Georges Malbrunot: Il faut parler au Hezbollah. La journaliste Maya Khadra lui répond

Magnifique @MayaKhadra la résistante qui rive son clou à M. Malbrunot . https://t.co/vVSL5fRwuR

— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) September 25, 2024

Maya Khadra

“Liban: Le drame en cours, le déplacement des habitants du sud, la mort de civils ne devraient pas nous faire oublier l’enfer que le Hezbollah nous fait vivre depuis des années au Liban.

1- Après la Révolution des Cèdres en 2005, attentats en série contre des quartiers résidentiels et des dizaines d’opposants.

2- 2008: attaque de civils et occupation de Beyrouth.

3- 2019: Passage à tabac des manifestants qui se sont révoltés contre la classe politique corrompue et la crise économique.

4- Blocage de l’enquête sur l’explosion du port.

5- Suprémacisme d’un narratif chiite accusant tout Libanais anti-Hezbollah d’être un traître sioniste ou un soûlard qui ne fait que festoyer dans les bars.

6- Blocage de la Présidentielle.

7- Entrepot des missiles dans le sud et dans la plaine de la Béqaa, et tentative d’en stocker dans certaines régions du Mont-Liban.

8- Décision unilatérale d’entrer en guerre le 8 octobre pour soutenir Gaza. Qui soutient aujourd’hui le Liban? Leurs amis iraniens négocient à Washington.

9- Dénigrement des autres Libanais et attitude suicidaire se traduisant par le slogan « Feda el Sayyed », en d’autres termes « On offre nos vies au Sayyed » (Hassan Nasrallah). Et après la premier raid ils fuient sans que le Sayyed ne se soucie d’eux, de leurs vies et de leurs maisons.

La liste est longue et interminable. La solidarité même nationale est fragilisée.

Le Hezbollah a tellement déchiré le tissu national au point de ne laisser que dégoût et rancoeur chez beaucoup d’autres Libanais”.