“Élections Américaines 2024 ou le syndrome de Stockholm et le culte du Néant. Par Jérôme Onyx

“Je suis la  plaie et le couteau !

Je suis le soufflet et la joue !

Je suis les membres et la roue, 

Et la victime et le bourreau !”

A l’heure où se déroule la campagne présidentielle outre-Atlantique, ces extraits du poème “L’Héautontimorouménos” – que l’on peut traduire par “Le Bourreau de soi-même” – de Charles Baudelaire me semblent décrire assez bien la mentalité dominante du monde occidental contemporain. A cet égard, l’engouement des Européens de l’ouest pour Kamala Harris est profondément symptomatique. Car si Donald Trump est très loin d’être irréprochable (on notera par exemple son alliance avec les mouvements anti-avortement), il est impossible d’ignorer le danger bien plus grave que fait peser le parti dit “démocrate” sur l’avenir des États-Unis, de l’Europe, d’Israël et du reste du monde.

Chaque élection américaine ou française donne lieu à un déluge de novlangue et de propagande qui ferait pâlir de jalousie les régimes totalitaires du siècle dernier. Mais oublions le discours officiel et rappelons succinctement la situation réelle des USA.

Sur le plan social et économique : une misère sociale parfois extrême, une paupérisation croissante des classes moyennes, une hausse notable de la mortalité infantile, un endettement immense (certes compensé par la suprématie du dollar) et une économie en relative perte de vitesse (comme le nôtre, le PIB étasunien est surcôté car en partie décalé par rapport à l’économie réelle). 

Sur le plan sociétal : une criminalité et une hyperviolence extrêmes, un néo-puritanisme réactionnaire et inquisiteur, un embrigadement de masse totalitaire et orwellien (cancel culture, newspeak et brainwashing à tous les étages), des théories raciales (“Race Theory”) dignes de Mein Kampf enseignées dans les universités (voire certains lycées), ce fléau atroce et meurtrier (puisque les mots conduisent aux actes) que sont le racisme inversé et le nouvel antisémitisme. Situation sociétale finalement très proche de la nôtre, bien que l’islamisme soit globalement moins implanté outre-Atlantique.

Sur le plan international et géopolitique, les USA sont de plus en plus isolés et illégitimes. Seuls  points positifs : ils continuent à combattre l’Iran et à soutenir Israël, mais cette aide est de plus en plus ambiguë, ambivalente et à double tranchant.

Et ce sera bien pire en cas de victoire du parti démocrate. Peu importent les opinions personnelles de Kamala Harris , le fait est qu’une large partie de son électorat est composé de partisans BML  antisémites et antisionistes. Son élection dépend de leur appui, elle le sait et mènera donc la politique susceptible de répondre à leurs attentes. Ces dernières années, le parti d’Obama-Biden-Harris a déjà multiplié les ingérences en Israël qu’elles ont rendu plus vulnérable face aux menaces existentielles représentées par le Hamas et le Hezbollah. 

Sur les questions sociales, une victoire de Trump ou Harris ne changera sans doute pas grand-chose. Du reste,  le pseudo parti démocrate  se préoccupe fort peu des citoyens américains souffrant d’une  misère sociale effroyable ou de la précarité. A fortiori s’ils ont la malchance d’être des “rednecks” (équivalent anglo-saxon des “sans-dents” ou de “ceux qui ne sont rien”) : aux USA comme en Grande-Bretagne et en France, le racisme inversé va de pair avec un mépris voire un racisme de classe.

Un point sémantique majeur doit donc être souligné : le parti “démocrate” n’est absolument pas ou plus de “gauche”. Ce que l’on nomme “gauche” outre-Atlantique est en fait la “New Left”. Née dans les années 60, cette “nouvelle gauche” s’est de plus en plus radicalisée les décennies suivantes et a détruit la gauche historique en délaissant les luttes sociales au profit de luttes identitaires et d’une  prétendue “défense des minorités”… Ou plus exactement une poignée d’entre elles. Ce prétexte, dont  l’historien afro-américain Thomas Sowell a démontré le caractère totalement fallacieux, vise en réalité à promouvoir 1) divers mouvements identitaires, obscurantistes et sectaires axés sur le “genre”, 2) les mouvements d’extrême-droite suprémacistes “racisés”,  Nation of Islam et BLM en tête – tous deux violemment racistes, antisémites et pro-Hamas. 

Voilà de quoi une (probable) élection de Kamala Harris serait la victoire. Autre conséquence prévisible : une forte hausse des atteintes à la liberté d’expression, de la censure et de la cancel culture. Il s’agirait donc d’une catastrophe supplémentaire pour les USA et peut-être plus encore pour Israël. Et pour le reste du monde également : ayant décidément épousé toutes les valeurs du fascisme (tout en prétendant bien sûr le contraire), le parti “démocrate” est devenu depuis dix ans celui du militarisme xénophobe et de la guerre.  Non pas la guerre pour se défendre mais la guerre pour la guerre. A l’inverse de Trump qui n’en a jamais déclenché aucune. Une victoire de Harris impliquerait le prolongement de la guerre, de la croisade menée contre la Russie _ par Ukraine interposée. Donc plus de morts et de souffrances pour un résultat finalement identique : défaite militaire, économique, géopolitique et surtout idéologique de l’occident. A cela s’ajoute le risque d’un conflit avec la Chine et d’un embrasement général dans le Pacifique…Mais les incendiaires finissent parfois par se brûler eux-mêmes. Depuis la cataclysmique invasion de l’Irak (État laïc qui était un frein à l’islamisme), les USA avaient déjà perdu tout crédit moral sur la scène internationale. En sanctionnant à tout va leurs adversaires au nom de principes qu’ils sont les premiers à violer, ils risquent de subir l’effet boomerang. En effet, le bellicisme outrancier de Biden et la pluie torrentielle de sanctions arbitraires contre la Russie ont donné un puissant coup d’accélérateur au processus de dédollarisation du monde. Chaque pays non aligné sur la Maison Blanche pouvant être le prochain sur la liste, quel que soit le motif invoqué. Or si un jour la suprématie du dollar disparaît,  c’est tout le système économique et financier, déjà beaucoup plus fragile que par le passé, des USA qui risque de s’effondrer. Et à force de pousser le bouchon trop loin, les actuels va-t-en guerre du camp “démocrate” rendent ce scénario plausible.

Le programme politique du camp “démocrate” peut se résumer ainsi : la censure et la newspeak généralisées, la guerre civile à l’intérieur et la guerre tout court (voire mondiale) à l’extérieur. “1984” + “Orange Mécanique” + “Docteur Folamour”. 

Aussi comment expliquer l’appui inconditionnel des dirigeants et médias européens à ce parti ? Sont-ils totalement ignorants de ce dont il est question ? Ou bien souhaitent-ils la poursuite d’une guerre ukrainienne contribuant à l’isolement géopolitique et à la chute économique de l’Europe ? Souhaitent-ils également la victoire du racisme inversé, de l’antisémitisme et  de l’islamisme qui violent et tuent leurs propres populations ? Souhaitent-ils la disparition d’Israël…et celle de leurs propres pays ? En ce qui concerne le locataire de l’Élysée, la réponse est visiblement : Oui.

Le parti démocrate US et ses alliés européens représentent un monde occidental ne croyant plus en rien et aspirant à sa propre disparition, un monde nihiliste ayant érigé la post-vérité, la haine de soi et la destruction (“déconstruction”) en suprêmes valeurs.  Kamala Harris est la candidate du Nihilisme.”

© Jérôme Onyx 

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1 Comment

  1. Le parti democrate US est la synthese de la gauche française , il regroupe sous une meme banniere toutes les tendances y compris les islamistes de type LFI .jusqu a ce jour les moderés avaient gardé la main a travers un Biden gateux manipulé par hussein obama l homme des mollahs .
    L ejection honteuse de Biden en dit long sur la derive ” melenchonienne” de ce parti desormais dirigé par une parfaite incapable , donc , plus que jamais aux mains des mafias obamiennes et islamistes , sans oublier la tres integre famille Clinton dont la fondation doit tant a l argent russe .
    Bref Trump , enfin soutenu par les republicains se trouve face a un assemblages de voyous et d interets financiers ( gafam) tentaculaires et prets a toutes les magouilles pour garder le pouvoir : l amerique n a jamais ete aussi pres de celle d Al Capone .

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