La demande de remise en liberté de Boualem Sansal est rejetée

Alors que François Zimeray, l’avocat français désigné par Gallimard, la maison d’édition de Boualem Sansal, avait déclaré lundi ne pas avoir été autorisé à se rendre en Algérie afin de préparer sa défense conjointement avec les avocats algériens, l’audience a eu lieu: Boualem Sansal va rester en prison. Selon nos informations, la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger ayant rejeté l’appel de remise en liberté déposé par ses trois avocats algériens désignés par le bâtonnier d’Alger.

Après être resté quelques jours à l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger, Boualem Sansal, transféré à la prison d’El Koléa, à 35 km à l’ouest d’Alger, retrouvera sa geôle: son dossier va maintenant être renvoyé au juge d’instruction. Une nouvelle demande de remise en liberté sera déposée dans un mois.

«  »L’arrestation de Boualem Sansal, installé en France et qui vient d’obtenir la nationalité française, a suscité un tollé dans les milieux de l’extrême droite en France, des nostalgiques de l’Algérie française et des franco-sionistes », a commenté le quotidien algérien gouvernemental « El Moudjahid ». « Ces derniers, sous le prétexte de défendre la liberté d’expression, ont déversé leur torrent de venin sur l’Algérie. La meute qui soutient Boualem Sansal semble omettre que l’arrestation d’un citoyen algérien qui a enfreint les lois de la République est un acte souverain et légal, et aucune immixtion dans les affaires internes de l’Algérie ne sera tolérée ».

Un papier à l’odeur rance de menace: « Il y aurait beaucoup trop de bruit en France autour de cette affaire et, loin d’aider Boualem Sansal, ça contribuerait à braquer un peu plus ceux qui ont le pouvoir de décider », selon une source proche du dossier s’adressant au Figaro.,

Pour preuve: ce communiqué du Parlement algérien dénonçant « les campagnes médiatiques orchestrées par certains médias et personnalités en France et en Europe », autant de « tentatives visant à imposer des volontés étrangères et à nuire à la souveraineté nationale ».

Entendu par le parquet antiterroriste d’Alger, Boualem Sansal a été placé sous mandat de dépôt en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui réprime l’ensemble des atteintes à la sûreté de l’État, après des propos sur les frontières entre l’Algérie et le Maroc dans un entretien avec Frontières.

Si la peine maximale encourue est la peine de mort, laquelle, bien qu’inscrite dans le Code pénal, n’est plus appliquée en Algérie depuis 1993, elle est commuée en réclusion à perpétuité. Le tribunal peut aussi prononcer une peine de réclusion à perpétuité ou une peine de dix à vingt ans de prison.

TJ avec APP

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1 Comment

  1. encore une honte pour macron
    l algérie fait ce qu’elle veut
    elle se venge sur sansal et c est facile
    toute la politique française est basée sur le maroc au
    détriment de l algérie
    alors il faut se battre pour sansal

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