Des peines d’un an à seize ans de réclusion requises contre les huit accusés
La peine la plus élevée a été requise contre le Russe d’origine tchétchène Azim Epsirkhanov, jugé pour complicité d’assassinat terroriste, mais pour lequel le Parquet national antiterroriste a demandé à la cour une requalification des poursuites en association de malfaiteurs terroriste.
C’est hier 16 décembre que le Parquet national antiterroriste s’est vautré et a montré son incohérence et sa lâcheté en requérant des peines allant d’un an de prison à seize ans de réclusion criminelle à l’encontre des huit accusés impliqués, à des degrés divers, dans l’assassinat du professeur Samuel Paty, la peine la plus élevée étant réservée auRusse d’origine tchétchène Azim Epsirkhanov, jugé pour complicité d’assassinat terroriste, mais pour lequel l’accusation a demandé à la Cour une requalification des poursuites en association de malfaiteurs terroriste.
Si le Parquet a souhaité que cette peine de seize ans de réclusion soit assortie d’une période de sûreté des deux tiers, il a demandé à la Cour d’écarter l’obligation de quitter le territoire français « en raison de la situation en Russie » – une peine pourtant obligatoire pour les étrangers condamnés dans des affaires de terrorisme.
Une peine de quatorze ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, a été requise contre Naïm Boudaoud, poursuivi pour complicité d’assassinat, une infraction que le parquet veut voir requalifiée, elle aussi, en association de malfaiteurs terroriste.
Douze ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, ont été requis contre le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, et dix ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, contre Brahim Chnina, ces deux hommes à l’origine de la campagne de haine sur les réseaux sociaux contre Samuel Paty.
Enfin, des peines allant d’un an à cinq ans dont dix-huit mois avec sursis ont été requises à l’encontre des quatre accusés présentés par l’accusation comme des membres de la « djihadosphère » gravitant autour d’Abdoullakh Anzorov sur les réseaux sociaux.
Maître Thibault de Montbrial ou Maître Francis Szpiner, avocats de parties civiles, ont commenté les réquisitions de manière lapidaire: « Alors que la pression islamiste ne cesse d’augmenter sur les réseaux sociaux, notamment à l’école et à l’université, les peines proposées par un parquet pourtant spécialisé sont difficilement compréhensibles. Heureusement, la cour n’est pas tenue de les suivre », a dit le premier, Maître Szpiner, avocat du fils et de la compagne du professeur, a déclaré que « ces réquisitions, ce n’est pas rendre la justice ».
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