La campagne des élections municipales est une occasion forte pour les Juifs de France de constater dans le programme des candidats aux élections municipales si des réponses concrètes sont données en matière de lutte contre l’antisémitisme et contre les menaces de haine antijuive qui se répand dangereusement dans notre beau pays et particulièrement dans la capitale.
L’accueil réservé hier soir à la candidate UMP par la communauté juive au siège du mouvement Siona présidé par Monsieur Roger Pinto, est à la hauteur des espérances et des défis à relever. Ce ne sont pas des mots seuls que les juifs parisiens attendent. Mais des actes forts, des promesses incontournables, des orientations significatives laissant entendre que l’action politique veut dire encore quelque chose dans un paysage assombri par le consensus mou et le politiquement correct.
Mercredi 18 décembre 2013, à 19 heures, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris était donc invitée par le mouvement Siona ; elle a été accueillie par son président, Roger Pinto.
L’introduction a immédiatement porté sur la montée de l’antisémitisme dont les actes nombreux et graves sont en recrudescence dans la capitale. Roger Pinto a précisé que cette dégradation intervenait dans un climat national tendu et anti-israélien. « Diaboliser Israël, c’est diaboliser les Juifs » a-t-il dit.
NKM a longuement évoqué sa connaissance d’Israël où elle a souvent voyagé pour raisons privées et publiques, pendant ses différents ministères, et dans le cadre de sa campagne. Elle a vanté l’avancée technologique de ce petit pays novateur et dynamique tout en accentuant le rôle culturel et « révolutionnaire » de la communauté juive à Paris. Ce parallèle a abouti à souligner la créativité et la capacité d’innovation des Juifs, en France comme en Israël. Les points concrets ont porté notamment sur la comparaison entre Paris et Tel-Aviv. Il a beaucoup été question de l’importance des Start-up israéliennes notamment dans les nouvelles technologies ; des points précis concernant le traitement de l’eau et des déchets, les problèmes de stationnement, de la pollution et de la circulation automobile ont été évoqués.
Madame Kosciusko-Morizet a conclu cette introduction en soulignant que « nous avons beaucoup de choses à nous dire ».
En réalité, le débat qui avait commencé sur l’antisémitisme était discrètement dirigé vers les enjeux économiques à travers une brillante illustration des capacités technologiques d’Israël.
On aurait dû faire immédiatement la remarque suivante : « D’accord, mais revenons à l’antisémitisme, et dites-nous surtout ce que vous comptez faire ». La remarque n’a pas été prononcée. C’est heureux, NKM aurait sûrement fait semblant de ne pas l’entendre. C’est heureux mais c’est dommage, car aucun intervenant n’a souhaité sortir des cadres polis d’un entretien courtois et sympathique pour malmener un peu une fort jolie dame qui n’en reste pas moins Un candidat à des élections. On sait que la dame en question est chahutée par son propre parti en ce moment, il y a dissensions et désistements au sein même de ses partisans. C’était le moment où jamais de pousser à ses derniers retranchements un discours qui s’annonçait bien rôdé mais lénifiant, optimiste mais très général, bref un discours politique qui méritait sans doute une interaction plus politiquement sans concession.
Car il a semblé que ce qui a été abordé tout au long de cet entretien n’était pas nécessairement adressé à la communauté juive en particulier mais à l’ensemble des habitants de Paris, en général. Autrement dit, l’ancienne ministre est venue tout sourire annoncer aux Juifs parisiens … qu’elle n’avait aucune proposition ni aucune promesse à leur faire. Car dans ce discours très politique qui a été tenu, l’art de parler beaucoup, bien, très bien même, s’est soldé une fois de plus par l’habileté remarquable … de ne rien dire.
Un consensus toutefois a très vite été trouvé sur le constat suivant : la ville de Paris dispose de magnifiques atouts peu exploités. Arguant d’un pouvoir municipal sortant décevant, NKM a regretté que Paris ait perdu sa force d’attraction et de rayonnement en devenant désormais une ville d’émigration et d’exode de la population en général, de la communauté juive en particulier.
Dans un premier temps, les questions posées ont permis des éclaircissements sur le programme de la candidate à la mairie de Paris.
• En matière de circulation et de transport, l’idée d’un développement du covoiturage mais surtout celle d’un centre-ville sans voiture a été avancée en complément de quartiers limitrophes appelés ‘’circulants’’ ; la proposition d’un péage a été rejetée.
On peut émettre des réserves : préconiser une circulation périphérique intra-muros dévolue aux quartiers moins attractifs, moins touristiques et socialement plus modestes est une erreur : ce choix accentuerait la ségrégation sociale de la ville. Un centre piétonnier paisible et dynamique s’opposerait à une ‘’intra-banlieue’’ pauvre et délaissée, vouée au bruit, pollution et embouteillage tous azimuts pour préserver la tranquillité factice des cinq premiers arrondissements, vitrine d’un Paris attractif.
• En ce qui concerne la sécurité, on a reconnu une détérioration des conditions de vie des Parisiens confrontés à une recrudescence de 10 à 30% des cambriolages selon les arrondissements. L’image de Paris souffre de cette situation où vols à l’arrachée, agressivité et violences en tous genres font la Une des médias étrangers. Une police municipale est proposée ainsi qu’une multiplication de la vidéo-surveillance.
Cette intéressante idée supposerait que la municipalité parisienne obtienne par changement de loi l’autorité de la police, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, celle-ci relevant du préfet de police. NKM est restée vague sur les conditions et les possibilités de ce changement qui pose la question de la spécificité même de la ville de Paris.
• Une longue et intéressante comparaison de Londres et Paris a mis en lumière la dimension psychologique de notre ville marquée par un repli et une absence de confiance en soi dommageable pour l’économie urbaine et pour ses habitants. Un regain d’efforts dans le domaine des rencontres et des partages des activités comme des individus a été promis pour un meilleur « vivre ensemble ».
• A propos d’aspects divers, NKM s’est montrée favorable à la continuité des carrés juifs dans les cimetières parisiens, à l’ouverture des magasins le dimanche et en soirée.
Les questions essentielles sont enfin revenues en fin de séance. Elles ont porté plus spécifiquement sur la banalisation des attaques antijuives dans la capitale et sur les liens envisagés entre Jérusalem et Paris.
• Au sujet de récentes insultes proférées par une sénatrice UDI, NKM a montré son désaccord : « ce sont des propos révoltants » a-t-elle précisé.
• Parce que la ville de Paris est jumelée avec Rome, NKM a rappelé qu’elle ne pouvait l’être avec aucune autre, y compris Jérusalem. Cette ville a été déclarée « sainte pour tout le monde »
Ce qui pose la question de la politique que la ville mènerait à l’égard de ce statut de Jérusalem une fois NKM élue. Quelle position exacte aurait la maire avec l’autorité palestinienne ? Irait-elle dans le sens d’un compromis enlevant aux juifs la revendication exclusive de la ville sainte du judaïsme ? La problématique a été habilement reportée … aux calendes grecques. A la question portant sur Jérusalem capitale d’un ou de deux États, il n’a pas été donné non plus de réponse. « Le débat est délicat et ne dépend pas de moi » a-t-on entendu en substance. Dommage.
• La candidate a tenu à confirmer son attachement à une laïcité sans compromis, tout en admettant qu’une laïcité extrême c’est-à-dire susceptible d’empêcher les Juifs de France de pratiquer leur religion, serait « un poison » qui explique en partie les départs en Israël.
• Madame Kosciusko-Morizet a regretté avec fermeté l’absence de portrait du soldat Guilad Shalit sur le fronton de la mairie de Paris aux côté des autres otages français, car il faut rappeler que le soldat en question est franco-israélien. Face au prétexte avancé par Bertrand Delanoë d’hostilités et de dégradations éventuelles si le portrait avait été affiché, elle a reconnu un aveu de faiblesse de la part de la mairie actuelle face au communautarisme et à la montée de l’intolérance. « On ne recule pas devant la menace et le nombre » a dit NKM.
• Le rapport récent et très controversé sur l’intégration a été l’occasion de soulever la question essentielle d’une politique municipale forte dans sa mission républicaine de vie en commun.
Le président de l’association, monsieur Pinto, a conclu l’intervention en adressant à la candidate un Mazel tov chaleureux et sincère. La séance a été levée à 20h15.
Le mouvement Siona a remercié Nathalie Kosciusko-Morizet pour sa visite et pour le temps long et fructueux qu’elle a consacré aux questions des intervenants. « Parce que je n’aime pas laisser des questions sans réponse » a-t-elle rétorqué avant de prendre congé.
Mais si, justement. Beaucoup de questions sont restées sans réponse.
Jean-Paul Fhima
Bonsoir mesdames et messieurs,
C’est quand même ahurissant que de faire ressortir les origines de tout un chacun afin de le mettre plus bas que terre.
NM aurait des origines juives, et alors ??? pour quoi faire ??? laissez cette femme politique tranquille avec ses origines et ses ancêtres (qui en ont eu assez pendant les années noires du nazisme) et occupons-nous d’éduquer nos enfants, de leur apprendre l’amour du prochain, de ne pas se mettre à vendre la drogue dans les halls des immeubles HLM, d’arrêter d’emmerder les autres avec sa religion et ses coutumes culinaires, essayer d’inculquer l’excellence à ses enfants au lieu de leur apprendre que chaque fois que le vent souffle ou qu’il pleuve, c’est la faute d’ISRAEL.
Regardez les pays arabes, et dites moi s’il existe un pays stable entre eux ???? aucun ! alors les arabes, et surtout les arabo-musulmans, feraient mieux d’essayer de s’occuper un peu plus de leurs gamins, plutôt que d’essayer d’enturbanner leurs filles dès l’âge de 6 ans et de pousser aussi bien eux-mêmes que leurs épouses à plus devenir des citoyens FRANCAIS que plutôt de jouer aux BATMANS et au justicier masqué.
Je suis FRANCAIS d’origine maghrébine, et je ne peux pas être fier de ce que la communauté maghrébine est en train de faire, de laisser faire et surtout de ne pas aider les autorités et la police afin de vite localiser les troubles fêtes, les terroristes, les vendeurs de drogues qui emmerdent nos gamins et gamines, cette même communauté qui se tait quand des criminels accaparent leur religion pour s’en servir à tuer et à massacrer des innocents au nom d’un hypothétique DIEU et qui en surplus (pas AMEICAIN DU TOUT) sont sûrs qu’ils vont avoir « 70 vierges ».
Les leçons de théologies parlent de paraboles, et la récompense de 70 vierges en est une, mais allez essayer d’expliquer cela à des frustrés du cul et de la queue, qui ne pensent qu’avec leur bout de viande.
J’ai des tomes à écrire là-dessus, et pour les sceptiques, je les invite à aller traîner leurs savates dans les salles
des palais de justice de Rabat, d’Alger ou de Tunis ; et là, ils vont être servis.
« LA T’FARA » est un fléau qui sévit à outrance dans les pays arabes, c’est même une institution au vue et au su de tout le monde.