La gare désaffectée de Bobigny
où les trains embarquaient
pour Auschwitz les juifs parqués à Drancy
Paris et Washington ont ouvert des négociations sur d’éventuelles indemnisations des familles des victimes américaines de l’Holocauste transportées par la SNCF entre 1942 et 1944. Des diplomates des deux pays ont amorcé ces négociations le 6 février à Paris, selon le Washington Post (en anglais), vendredi 21 février.Cette information a été confirmée par l’avocat des familles des victimes, Stuart Eizenstat, et l’ambassade de France à Washington.
Réquisitionnée par le régime de Vichy, la SNCF, entreprise publique, a déporté au total 76 000 Juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps nazis de concentration et d’extermination entre 1942 et 1944. En 2011, le groupe avait reconnu avoir été un « rouage de la machine nazie d’extermination.
« On est dans une discussion avec les autorités américaines pour nous assurer qu’on ne laisse pas des gens de côté », a expliqué une porte-parole de l’ambassade de France aux Etats-Unis.
Dans l’état américain du Maryland, deux élus ont présenté un projet de loi pour restreindre l’accès de la SNCF aux marchés public, aussi longtemps qu’elle n’aura pas versé d’indemnités pour son rôle dans la déportation des Juifs. Une étape indispensable, selon eux, avant que la SNCF puisse se porte candidate, via sa filiale Keolis America, à un projet public-privé de 6 milliards de dollars, portant sur la création et l’exploitation d’une ligne ferroviaire de 25 kilomètres.
D’après Francetvinfo
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