M. Valls, évoquant notamment les jeunes partis en Syrie pour le jihad.
Devant le maire de Toulouse Pierre Cohen (PS) et son prédécesseur Jean-Luc Moudenc (UMP), candidats aux municipales, il a évoqué « la crise identitaire patente dans certains de nos quartiers, chez tous ces jeunes qui se cherchent,
non seulement un avenir, mais aussi parfois un passé, une dignité ».
AFP
 
 

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