La Hongrie toujours antisémite mais elle se soigne

La Hongrie a promis mardi de renforcer la lutte contre l’antisémitisme, lors d’une conférence organisée jusqu’à mercredi à Budapest, alors que les agressions et actes antisémites dans le pays ont augmenté ces dernières années.

Tibor Navracsics
Tibor Navracsics

« Nous ne pouvons pas nous permettre que la Hongrie sombre dans le camp de la haine. Nous ne pouvons pas nous permettre que l’antisémitisme se renforce », a déclaré le vice-Premier ministre hongrois, Tibor Navracsics, au cours d’une
conférence consacrée à l’antisémitisme.
Elle est organisée par l’Institut Tom Lantos, du nom d’un parlementaire américain d’origine hongroise décédé en 2008 à 80 ans, qui fut un survivant de l’Holocauste.
« La démocratie hongroise de nos jours protégera tous ses citoyens de ceux qui veulent inciter à la haine », a-t-il ajouté.

L’enseignement de l’Holocauste

Il a appelé à renforcer l’enseignement de l’Holocauste dans les écoles hongroises, « pour que les horreurs de l’Holocauste ne puissent plus jamais se répéter », a-t-il insisté.
« L’État hongrois est aussi responsable de l’Holocauste », a déclaré le ministre, alors que la Hongrie a reconnu officiellement sa responsabilité dans l’Holocauste dès 1946.
L’année 2014 sera consacrée à la commémoration de l’Holocauste, a rappelé le ministre hongrois. Pendant la Seconde Guerre mondiale, 600.000 juifs hongrois ont trouvé la mort dans la Shoah alors que la Hongrie était l’alliée
de l’Allemagne nazie et de  Hitler

La liste des ministres  juifs

Le ministre hongrois a fermement condamné une prise de parole d’un député du parti d’extrême droite Jobbik, Marton Gyongyösi, qui avait proposé en novembre 2012 de dresser une liste des membres du gouvernement ou des députés d’origine juive pour des raisons de sécurité nationale.
Ces propos du député ont « terni l’image de la démocratie hongroise », a-t-il estimé. Le gouvernement a ainsi modifié les règles de fonctionnement du Parlement, interdisant l’incitation à la haine, même si cela doit mener à une limitation de la liberté d’expression, a précisé Tibor Navracsics.
Ses propos sont « très clairs, et venaient du fond du coeur dans un contexte de la montée de l’antisémitisme en Europe », a apprécié la fille de Tom Lantos, Katrina Lantos Swett.
En mai, le Congrès juif mondial s’est déroulé Budapest en signe de solidarité avec les juifs hongrois, les incidents antisémites s’étant multipliés en Hongrie en 2012.
AFP

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