Et si l’Iran était aujourd’hui la première organisation criminelle au monde ? Le Corps des gardiens de la révolution islamique, un cartel de narcotrafiquants ? En quoi les mollahs forment-ils une véritable mafia ? Comment la République islamique a-t-elle étendu son emprise délétère, notamment sur l’Europe, en finançant des groupes terroristes avec l’argent de la drogue ? Des slogans de la révolution Khomeiniste aux circuits du blanchiment d’argent sale, Emmanuel Razavi, grand reporter, met au jour « La face cachée des mollahs » et expose les rouages de leur système mortifère.
« La Face cachée des Mollahs » (éditions du Cerf), est une enquête de terrain qui dévoile des informations jamais racontées sur le régime iranien.
À travers les témoignages d’ex-agents infiltrés, mais aussi de gens proches du régime qui ont participé au système, elle révèle les trafics des Gardiens de la révolution islamique et des clercs du régime, ainsi que leur projet idéologique et mafieux.
De la frontière irako-iranienne au golfe Persique en passant par Téhéran, le Sud-Liban, Berlin et Paris, cette enquête nous entraine à la rencontre de combattants de l’ombre — miliciens kurdes, réseau d’ex-pilotes de l’armée iranienne, espions et opposants qui œuvrent au cœur du régime iranien — qui mènent une guerre secrète contre le régime iranien.
Le livre nous conduit également dans le détroit d’Ormuz, face à la marine de guerre des Gardiens de la Révolution islamique.
Il révèle enfin les dessous de la diplomatie des otages, des opérations terroristes menées par Téhéran, et les compromissions de la diplomatie européenne face aux Mollahs.
Un an et demi d’enquête
Emmanuel Razavi est Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient. Ancien officier de réserve, il est diplômé de sciences politiques, et couvre l’actualité iranienne pour Paris Match. Il collabore également avec les magazines Franc-Tireur et Valeurs Actuelles. Auteur de plusieurs scoops, il est également producteur et réalisateur de documentaires sur la mouvance jihadiste diffusés sur les chaines de télévision Arte, M6 et Planète.
Franco-iranien, une partie de sa famille a connu les persécutions du régime des mollahs, lors de la révolution islamique de 1979.
« Adolescent, raconte-t-il, je ne comprenais pas pourquoi des intellectuels de gauche français, comme Sartre et Foucault, cautionnaient les massacres commis en Iran par les islamistes. Ils racontaient que le Shah était un dictateur sanguinaire, alors que celui-ci avait donné le droit de vote aux femmes, construit des écoles, et fait de l’Iran l’un des pays les plus avancés du Moyen-Orient. De l’autre côté, Foucault présentait Khomeini tel un « saint » et Sartre faisait partie du comité de soutien à l’ayatollah psychopathe. J’ai donc commencé par me plonger dans les archives de l’époque, pour comprendre ce qui avait motivé cette révolution islamiste, puis je suis parti pendant un an et demi sur le terrain, au Moyen-Orient, pour mener une enquête sans concession, en donnant la parole à différentes tendances. La plupart des gens qui livrent leurs témoignages ont pris des risques considérables pour témoigner de la menace que représente la République islamique d’Iran, l’enquête a donc été difficile, mais au final, je pense pouvoir dire que ce livre est l’un des plus complet sur le régime iranien ».
Une plongée au cœur des réseaux mafieux
Le livre nous plonge ainsi au cœur des réseaux mafieux liés à la République islamique d’Iran, tenus par le parti des réformateurs. Emmanuel Razavi nous livre un schéma précis des routes du trafic de drogue mis en place par le Corps des Gardiens de la Révolution islamique et sa filiale libanaise, le Hezbollah. Il nous explique également, par le détail, le système de blanchiment d’argent mis en place par les pasdarans.
Il revient également sur les liens de l’ayatollah Khomeini et de son successeur, le Guide suprême Ali Khamenei, avec l’organisation égyptienne des Frères musulmans, dont ils se sont inspirés, insistant aussi sur la manière dont la République islamique d’Iran a manipulé, depuis 45 ans, les mouvements d’extrême gauche.
Le livre comporte également un livret comprenant les clichés impressionnants des grands photographes de Paris Match Alfred Yaghobzadeh et Bernard Sidler, qui ont accompagné à plusieurs reprises Emmanuel Razavi sur le terrain.
La face cachée des mollahs, Éditions du Cerf, 2365 pages, 2024, 22 €.
Merci à E. K.
Plus question d’y aller mollo avec les mollahs. Il faut tout dire.
Rappel :
« L’expression ‘vas-y mollo’ vient de l’argot italien et plus précisément du verbe mollare qui signifie abandonner. Mollo c’est laisser tomber, lâcher
A lire aussi : L’argent de la terreur – Jean Luc Peduzzi
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« je ne comprenais pas pourquoi des intellectuels de gauche français comme Sartre et Foucault cautionnaient les massacres commis en Iran par les Islamistes.(…) Foucault présentait Khomeiny tel un saint et Sartre faisait partie du comité de soutien à l’ayatollah psychopathe. »
En effet, rappel utile ! Vous pouvez même ajouter Beauvoir à la liste . Sartre (qui n’a jamais apporté une seule idée neuve intéressante en philosophie) et Beauvoir (ancêtre des Féminazies) ont soutenu les tyrans les plus Sanguinaires de la seconde moitié du vingtième siècle. Le fait que ces ordures (qui avaient été des collabos pendant la guerre et étaient également
des détraqués sexuels dans leur vie privee) soient mis sur un piédestal en dit long sur le naufrage intellectuel, littéraire et moral de la France et de l’occident : on ne s’étonne de la nullité effrayante de la plupart de nos « philosophes » ni de l’abrutissement général et de la barbarisation de nos sociétés. Quand une société érige Geoffroy de Lagasnerie en « philosophe » et Annie Ernaux ou Virginie Despentes en « grands écrivains » c’est qu’elle touche le fond.
Le naufrage humain, intellectuel et humain (parce qu’il faut quand même totalement dépourvu d’humanité pour ne pas être révolte par les horreurs qui se produisent chaque semaine dans l’Hexagone) date de Sartre (fondateur de Liberation !) et Beauvoir.
Heureusement qu’il existe encore des Arno Klarsfeld et des WG Goldnadel pour relever le niveau.
Le naufrage littéraire, intellectuel et humain de notre société (rectification : avant-dernier paragraphe)