L’Islam entend bénéficier de relations libres et ouvertes avec l’Occident tout en ayant l’ambition de le détruire. Par Robert Louis Norres

Pages du Coran, extraites d’un manuscrit espagnol du XIIIe siècle.
« Un texte, même si on le croit écrit par Dieu, représente la réalité de l’époque de sa rédaction. » 
© British Library Board/Robana/Leemage

Il faut que les Européens comprennent que si les relations avec le monde islamique sont difficiles, c’est parce qu’elles l’ont toujours été depuis son émergence au VIIe siècle et que celui-ci renoue lentement avec la force par son dynamisme démographique et en partie son rattrapage économique après une très longue phase de déclin.

L’islam doit faire son aggiornamento. Il ne peut à la fois bénéficier de la mondialisation et des échanges économiques, scientifiques et culturels avec l’Occident tout en gardant en son tréfond comme objectif de le détruire ou de le conquérir ce qui revient au même.

C’est cela qui est la cause des relations difficiles entre l’Europe et le monde islamique qui l’entoure, même si personne n’ose le dire.

Or, les Européens font semblant de croire que ces relations difficiles entre l’Occident et le monde musulman sont dues à la mauvaise volonté israélienne, à la politique expansionniste d’Israël, ainsi qu’à une répression qui serait brutale du peuple palestinien, peuple qui serait martyr.

Or, cela n’est pas le cas. Si on regarde les choses objectivement, il s’agit d’un conflit très localisé -mais que certains cherchent à mondialiser- sur un territoire très réduit et qui concerne un nombre assez petit de personnes. Ce conflit aurait pu être résolu depuis longtemps si les dirigeants palestiniens avaient accepté les différentes offres de paix qui ont été faites, à différentes étapes de l’évolution de la situation sur le terrain, depuis 1948.

Elles n’ont pas été acceptées car accepter la paix avec Israël serait aussi, à terme, renoncer à l’objectif mondial de conquête qui anime l’âme de l’Islam depuis sa création. Il faut maintenir l’état de guerre au Proche-Orient pour maintenir dans les tréfonds du monde musulman l’esprit vindicatif et guerrier contre l’Occident tout entier.

Donc du point de vue musulman, pour faire la paix au Proche-Orient, il faut accepter le fait que l’Islam soit en paix avec le reste du monde et renonce à l’esprit de djihad, ce qu’aucun dirigeant palestinien n’a osé, ceux qui, après avoir caressé cette idée, ayant été tour à tour assassinés à leurs époques, souvent même avec leurs familles.

Il ne faut donc pas inverser la situation. Les relations entre l’Occident et l’Islam ne sont pas mauvaises à cause d’une soi-disant mauvaise volonté et d’une ambition israélienne qui seraient démesurées. Les relations entre l’Occident et l’Islam sont difficiles parce que l’Islam n’a pas renoncé au djihad et à la conquête de l’Occident et qu’Israël est en première ligne de ce djihad. C’est la contradiction de l’Islam qui entend bénéficier de relations libres et ouvertes avec l’Occident tout en ayant l’ambition de le détruire. C’est sur cette contradiction que Trump appuie avec les accords d’Abraham.

Les pays européens vont devoir choisir assez vite maintenant entre appuyer la seule politique réaliste de paix, celle de Trump, et l’inversion de culpabilité à laquelle ils soumettent Israël qui ne peut déboucher que sur des désastres sans fin.

© Robert Louis Norres

Robert Louis Norres est physicien

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