Après deux ans d’impasse, le Parlement libanais a élu un nouveau Président, le Général Joseph Aoun, qui était jusqu’à présent le chef de l’armée libanaise. Ce nouveau président est, pour le moment, apprécié des occidentaux, de certains pays arabes et proches des États-Unis.
Joseph Aoun va pouvoir désormais nommer un gouvernement permanent (il y a eu un gouvernement de transition pendant deux ans) et commencer à reconstruire le Liban.
Il n’y parviendra que s’il décide de reconstruire l’armée libanaise en lui donnant des moyens, en interdisant l’activité des milices terroristes comme le Hezbollah (qui est furieux de cette élection) sur tout le territoire libanais et en particulier au sud-Liban, ce qui était censé se faire déjà à la fin de la guerre civile, mais qui ne s’est pas produit faute de volonté et de compromis politiques et en ayant un programme qui puisse relancer l’économie libanaise dont l’encéphalogramme actuel est plat. Pour cela, il faut espérer que l’occident apportera vraiment son aide financière au Liban avec des actes concrets et non pas des paroles en l’air comme cela a été le cas depuis fort longtemps!
De plus, pour la première fois depuis de nombreuses années, le Liban a une chance de se détacher de l’axe iranien et de choisir une voie différente.
Pour Israël, c’est plutôt positif de voir le Liban se stabiliser. Israël, par la voix de son ministre des Affaires étrangères s’est félicité de l’élection du nouveau Président libanais et appelle à des « relations de bon voisinage ».
Toujours est-il que l’élection de Joseph Aoun montre aussi et peut-être que nous sommes dans une nouvelle ère au Moyen-Orient.
Sinwar, dans sa stupidité d’attaquer Israël le 7 octobre, a, en fin de compte, entraîné
-la fin de l’axe chiite,
-l’affaiblissement de l’Iran,
-la chute d’Assad
-et aujourd’hui l’élection d’un Président libanais qui a le soutien de l’occident.
Il ne reste plus qu’à en terminer avec le Hamas, neutraliser les Houthis et surtout libérer tous les otages de la bande de Gaza.
Quoi qu’il en soit, Israël doit rester vigilant quant à l’évolution de la situation à sa frontière nord.
Il faut toujours avoir de l’espoir et peut-être qu’un jour nous aurons la chance de voir la ligne ferroviaire Haïfa-Beyrouth-Tripoli fonctionner à nouveau.
Wait and see…
© Stéphane Goldin
Ancien officier de Tsahal, Stéphane Goldin est analyste sécuritaire et Défense
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