Comment se remettre de la mort de Yahya Sinwar ?
Comment surmonter l’immense chagrin qu’inspire à tant de belles âmes la disparition du monstre sanguinaire ?
En sanctifiant le terroriste, en sublimant le salaud dont l’armée israélienne a révélé qu’il a lutté jusqu’à son dernier souffle au milieu des ruines.
Chacun, dès lors, y va de son hommage capital : « Israël fabrique une icône en exhibant au monde l’ultime geste de combat de l’Ennemi blessé. Tout est là pour l’ériger en héros et en martyr aux yeux des Palestiniens, et au-delà », prédit, lyrique, Daniel Schneidermann. « Même après avoir été mortellement blessé par un tir de char, une main en moins, les soldats israéliens n’ont pas osé l’affronter face à face », garantit (sobrement) le propagandiste Claude El Khal. Quant à la militante Muzna Shihabi, elle assure que « sa mort sera vue comme une histoire héroïque (l’homme qui s’est battu jusqu’à la fin) ». C’est ainsi qu’on fait un mythe de la mite.
D’autres, moins charitables, font valoir que Sinwar est mort comme un rat galeux, entre deux tunnels, les poches pleines d’argent et de faux passeports, et que « l’esprit palestinien » est mal représenté par ce crevard, cette crevure, qui fut le bourreau de son peuple autant que des Israéliens. Mais ces évidences n’ont aucune prise sur le zèle de ses adorateurs. Qu’est-ce qui se joue dans le sens qu’on donne à cette mort ? Pourquoi une telle mythification ?
Parce que la mythification revêt essentiellement une fonction consolatrice. Transformer Sinwar en Che Guevara, c’est faire provision de légende et, surtout, d’insoumission à l’heure de rendre les armes. Comme le Hamas a perdu la guerre, comme il encourt l’annihilation pour avoir souhaité l’extermination de son ennemi, le moment est venu, avant de s’écraser et de rendre enfin les otages, de collecter les stigmates et d’en faire des symboles qu’aucune arme ne peut atteindre.
De s’incliner devant l’adversaire tout en laissant entendre que la lutte continue. De se raconter la fable d’un esprit qui demeure indomptable, tandis que le corps croupit en prison. De faire du monstre qui aimait à décapiter lui-même ses propres opposants une sorte de Cyrano à qui des forces obscures n’ont pas retiré son panache… Tout ça pour se coucher tout en se persuadant qu’à l’intérieur on est resté debout.
« La résistance palestinienne, assure Rima Hassan, n’est pas en un leader ou en un mouvement, elle est en tout Palestinien. » Autrement dit, comme la transsubstantiation du Christ, la mythification du boucher de Gaza a pour objet de convaincre ses zélotes que leur défaite a un goût de victoire et qu’ils ont reçu mandat de leur idole pour continuer son combat. Le mythe, c’est la porte principale de sortie et le refuge des vaincus.
Alors que le Hamas est décapité, que sa défaite est totale, que tous ses chefs sont morts et que la bande de Gaza va être libérée d’une organisation terroriste qui l’affame depuis 2005, le mythe permet de se convaincre que la
« résistance » est une idée qui, elle, ne meurt pas.
Résultat : on fera des goodies du manchot piteux qui lance un bout de bois contre un drone.
Dans le meilleur des cas, le cerveau du 7 octobre finira en porte-clé.
© Raphaël Enthoven
La lutte à mort contre le Nazisme islamiste implique également une lutte à mort contre Macron et Von der Leyen. Islamonazisme, Wokisme, Macronisme et Eurofascisme sont intrinsequement liés.
Il n’est plus possible de l’ignorer et de jouer aux naïfs. On a décidément des « philosophes » qui ne brillent pas par leur capacité d’analyse et leur intelligence.
@Kinski Ch
AU MIEUX des idiots utiles (et des idiots tout court) de l’islamonazisme.