Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est dit dimanche « déçu et inquiet » face au revirement de François Fillon sur la question du Front national, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) appelant à une « réaction des jeunes UMP ».
« Aucun soutien, aucune alliance, aucune forme d’abstention en faveur du Front national n’est tolérable dans notre démocratie », affirme le Crif dans un communiqué. Le FN « demeure xénophobe et garde en son sein certaines personnes qui ne renient en rien leur racisme et leur antisémitisme », ajoute le texte.
Le 8 septembre, François Fillon, ancien Premier ministre UMP, avait conseillé de voter pour le candidat « le moins sectaire » en cas de duel PS/FN aux municipales. Il a réitéré son propos vendredi, tournant de nouveau le dos
à la stratégie du « cordon sanitaire » autour du Front national.
DÉCEPTION ET INQUIÉTUDE
« Dès l’annonce de François Fillon qu’il se déterminerait en choisissant le moins sectaire des deux entre le PS et le FN, Roger Cukierman (président du Crif) a demandé des éclaircissements, tant le passé irréprochable de François
Fillon à l’égard du FN paraissait peu compatible avec l’hypothèse d’un changement d’attitude », estime le Crif.
« Les éclaircissements fournis par François Fillon sont pour le Crif source de déception et d’inquiétude, car il lui paraît impossible de placer sur le même plan la gauche modérée et l’extrême droite ».
Dans son texte, le Crif s’affirme « résolument mobilisé pour faire reculer les idées simplistes qui font fi des réalités du monde et qui prospèrent sur les peurs, les déceptions et les haines »
L’UEJF ATTEND UNE RÉACTION DES JEUNES UMP
« L’UEJF attend une réaction des responsables des jeunes UMP, qui n’ont pas choisi de prendre position jusqu’à présent », a réclamé le mouvement étudiant dans un communiqué.
« Nous sommes également choqués que les leaders des jeunes UMP ne condamnent pas les propos nauséabonds et dignes de l’extrême droite du responsable des Jeunes de la Droite Populaire, Pierre Gentillet, sur le choix des prénoms de ses enfants par (le ministre de l’éducation) Vincent Peillon », ajoute le communiqué.
Pierre Gentillet avait posté mardi le message suivant sur son compte Twitter : « La laicité chez Peillon c’est de prénommer ses enfants ses enfants Salomé, Maya, Elie et Izaak. Normal quoi… »
AFP
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