Hollande en visite dans la start-up nation

Au dernier jour de sa visite en Israël, François Hollande va tenter de donner un nouvel élan aux relations économiques entre la France et Israël, la « start-up nation », l’un des champions mondiaux du numérique et de l’innovation.
French President Hollande shakes hands with Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu at the Knesset, the Israeli parliament, in Jerusalem
« D’une certaine façon, Israël est une start-up », a lancé lundi le chef de l’Etat français devant le Parlement israélien.
« Vous êtes le pays qui dépense le plus, donc le mieux, pour la recherche », a-t-il enchaîné, annonçant la relance du Haut conseil franco-israélien pour la science et la technologie.

Adepte d’une « diplomatie économique » et en quête perpétuelle de croissance et d’emplois, le président Hollande ne manque jamais une occasion lorsqu’il est à l’étranger de promouvoir les fleurons de l’économie française.

LA JOURNÉE DE L’INNOVATION

François Hollande a ouvert mardi matin à Tel-Aviv, en compagnie de son homologue Shimon Peres et du Premier ministre Benjamin Netanyahu, la 2e Journée franco-israélienne de l’innovation, réunissant quelque 150 entreprises dont bon nombre de start-up françaises.

Une quarantaine de dirigeants d’entreprises (Total, L’Oréal, Havas, Dailymotion, Publicis Groupe, Vinci, Bouygues Télécom, Arianespace…) l’accompagnent en Israël depuis dimanche.

Plusieurs accords ont été signés au cours de cette visite officielle, comme un partenariat entre la SNCF et Israel Railways pour le développement et la modernisation des chemins de fer israéliens, la formation des conducteurs de trains, la modernisation des gares ou l’information des passagers.

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a évoqué « un partage de technologies nous mettant sur un pied d’égalité avec Israël ».

D’autres accords ont été conclus par Alstom, dans le domaine ferroviaire également pour la modernisation du matériel roulant d’Israel Railways, ou pour la création d’un « incubateur » de jeunes pousses piloté par Orange.

L’économie israélienne consacre près de 5% de son PIB à la recherche et au développement, deux fois plus que l’économie française et que la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

SILICONE VALLEY ISRAÉLIENNE

Israël, nouvel eldorado des start-up
Israël, nouvel eldorado des start-up

Israël fait figure de seconde « Silicon Valley ». Par habitant, Israël est au 4e rang mondial du dépôt de brevets.

Pas moins d’une soixantaine de sociétés d’origine israélienne sont cotées au Nasdaq à New York, le temple du high-tech.

Or la France n’est que le 11e fournisseur d’Israël avec un volume d’échanges commerciaux modeste sinon médiocre de 2,3 milliards d’euros.

La dernière journée du président français en Israël est presque entièrement axée sur l’économie, après 48 heures consacrées à la question du nucléaire iranien et aux négociations israélo-palestiniennes.

UN RÔLE IMPORTANT

M. Hollande a apporté un soutien sans faille aux dirigeants israéliens sur l’Iran, mais il a rappelé l’opposition de la France à la colonisation israélienne des Territoires palestiniens.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, à son arrivée mardi à Koweït où il participe à un sommet arabo-africain, a qualifié de « très importante » la visite du chef d’Etat français lundi à Ramallah, affirmant que » le président Hollande et la France peuvent jouer un rôle important dans les négociations » de paix.

ISRAËL BEITEINOU SOUS LE CHARME

Côté israélien, le ministre du Tourisme Uzi Landau, un dirigeant du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, a salué l’allocution de l’hôte français au Parlement.

« Le discours prononcé lundi par le président français est des plus amicaux que nous ayons entendu à la Knesset depuis des années », a affirmé M. Landau à la radio militaire.

Ce dernier a minimisé les divergences entre les deux pays sur la colonisation. « Les désaccords sur ce point avec la France et d’autres pays ne sont pas nouvelles », a souligné le ministre, considéré comme un faucon du gouvernement Netanyahu.

Avant de quitter Jérusalem pour Tel-Aviv, François Hollande est allé tôt mardi matin se recueillir sur les tombes de quatre des victimes de la tuerie dans une école juive de Toulouse le 19 mars 2012.

Hervé Asquin  pour AFP

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