Le Moyen-Orient s’enflamme et les Etats arabes partent en lambeaux. Des millions de réfugiés miséreux errent au Proche-Orient sans assistance. Tandis que les « palestiniens », ces « réfugiés volontaires arabes » de 1948 et leurs dirigeants reçoivent des tombereaux de dollars qu’ils gaspillent. Entre l’évidente duplicité de l’Iran, l’inconsistance de la politique arabe des USA et le parti-pris des Européens il est vraiment impossible de »redresser la queue du chien » . Ali Salim, chercheur basé au Proche-Orient, nous dresse un sinistre tableau de la situation.
La duplicité de l’Iran et la façon dont il trompe l’Occident quant à ses intentions nucléaires sont parfaitement évidentes à ceux qui comme nous vivent au Moyen-Orient. En outre, tout nouvel Etat au Moyen-Orient, comme un état palestinien, sera pris d’assaut par les djihadistes avant même que son drapeau ne soit hissé.
C’est la saison des pèlerinages à la Mecque et la fête du sacrifice (Aid al- Adha), mais au lieu de cela, le monde arabe se perd dans des querelles intestines, meurtrières et sanglantes. Venant d’états arabes en lambeaux, des gangs sans aucun respect pour la vie humaine affluent – parmi eux les Frères Musulmans, le Front Al- Nosra, le Hamas et Al- Qaïda – faisant sauter des marchés et des mosquées. Leur arrivée est surréaliste : agitant des drapeaux verts et noirs ils tirent sur tout ce qui bouge, violent, massacrent et pillent au nom d’Allah (SWAT).
La situation dans le monde arabe est celle de la vision islamique chiite du Yaom al- Kiama, la Fin des Temps, où les pécheurs se laissent guider par le faux Messie, Al – Masih ad – Dajjal. L’ironie du sort c’est que les dirigeants et citoyens des états mêmes qui fournissent un refuge aux terroristes et envoient leurs équipes mortifères attaquer des civils innocents en Occident – deviennent, au cours de la Fête du Sacrifice, les victimes de ces meurtriers qu’ils ont eux-mêmes volontairement armés.
L’incitation arabe et musulmane à perpétrer des massacres, la fourniture d’armes et de soutien idéologique à la plupart des organisations terroristes islamistes et palestiniennes ont presque complètement cessé à présent que les Arabes sont occupés à se détruire. Le monde assiste au défilé de millions de réfugiés arabes et musulmans expulsés, assassinés, violés et volés. Des millions de personnes qui ont fui leurs maisons vivent dans des boîtes en carton avec des bâches en plastique pour les protéger de la pluie et du froid ; et des masses de réfugiés africains affamés se noient dans la mer, lors de tentatives désespérées pour atteindre un havre de paix en Occident.
En Afghanistan, Syrie et Irak, des civils sont assassinés ou fuient en laissant tout derrière eux ; tandis que l’Egypte est au milieu d’une guerre civile et que des millions de réfugiés sans-abri sont dispersés à travers le Moyen-Orient.
En dépit de tous ces besoins et de ce chaos, l’ONU et les différentes ONG persistent à offrir une bouée de sauvetage politique, économique et morale aux petits-enfants et arrière- petits-enfants des réfugiés originaux palestiniens de 1948, non seulement en prolongeant leur statut héréditaire, mais aussi en les rendant éternellement dépendants.
Le statut de «réfugiés» ne se perpétue habituellement pas d’une génération à l’autre et ceci est d’autant plus regrettable que le monde occidental éclairé les soutient au détriment des millions de nouveaux réfugiés véritablement dans le besoin. En fournissant à ces descendants une marchandise commercialisable, l’ONU veille aussi à ce que le conflit entre Israël et les Palestiniens ne soit jamais résolu.
Si une comptabilité était donnée un jour pour les milliards de dollars que l’ONU a versés dans les caisses palestiniennes au cours des années, on trouverait suffisamment d’argent pour accueillir chacun d’entre eux dans des villas avec piscines sur l’ensemble du Moyen-Orient. Si les pays arabo-musulmans voulaient vraiment aider les Palestiniens, ils leur transféreraient les immenses richesses et les biens abandonnés par les réfugiés juifs expulsés dans les années 1940 qui se sont enfuis en Israël. L’ONU, cependant, étrangement persiste à ne pas vouloir fournir de soins – ni les mêmes soins aux autres groupes de réfugiés.
DEUX À TROIS FOIS PLUS DE RÉFUGIÉS SYRIENS
Des agences des Nations Unies (comme l’UNRWA) elles-mêmes tirent profit des structures d’aide invalidantes qu’elles mettent en place, théoriquement pour aider des gens qui en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à l’étranger sont capables de travailler et ont mille autres façons de recevoir de l’aide; tandis qu’en Syrie, des gens meurent de faim, et des religieux musulmans dans les états arabes ont émis des fatwas lors de la Fête du Sacrifice permettant la consommation des chiens, des chats et des ânes.
Étant donné que l’Europe est en faillite, à la fois moralement et financièrement, les États-Unis sont seuls à supporter la charge de plus de 22% de l’ONU et de ses agences de dysfonctionnements souvent corrompues. Les Etats-Unis devraient plutôt exiger que les riches Etats arabes pétroliers donnent la citoyenneté, avec les droits et privilèges qui en découlent à leurs habitants palestiniens, afin de permettre à l’ONU de mettre l’accent sur la réhabilitation des millions de nouveaux réfugiés arabes et musulmans créés par le printemps arabe catastrophique.
Et bien que nous assistions à la désintégration des Etats arabes artificiels, créés en 1916 par l’accord Sykes- Picot, les États-Unis et l’Occident semblent insister sur la création d’un nouvel Etat arabe artificiel appelé « Palestine », qui sera bientôt le foyer de l’extrémisme, du terrorisme et des effusions de sang exactement comme les autres.
Le «peuple palestinien », rappelons-le, ne constitue absolument pas un groupe, mais plutôt des immigrés arabes dont beaucoup se sont installés à la fin du 19e – début du 20e siècle dans ce qui faisait partie de l’Empire ottoman et qui ont fui en 1947, lorsque Israël a été attaqué, puis après la guerre ont demandé à revenir. Les Arabes qui n’ont pas fui, vivent toujours en Israël et quoi que l’on pense d’Israël, ils ont au moins librement accès à toutes les professions principales y compris le parlement et la cour suprême.
Parmi ceux qui se disent Palestiniens, certains ont éclaté en groupes islamistes affilés au Frères Musulmans telle l’organisation terroriste Hamas, d’autres sont en Cisjordanie, à l’intérieur et à l’extérieur du Fatah, d’autres se trouvent encore à l’étranger ou dans les pays arabes. S’ils étaient intégrés dans les Etats arabes existants, cela servirait la quête de paix mondiale. Tout nouvel état au Moyen-Orient, comme une Palestine, sera pris d’assaut par les djihadistes avant même que son drapeau ne soit hissé.
Bien que les États-Unis aient une cargaison de conseillers aux affaires arabes et islamiques, les décisions prises par ses dirigeants semblent répéter les mêmes erreurs inexplicables. C’est comme le vieux dicton arabe : «Le chien a une queue tordue, et si vous la mettez dans le plâtre pendant quarante jours, elle sera toujours de travers.» Il est pénible de voir les Etats-Unis avec ses idées fausses et ses bonnes intentions sur le Moyen-Orient entraîner l’échec de cette région : son tour de main dans des négociations boiteuses avec l’Iran, sa faiblesse dans le cas de la Syrie, son impuissance dans ses relations avec la Russie et la Chine et les erreurs fatales qu’elle déploie dans les sanctions qu’elle impose à l’Egypte après la mise à l’écart du système de l’âge de pierre des Frères Musulmans.
L’exemple le plus récent de l’échec américain à comprendre le Moyen-Orient fut lorsque Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense, a suggéré au général Sisi de démissionner ou de devenir un autre Moubarak (qui a été trahi par les Américains). Dans un acte de condescendance, frisant l’insulte et l’hypocrisie, il a donné à Sisi un livre sur George Washington, et lui a indiqué un chapitre dans lequel Washington quittait le pouvoir. En traitant le gouvernement intérimaire Mansour – Sisi en Egypte d’une façon aussi humiliante, l’Amérique affiche son manque de respect, son manque de détermination et son manque de confiance, ce qui risque de provoquer un dangereux boomerang.
Ce serait génial si les Américains délibérément se défaussaient en critiquant le gouvernement intérimaire en Egypte, tout en travaillant secrètement aussi fort que possible pour le soutenir. C’est ainsi que les situations devraient être tenues en main au Moyen-Orient, où la haine des Etats-Unis est endémique et passionnée. Si on était dans cette situation, les Etats-Unis triompheraient. Ce qui est beaucoup plus probable, cependant, c’est que l’Amérique se couvre ayant parié sur une volte-face pour renforcer les Frères Musulmans au cas où ils reprendraient le pouvoir.
La situation est la même ailleurs avec les queues tordues des autres chiens : la duplicité de l’Iran et la façon dont il trompe l’Occident quant à ses intentions nucléaires sont évidentes pour ceux qui vivent au Moyen-Orient. Les États-Unis courent le risque de faire sentir aux États du Golfe qu’ils sont trahis, d’autant qu’ils voient leur sécurité nationale se détériorer. La course aux armements dans la région va s’accélérer et les tensions vont monter – c’est l’une des raisons pour laquelle l’Arabie Saoudite a refusé un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Ici, au Moyen-Orient, l’Amérique est perçue comme une menace pour ses alliés et comme quelqu’un qui abandonne ses amis – apportant exactement tout ce qu’ils espéraient éviter – et mettant en place de nouvelles victimes pour les assassins qu’ils ont volontairement armés.
Par Ali Salim – Traduction Nancy Verdier
25 octobre 2013
http://www.gatestoneinstitute.org/4033/straightening-the-dog-tail
Ali Salim est un chercheur basé au Moyen-Orient.
http://www.europe-israel.org/2013/10/un-etat-palestinien-sera-pris-dassaut-par-les-djihadistes-avant-meme-que-son-drapeau-ne-soit-hisse-par-ali-salim/
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