Meir Ben Dror est né Matthew Pasualito et au cours des deux dernières années, tout a changé dans sa vie : son nom, sa langue, sa religion, sa culture, ses traditions, son histoire. C’est une toute nouvelle maison qui l’a accueilli sur le chemin de son enrôlement dans Tsahal. C’est avec un immense sourire et un accent italien très prononcé que Meir a crié, avec les 600 soldats diplômés de la formation d’hébreu de Mihvé Alon : “je n’ai pas d’autre pays qu’Israël !”.
Meir a grandi dans une famille catholique non-pratiquante à Venise, en Italie, mais ne s’est jamais senti proche de cette religion. “Je ne peux pas dire que j’ai quitté le christianisme lorsque je me suis converti. J’ai simplement rejoint le peuple juif ”, raconte t-il. “Je me sens comme si j’étais né juif, comme si j’avais toujours fait partie de ce peuple. Lors des fêtes, j’ai l’impression que j’ai toujours mangé des grenades à Rosh Hashana, que j’ai toujours jeûné le jour de Kippour, que je me suis toujours assis dans la soucca pendant Souccoth, tout au long de ma vie.”
Son voyage vers Israël a commencé à l’âge de 20 ans lorsqu’il s’est rendu en Pologne avec un groupe de jeunes pour retracer l’histoire de la Shoah à travers les camps de la mort. “Ce voyage m’a profondément marqué”, se rappelle t-il. “Je me souviens du sentiment de terreur là bas. D’être sur place et de voir les dernières marques de la barbarie nazie était terrifiant et vraiment très pénible.”
L’année suivante, il s’est rendu en Israël pour la première fois de sa vie. “Ça n’a duré qu’une semaine mais j’ai vraiment adoré et je ne pensais qu’à revenir”, a déclaré Meir. Et il décida de joindre la parole aux actes. En mars 2012, peu de temps après, il alla se porter volontaire dans le Kibboutz Yotvata pendant 6 mois en Israël.
Après plusieurs mois dans ce kibboutz, il s’est tout simplement rendu compte qu’il ne pouvait pas revenir en Europe et que ce temps passé en Israël tournait une nouvelle page de sa vie. “Je tenais à être ici et à prendre racine dans ce nouveau pays”, explique t-il. En août, il a pris la décision de rester et de se convertir. L’italien natif a immédiatement entamé le processus de conversion à New York.
“Je voulais le faire à l’étranger car je voulais être sûr que ce n’était pas qu’un coup de tête et que l’excitation n’allait pas retomber. Je voulais quitter le pays, vivre le changement et voir si je ressentais la même chose là bas aussi. Pour être franc, Israël m’a manqué le jour et la nuit.”
Une nouvelle signification pour le Jour d’indépendance
Pour Meir, le jour d’Indépendance de l’État d’Israël est une date doublement importante, car c’est également le jour où il a choisi de finaliser sa conversion. “J’ai choisi le jour de l’indépendance car je voulais une date qui soit importante à mes yeux afin de rejoindre le peuple juif et le pays d’Israël en tant que juif pleinement sioniste.” Son attachement au pays était tel, que après être arrivé en Israël en juin il se fit connaître des le mois d’août au bureau de recrutement de l’armée et a enfilé son uniforme de soldat de Tsahal.
“Je voulais me joindre directement à l’armée et participer à notre mission : défendre Israël pour lui permettre un développement sans entrave”, explique t-il. “Je pense que c’est effectivement ce qu’accomplit l’armée. Ce ne sont pas que des mots. Mais au-delà de cela, l’armée fournit de la culture, de la tradition et a un sens précis.”
“Nous sommes ici en tant que nation juive indépendante, en tant que fils et filles qui poursuivent ce que leurs ancêtres ont débuté. Je suis donc vraiment fier d’être un Juif et un Israélien et d’être un soldat de Tsahal. “
Lorsqu’il était en Europe, Meir étudiait l’histoire et il souhaitait devenir enseignant. Ici, en Israël, sa priorité était de servir dans le Corps Éducatif de l’armée israélienne. “Je ne savais pas que l’armée israélienne disposait d’une unité entièrement dédiée à l’éducation. Je ne pensais pas qu’un soldat puisse autant être investi dans l’éducation et la culture. Je pense que c’est très important pour l’État juif, pour garder notre culture, nos traditions et notre histoire. C’est ainsi que nous avons survécu à 2000 années en exil “, explique t-il.
Meir a été nommée sous-officier responsable du développement éducatif, et il envisage déjà de devenir officier dans l’armée israélienne.
Un nouveau nom pour une nouvelle vie
Le 24 octobre, Meir a reçu sa carte d’identité sur laquelle est inscrit son nouveau nom en hébreu. Son nom de famille “Dror” est tiré de la Torah et pour son prénom, il explique : «j’ai choisi Meir parce qu’il contient la racine du mot ‘lumière’ en hébreu. Pour moi, la découverte du judaïsme a été comme d’entrer dans la lumière. “
Suite à tous ces changement, comment voit-il son avenir ?
“Je tiens à ce que mes enfants grandissent en Israël et qu’ils servent dans l’armée comme tous les Israéliens.”
Forces de Défense d’Israël
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