10.000 dollars par habitant:
c’est le montant de réserves en devises détenues
par la Banque d’Israël.
La moyenne des pays de l’OCDE est de $ 3000.
Même si la situation économique et géopolitique d’Israël n’est comparable à aucun autre pays développé, rien ne semble justifier que les réserves en devises du pays soient aussi fortes qu’elles ne l’étaient à la fin de 2013. Au 31 décembre dernier, les devises entreposées dans le coffre-fort de la Banque centrale d’Israël à Jérusalem ont dépassé la barre symbolique des 80 milliards de dollars : exactement à 81,8 milliards de dollars.
Au cours de 2013, la population israélienne a aussi dépassé une autre barre symbolique, celle des 8 millions d’habitants. Autrement dit, le pays dispose désormais de 10.000 dollars de réserves par habitant.
DERRIÈRE LA SUISSE
A la fin 2013, les réserves moyennes par habitant des pays de l’OCDE se montaient à 3.000 dollars ; les réserves d’Israël sont donc trois fois plus importantes que la moyenne des principales puissances mondiales.
Certes, Israël a des particularités géopolitiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs, comme des impératifs de défense et une économie de petite taille. Mais un pays comme la Corée, qui présente des similitudes avec Israël, ne dispose que de 6.500 dollars de réserves par tête. D’autres pays de taille semblable, comme la Tchécoslovaque et la Hongrie, ne disposent que de 4.000 dollars par tête.
En fait, parmi le groupe des 34 pays de l’OCDE, Israël n’est dépassé que par quatre pays : la Suisse (60.000 dollars), le Danemark (15.000 dollars), la Norvège et l’Islande (12.000 dollars chacun). A titre de comparaison, la France ne dispose que de 1.000 dollars de réserves par habitant ; les Etats-Unis figurent en queue de peloton de l’OCDE, avec des réserves de 500 dollars par habitant.
50 MILLIARDS EN 5 ANS
C’est en 2008 que la Banque d’Israël a commencé à acheter massivement du dollar pour soutenir son cours : au cours des cinq dernières années, la banque centrale a acheté la somme fabuleuse de 50 milliards de dollars. En Israël, de nombreux esperts pensent aujourd’hui qu’il est nécessaire d’accumuler des réserves importantes, mais sans trop exagérer.
Aujourd’hui, la politique de la Banque d’Israël ne suffit plus à freiner la surévaluation du shekel qui handicape les exportations et donc la croissance. Le taux d’intérêt reste le seul instrument efficace de la banque centrale : en le fixant à 1%, la banque centrale a réduit l’attractivité des investissements spéculatifs en Israël, mais la marge de manœuvre reste limitée. Désormais, c’est au gouvernement israélien d’agir pour tenter de freiner la dévaluation rampante du dollar.
Jacques Bendelac (Jérusalem) pour Israël Valley
http://www.israelvalley.com/news/2014/01/08/42182/reserves-en-devises-disrael-trois-fois-plus-fortes-que-dans-loc
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