" BETHLEHEM" : la vérité à nu

« Bethlehem « , un film israélien écrit par un arabe et un juif, Ali Waked et Yuval Adler, réalisé par ce dernier, est en fin de carrière sur les écrans parisiens.

On vous le dit vite

de peur que vous ne lisiez pas davantage

que ce premier paragraphe:

allez le voir, toutes affaires cessantes.

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D’abord, c’est un film bien construit, avec un scénario subtil, des thèmes imbriqués et des personnages complexes. Comme dans tous les films réussis, c’est une histoire captivante, une intrigue, un suspense et on pressent que le drame va se nouer, que tout va basculer mais on ne sait pas comment et on ignore qui sera la victime.

Ça se passe à Bethlehem, à 20 km de Jérusalem, dans des rues étroites, des collines où une végétation chétive pousse entre des grosses pierres, des aires de jeu où se retrouvent des gamins sans études et sans travail, des cafés éclairés chichement par des ampoules au bout de fils, des étals de commerces alimentaires de première nécessité :

tout respire la pauvreté ,

tout inspire la mélancolie.

C’est un film d’action où il se passe des choses : la menace terroriste électrise les protagonistes, les conflits éclatent entre les différentes factions, le Fatah et l’Autorité Palestinienne voudraient tout fédérer, les Brigades des Martyrs d’El Aqsa veulent monnayer leurs actions terroristes, les barbus du Hamas pensent rallier tous ceux qui s’opposent. La violence et la rage déferlent.
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Les israéliens sont des agents des services secrets ou des membres de troupes d’intervention. Razi est un agent du Shin Beth qui a réussi à nouer une relation paternelle ou fraternelle mais sans équivoque avec Sanfur. un jeune palestinien dont il espère des informations sur son frère qui est un leader terroriste.
Il y a dans ce film des moments haletants de poursuite et de bataille : kalachnikov contre Uzi ou M6, grenades, explosifs …Également une course dans un escalier en grimpant 5 étages et un meurtre entre amis. Plus de la moitié des dialogues est en arabe, le reste en hébreu et le juif parle arabe et le garçon arabe parle souvent hébreu .
À la sortie du film , il y a eu des articles dans la presse parisienne sur le thème qui passionne tellement la gauche : s’agit-il d’un film réaliste sur la vie et les problèmes d’Israël avec les palestiniens ou d’un film de propagande subtile en faveur de  » l’occupation ״ israélienne?
Vous avez deviné la conclusion de la controverse sur laquelle il est inutile de s’étendre. Mais il faut dire que les auteurs des articles ont été conditionnés par les milliers d’articles, de films, de conférences et de discussions hostiles à l’ État d’Israël ou à son droit de mettre fin au conflit en assurant sa pérennité et sa sécurité .
Ils ont droit aux circonstances atténuantes.
André MAMOU
 
Synopsis et détails
2005. Bethlehem sud de Jérusalem. Sanfur, un jeune palestinien vit dans l’ombre de son frère Ibrahim un terroriste à la tête d’un réseau influent. Razi, un agent des services secrets israëliens qui recrute des informateurs dans les territoires occupés s’en fait un allié, lui offrant ce qui manque à sa vie, l’estime et la bienveillance d’un père. Tentant d’assurer son rôle tout en restant loyal envers son frère, Sanfur navigue comme il peut d’un camp à un autre, commettant des impairs. Les services secrets découvrent qu’il participe aux activités de son frère, plongeant Razi dans un profond dilemme : doit-il donner une seconde chance à son indic ou obéir aux ordres ?
critiqquespectateurs
 

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