Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu’il voulait employer de « nouveaux moyens » contre le crime organisé après un nouveau meurtre samedi en pleine rue à Tel-Aviv d’un membre d’un gang, qui a suscité une vague de critiques dans les médias.
« Nous sommes décidés à nous attaquer à ce phénomène à la racine, et nous soutenons pour cela totalement la police avec des moyens qui existent et de nouveaux moyens pour lutter contre le crime organisé », a affirmé M. Netanyah lors du conseil des ministres hebdomadaire sans donner d’autres précisions.
« Ce ne sont pas les gens qui se promènent dans les rues qui doivent avoir peur, mais les amis, les patrons et les soldats de ces organisations. Ils doivent être mis immédiatement sous les verrous », a ajouté M. Netanyahu, dont les propos ont été retransmis à la radio publique.
Cette réaction fait suite à la polémique sur l’impuissance des autorités à mettre fin à une série de règlements de comptes sanglants dont le dernier s’est produit samedi lorsqu’un membre d’un gang, un Arabe israélien de Jaffa, a été abattu à bord de sa voiture par deux tueurs à pied devant des centaines de passants sur le front de mer à Tel-Aviv.
Selon la police, ce meurtre résulte d’une guerre entre gangs à Jaffa qui jouxte Tel-Aviv.
Cette affaire a fait d’autant plus de bruit qu’elle survient après quatre meurtres en moins de deux semaines dans la région de Tel Aviv. Depuis le début du mois, trois voitures piégées ont explosé dans les rues de cette région.
Selon le quotidien Haaretz, ces scènes rappellent les campagnes d’attentats palestiniens durant la deuxième Intifada entre 2000-2005 dans les villes israéliennes.
La plupart des explosifs utilisés lors de ces règlements de comptes proviennent des stocks de l’armée, a indiqué le chef de la police Yohanan Danino.
« Certains de leurs équipements que nous avons saisis feraient la fierté d’agences de renseignements », a pour sa part décrit un policier, cité par le quotidien Jerusalem Post.
Les médias ont fait dimanche leur une sur cette guerre des gangs en critiquant le manque d’efficacité de la police. « Ils (les truands) n’ont plus peur de rien, la police ne parvient pas à mettre la main sur les tueurs », a déploré le quotidien Yediot Aharonot.
AFP
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