Dans quelques jours vous pourrez voir en DVD un film israélien sorti en salles en juin. Le film a curieusement gardé en France son titre anglophone « Off white lies », (de pieux mensonges), alors que son titre original « ohrkhim lé réga », invités pour un moment, en parle bien mieux.
C’est une petite pépite que l’on doit à Maya Kenig, dont c’est le premier long métrage. Le film traite de la relation naissante entre une fille et son père, sujet un peu banal, traité d’une façon originale.
Libby, 13 ans, débarque de Californie où elle vit avec sa mère, pour rencontrer Saul, son père, un inconnu pour elle. Saul n’est pas exactement le père dont rêvent les ados : pas de job, pas de domicile, il squatte à droite et à gauche et survit d’expédients. Mais il est sympathique, agréable, plein de bonne volonté, et voudrait accueillir sa fille autrement que chez un copain.
Les circonstances, pourtant tragiques vont l’aider. La guerre du Liban a provoqué un afflux de réfugiés du nord, et ayant vu un reportage sur la solidarité nationale, il a une idée géniale : ils seront une famille de réfugiés. Son idée leur permettra d’être accueillis par une riche famille de Jérusalem, dont ils seront les « invités ». Alliés dans cette tromperie, le père et la fille trouvent une voie de rapprochement, difficile, mais qui fera d’eux, pour un moment, une famille.
Les acteurs sont formidables, Gurt Bentwich (Saul) a reçu le Prix du meilleur acteur au Festival de Jérusalem en 2011, et Elya Inbar est une ado, un peu perdue, souvent comparée par la critique à Ellen Page dans son rôle de Juno. Le film est émouvant, drôle, et réunira parents et enfants.
httpv://youtu.be/cAXFmRbhXLo
Line Tubiana
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