Joel Hanhart. “Visions de Jérusalem” -Clap de fin”



Ce post, je l’aurais voulu autre.

Visions de Jérusalem ? Il s’agissait plutôt cette nuit de sauver à Jérusalem la vision de ces hommes, partis au Liban pour permettre à Jérusalem de vivre, de voir au mont Herzl rappelée l’idée de l’Homme



Pour conclure cette visite de Jérusalem, se seraient imposées quelques photos des secondes Hakafot, danses avec les rouleaux de la Thora, cette fois-ci au son des instruments de musique, klezmer!

Dans le post précédent (https://lnkd.in/dsNaxh72), j’expliquais, sans en préciser le contenu, que ce post ne serait publié qu’à l’issue du chabbat.

Or, profitant du temps désormais automnal, pour faire quelques pas avec mon épouse, nous entendons peu avant la fin de chabbat le bruit caractéristique des rotors. Je suis d’astreinte. Mon téléphone sonne : arrivée de plusieurs blessés. Je fonce à l’hôpital.
Plusieurs des blessés – des soldats arrivés du Liban – nécessitent des soins oculaires.



Opérations à organiser en fonction de l’urgence, des autres systèmes touchés.
Cinq de mes collègues, chacun dans sa sous-spécialité, seront mobilisés. Il faut superviser tout ça.

Je parviens, entre deux interventions, à faire un saut au mont Herzl, juste en face de l’hôpital : deux soldats de la communauté francophone de Jérusalem sont enterrés dans la nuit. Foule énorme, émotion palpable.

Dans la nuit, je regagne mon domicile et peux enfin faire, pour moi, havdala, la cérémonie qui sépare le chabbat des jours de la semaine avant de me mettre quelque chose sous la dent.

C’en est fait de mon post : je m’effondre pour reprendre des forces avant la journée du dimanche, très chargée professionnellement.

Téléphone allumé ; je ne dors que d’une oreille.

Voilà… 4h19 (heure d’hiver ? Mon téléphone s’est il automatiquement mis à jour ?): ce post est écrit. Je l’aurais voulu différent. Plus léger, bien moins personnel. Je l’enverrai plus tard…

Visions de Jérusalem ? Il s’agissait plutôt cette nuit de sauver à Jérusalem la vision de ces hommes, partis au Liban pour permettre à Jérusalem de vivre, de voir au mont Herzl rappelée l’idée de l’Homme.

Cette nuit, j’ai vu de grandes choses. Dans la motivation de ces soldats, dans celle de mes collègues.

Je me dis, en guise de conclusion, qu’après tout, je serai ainsi parvenu, peut-être, à faire voir, dans l’évocation de ces hommes prêts à donner de leur personne, de ceux qui ont été blessés, de ceux qui ont laissé veuve et orphelins, quelque chose d’au moins aussi grand que ce qu’auraient suggéré les photos de danse : un peuple, épris de vie, dont les membres, face à un ennemi sanguinaire, sont capables de se sacrifier pour leur prochain.

En hébreu, cette abnégation prend le nom de Messirout nefech, don de soi.


Puissions-nous, tous, en prendre exemple.


Ce dix-huitième post est le dernier de la série VISIONS DE JÉRUSALEM (https://lnkd.in/eKhBt2zj).

Merci de l’avoir suivie !

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