Il y a des jours où tu te dis qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour voir la grandeur.
Un hôpital de Jérusalem, le jeudi soir, la soirée où la jeunesse s’éclate, un peu l’équivalent du samedi soir en d’autres contrées…
Des jeunes, tout juste démobilisés, qui ont dû passer par des expériences traumatisantes, viennent chanter ensemble de chambre en chambre, de patient en patient, ici dans le département de gériatrie.
La scène se répète à tous les étages.
Différents groupes, différents instruments, différents styles.
Partout, la joie communicative d’apporter la joie, même lorsque c’est difficile, d’apporter de l’être-ensemble dans la joie.
Génération du don : qui soigne qui?
Le care n’est pas qu’un phénomène littéraire, pas que de l’éthique couchée en mots.
Certains patients sourient, d’autres tapent en rythme sur leurs lits.
L’état de certaines personnes très âgées, très malades, ne leur permet pas de manifester leur vitalité, mais tous sont convaincus que les chants la renforcent.
Le jeudi soir et le vendredi après-midi, l’hôpital vibre au son des jeunes voix qui se prolongent dans celles des plus âgés.
Thursday night fever, Israël vit !
אך טוב וחסד ירדפוני כל ימי חיי…
© Joel Hanhart
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