Le philosophe et essayiste Raphaël Enthoven a perdu des amis depuis le 7 octobre. En particulier des amis musulmans qui défendaient, jusque-là, la “République” et la laïcité mais qui se révélèrent pourtant incapables de qualifier les massacres du 7 octobre d’actes terroristes, préférant y voir des actes de “résistance”. De cette perte, il a fait un livre intitulé : “Lettres à un ami arabe” que viennent de publier les Éditions de l’Observatoire. Dans un entretien-confession, il raconte les coulisses de ces déconvenues. Il explique comment elles ont modifié sa manière d’être Juif et ses rapports avec le monde juif. Il considère désormais que le dialogue avec ceux qui “contextualisent” le 7 octobre est devenu impossible. Et il soutient qu’il ne s’agit pas d’un moment provisoire car le nouvel antisémitisme s’est installé, selon lui, comme un “écosystème”. “Je reste absolument sans espoir”, conclut-il. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à “pousser le rocher de Sisyphe” et de poursuivre son combat contre la haine antisémite.
***
Tribune juive est heureuse et fière de relayer les entretiens de Mosaïque
“La chaîne “Mosaïque” a été récemment lancée dans le but d’analyser en profondeur les enjeux des événements en cours. En tant que co-fondateur avec le journaliste français Antoine Mercier, qui a travaillé longtemps pour la radio française “France Culture” et contribue aujourd’hui à plusieurs sites (“Akadem”, “Manitou l’Hébreu” et “Torah Box”, entre autres), nous réalisons des entretiens d’environ une demi-heure avec diverses personnalités françaises et israéliennes.
Notre intention n’est pas de commenter l’actualité à chaud, mais plutôt de prendre le recul nécessaire sur le flux des nouvelles quotidiennes afin de donner toute sa dimension à la période qui s’est ouverte le 7 octobre et qui se poursuit aujourd’hui avec la riposte israélienne“.
© Daniel Kakoun
Poster un Commentaire