Bertrand Tavernier
Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz
sur le tournage du film « Quai d’Orsay »
Synopsis
Alexandre Taillard de Vorms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.
D’après la BD Quai d’Orsay tome 1, Chroniques Diplomatiques
La Bande Annonce
httpv://youtu.be/jmwE8aSojrs
LES CRITIQUES
Télérama ( Guillemette Odicino )
Rythmé, moqueur sans jamais être méprisant, avec une troupe d’acteurs tous épatants : un régal de comédie.
Tribune juive ( Yves Sroussi )
Je rejoins pleinement Télérama, en ajoutant que pour la séance pratiquement pleine de 20h du jour de sa sortie le 6 novembre, je me suis également régalé de cette comédie, grâce à un Thierry Lhermitte époustouflant, juste à l’aise dans son rôle. Encore une fois un Bertrand Tavernier qui continue à nous étonner, nous surprendre dans la réalisation de chacun de ses films. Celui-ci est particulièrement réussi.
PREMIERE Damien Leblan
Le jeune Arthur Vlaminck est engagé aux Affaires étrangères pour écrire les discours du ministre Alexandre Taillard de Worms. Au contact de ce personnage survolté, il va découvrir les coulisses de la diplomatie française. En adaptant le premier tome de l’ébouriffante BD signée Christophe Blain et Abel Lanzac (alias Antonin Baudry), Bertrand Tavernier s’essaie à la satire politique. La mise en scène et ses procédés éculés (split screen et running gag), ne rend pas justice aux virtuoses dessins d’origine. Néanmoins, le film a la bonne idée d’assumer son statut de comédie et de laisser Thierry
Lhermitte s’amuser comme un fou dans le rôle d’un ministre qui, inspiré de Dominique de Villepin, multiplie les envolées lyriques. Brocardant les codes absurdes régissant les rapports entre conseillers, cette version ressemble finalement davantage à un feel-good movie qu’à un traité de stratégie diplomatique. Moins caustique que son cousin anglais In the Loop (Armando Iannucci, 2009), Quai d’Orsay vire même dans ses derniers instants au témoignage historique
Pariscope ( La rédaction de Pariscope )
Aux côtés de Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz en puceau de la politique et Niels Arestrup en vieux briscard rusé et revenu de tout sont plus que convaincants. Une comédie cynique sur les pièges du pouvoir et ces bûchers de vanité auxquels se mêle la comédie humaine.
A nous Paris ( Fabien Menguy
Peu habitué à la comédie, le réalisateur signe une adaptation parfois trop grand-guignolesque, parfois sympathique de la BD à succès, menée par un Thierry Lhermitte à mi-chemin entre Popeye et Dominique de Villepin.
A voir à lire ( Tristan Gauthier )
C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap, que dis-je, c’est une péninsule ». Si Thierry Lhermitte n’a pas le physique d’un Cyrano (laissons à Gérard ce qui est à Gérard), son personnage de ministre des affaires étrangères dans le nouveau film de Bertrand Tavernier est aussi démesuré qu’inoubliable. Drôle, profond et d’une incroyable maîtrise, Quai d’Orsay apparaît comme l’une des plus belles réussites françaises de l’année.
Ecran Large ( Sandy Gillet )
Le Tavernier du Juge et l’assassin ou plus récemment de Ça commence aujourd’hui est de retour avec ce Quai d’Orsay magnifiquement adapté de la BD au titre éponyme. C’est drôle, brillant, intelligent et d’une rare justesse.
Journal du dimanche ( Danielle Attali )
Un vent de dinguerie souffle sur ce film édifiant de Bertrand Tavernier qu’on n’imaginait pas capable de tels pulsions comiques. Quai d’Orsay tient à la fois de la satire et de la farce politique. Soit on se délecte de ses outrances, soit on reste décontenancé par le surjeu de Thierry Lhermitte que rien n’arrête dans la peau d’un Villepin-Taillard. Mais Niels Arestrup qui incarne le chef de cabinet Pierre Vimont est impérial tandis que Raphaël Personnaz tarde une fois de plus à prendre de l’épaisseur. À l’arrivée, une comédie qui, entre excès, malaise et sourire, écorche autant le monde politique d’hier que celui d’aujourd’hui.
Marianne ( Danièle Heymann )
L’image vive, pimpante, la musique spirituelle, tout concourt à la vivacité, à la réjouissante alacrité du film de Bertrand Tavernier.
Positif ( Jean-Dominique Nuttens )
Le plus grand bonheur de « Quai d’Orsay » est dans la présence au sein du mêm film d’une tension jamais résolue, d’un explosif mélange des antagonismes.
Le Figaro ( Etienne Sorin )
Quai d’Orsay, film choral mené tambour battant, rappelle que Tavernier est un formidable directeur d’acteurs
Nouvel Obs ( Sophie Grassin )
Une plongée drolatique dans les coulisses du ministère des affaires étrangères. Tavernier réussit son coup, Lhermitte rayonne en simili Villepin.
Le Parisien ( Pierre Vavasseur )
le spectateur est naturellement aiguillonné par ce qu’on lui raconte. Invité privilégié des ors de la République, il se glisse forcément dans la peau de ces hommes de l’ombre, rouages d’un fonctionnement parfois chaotique d’où émerge tant bien que mal un cap à suivre. Il y a longtemps que Bertrand Tavernier tournait autour d’une comédie liée à la politique : c’est mission accomplie.
Nous vous conseillons vivement de voir ce film, vous passerez un bon moment, vous ne perdrez pas votre argent, et surtout vous soutiendrez le cinéma Français.
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