La FINUL, qui refuse de se déplacer malgré les injonctions d’Israël, contrevient à sa vocation de maintien de la paix.
En effet, il ressort de la Charte des Nations unies que « Les Casques bleus ne peuvent pas imposer la paix par la force. Ils ne peuvent utiliser la force qu’en cas de légitime défense ou pour accomplir leur mandat (dans ce cas, il faut l’autorisation du Conseil de sécurité) ».
Les opérations de maintien de la paix doivent utiliser la force seulement en dernier recours.
Les Casques bleus ne peuvent pas favoriser une partie plus qu’un autre. Si l’impartialité n’est pas respectée, une ou plusieurs partie(s) pourraient retirer leur consentement de la présence de l’opération, la mettant ainsi en péril.
Une opération de maintien de la paix se fait avec le consentement des principales parties du conflit. Cela permet à l’opération d’avoir la liberté d’action dont elle a besoin pour accomplir son mandat. Si l’opération n’a pas le consentement de toutes les parties impliquées, sa présence risque d’être interprétée comme favorisant une partie et d’aggraver le conflit. Mais il arrive que l’ONU intervienne sans avoir de consentement, au nom de raisons humanitaires.
En l’espèce, L’ONU par la voix de son Secrétaire général, n’a pas invoqué de raisons humanitaires au Liban.
Le secrétaire a outrepassé son mandat en ne recevant aucune instruction de la part du Conseil de Sécurité.
Il ressort de la Charte des Nations unies que le Secrétaire général peut attirer l’attention du Conseil de sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale. L’un des rôles essentiels du Secrétaire général est d’user de ses « bons offices », c’est-à-dire de se prévaloir de son indépendance, de son impartialité et de son intégrité pour faire, publiquement et en privé, des démarches propres à empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension des conflits internationaux. Le Secrétaire général fournit ses bons offices aux parties en conflit, que ce soit personnellement ou par l’entremise des agents diplomatiques qu’il envoie dans les zones de tension, à n’importe quel endroit du monde.
Dans le cas libanais où une partie, Israël, a retiré son consentement au maintien de la FINUL sur les lieux de belligérance, le Secrétaire aurait dû déplacer les soldats de l’ONU ou en référer au Conseil de Sécurité.
Il est indécent et illégal au regard du droit international bien souvent invoqué de façon futile que le Secrétaire général, qui est le mandataire de l’ONU, se comporte en chef de guerre.
Israël a accusé des membres de la FINUL de connivence, voire de complicité, avec le Hizbollah. Le Secrétaire général n’en a tiré aucune conséquence.
Il est logique dès lors que la FINUL qui se comporte en belligérant soit traitée comme tel par la partie adverse.
Paris 20 octobre 2024
© Charles Baccouche
La FINUL ne sert qu’à entraver les actions de Tsahal.