ENTRETIEN. Les frasques de LFI sont le symptôme d’un désir de déstabilisation des institutions porté par tout un pan de la gauche qui a la main sur l’ensemble du mouvement, estime la philosophe et politologue Renée Fregosi.
Le JDD. Qu’est-ce que la déclaration de Thomas Portes au sujet de la délégation israélienne dit de l’état actuel de la gauche ?
Renée Fregosi. Cette déclaration n’est hélas pas incroyable, au sens où ce genre de sortie n’est plus rare aujourd’hui. Elle est bien sûr scandaleuse, mais n’en est pas moins cohérente avec la position de LFI. Thomas Portes est d’ailleurs actuellement soutenu par tous les membres les plus éminents de LFI : ce n’est donc pas une sortie, une déclaration personnelle, mais une posture du parti. Il faut le souligner, car cela dénote que l’antisionisme – qui masque le plus souvent un antisémitisme – fait partie intégrante de l’idéologie islamo-gauchiste portée par LFI, c’est-à-dire une convergence entre l’islamisme et le néo-bolchevisme. Cette déclaration résonne en effet avec un antisémitisme de gauche traditionnel, réactivé aujourd’hui par cette rencontre entre une certaine gauche et l’islamisme. Et par-delà les Insoumis, cette position a aujourd’hui contaminé toute la gauche.
Dans un contexte déjà tendu sur le plan sécuritaire, cette déclaration de la part de LFI sonne comme un acte irresponsable ?
Oui. Mais l’irresponsabilité est leur signature. Leur ligne n’est pas d’être responsables dans leur politique, d’être raisonnables, de chercher des compromis et d’avancer. Leur ligne ressemble davantage à une recherche du chaos par l’agitation et la déstabilisation. Tout cela est effectivement irresponsable, mais il s’agit d’une attitude consubstantielle à leur ligne politique, à leur stratégie.
L’attitude de LFI constitue-t-elle un repoussoir pour les électeurs, de la même manière que son entêtement et son incapacité à trouver un compromis au sein de la gauche la décrédibilise, ou à l’inverse doit-on y voir une stratégie porteuse de leur part ?
Cela ne les dessert pas à mon sens. Le paysage politique actuel est très clivé. Pour ceux qui sont déjà acquis à la cause des Insoumis, tout cela ne fait que renforcer leurs convictions initiales.
Pour ceux qui, à l’inverse, leur sont opposés, cela ne fait que confirmer leur antagonisme à l’endroit de leur idéologie et leur politique. La France Insoumise se caractérise par le fait de se situer hors système. Ils visent la crise de régime, la déstabilisation des institutions, du régime et de la vie politique en général. Quant à ceux qui sont complaisants à leur égard et font des alliances – scandaleuses à mon sens – comme le nouveau Front populaire, cela ne changera rien à leur cynisme et à leur opportunisme.
En dernier lieu, tout cela ne fait sans doute que monter encore d’un cran la tension et le clivage qui existe aujourd’hui entre les Français. Du même coup la peur de nos compatriotes juifs augmente, au point où certains sont amenés à penser qu’ils sont de moins en moins en sécurité en France. Ce qui est extrêmement grave.
S’agissant de l’islamo-gauchisme dont vous parlez, quels intérêts LFI trouvent-t-elle dans cette collusion avec l’islam ?
Cette collusion correspond à la fois à une rencontre sur le plan des intérêts comme sur celui de l’idéologie. C’est-à-dire que dans l’islamo-gauchisme, il y a une dimension électoraliste, laquelle fonctionne bien : là où LFI fait ses scores les plus importants, c’est au sein des populations réislamisées à travers un salafo-frérisme militant. Mais au-delà de l’électoralisme, il y a une rencontre idéologique : l’articulation entre l’antijudaïsme, élément essentiel de l’idéologie islamiste, avec l’antisémitisme de gauche. Les deux antisémitismes se rejoignent, par-delà l’électoralisme.
Pourtant, les combats aujourd’hui portés par la gauche – lutte pour les droits LGBT, le féminisme – sont souvent abhorrés par l’islam. Cette contradiction ne finira-t-elle pas par primer dans cette alliance paradoxale ?
La gauche que nous connaissons est née bolchevique. Au-delà de la haine commune du sionisme, la haine de la démocratie parlementaire et, plus récemment, la détestation de l’Occident les porte. Ces trois puissants éléments sont leur lot commun, et pèsent plus lourd que leurs divergences, du moins pour le moment. La contradiction ne peut éclater que s’ils parviennent au pouvoir. L’Histoire a montré à plusieurs reprises ce genre de scénario, comme au moment de la révolution iranienne.
Les mouvements de gauche et d’extrême gauche qui avaient soutenu la révolution de Khomeyni ont été les premiers à être liquidés par le régime des mollahs. Cette incompatibilité apparaîtrait au grand jour de façon violente et probablement au détriment de la gauche s’ils arrivaient au pouvoir.
L’ensemble de la gauche, notamment le PS, s’est-il compromis en s’alliant avec LFI sous la bannière du Nouveau Front Populaire ?
Le problème du Parti socialiste français c’est de n’avoir jamais été social-démocrate. Hollande, Cazeneuve s’affirment aujourd’hui sociaux-démocrates, mais ne le sont pas. La social-démocratie est un changement profond des rapports sociaux, mais à travers des réformes et à travers la démocratie parlementaire. C’est par exemple ce qu’a acté la social-démocratie allemande à son congrès de Bad Godesberg en 1959 : c’est ce que n’a jamais fait le parti socialiste français, ni hier, ni aujourd’hui.
L’hégémonie bolchevique a toujours fait peser un chantage à la trahison sur les socialistes dont ils n’ont pas su s’émanciper. Pour se montrer « révolutionnaires », ils n’ont pas osé – comme le préconisait Blum – rompre avec cette « religion de l’Union de la Gauche ».
Ils n’ont pas su, assumer leur réformisme et surtout leur capacité à réfléchir à un véritable projet de transformation sociale pour le monde actuel. Ils n’ont aujourd’hui aucun projet, à part celui de s’opposer au Rassemblement National, et sont toujours sous la coupe de ce chantage. Ils ne veulent pas rompre l’union, sous peine d’être pris pour des traîtres. Tant qu’ils ne s’émanciperont pas de cette tutelle et de ce chantage qu’exerce LFI sur eux aujourd’hui, comme l’ont fait les communistes par le passé, ils resteront faibles et soumis.
Rectification : l’antisionisme, le racisme et l’antisémitisme constituent le coeur, le noyau et l’ADN de l’idéologie wokiste, islamo-gauchiste et Mélenchoniste. C’est sa nature profonde et sa seule raison d’être.
Seuls des internautes comme @Estelle osent dire la vérité. Pas un seul article ne nomme les choses : le NFP/LFI représente bien le plus dangereux parti d’extrême droite néo nazi d’Europe. C’est le parti au pouvoir en France devenue une prise de guerre des sympathisants du Hamas. L’un d’eux vient même sur ce site en empreintant divers pseudo (@Stepan @Poulpy @Ramon @Jean de la Fontaine etc) depuis plusieurs mois…Même en Allemagne ou en Grande Bretagne, je n’ai rien vu de si haineux et si Immonde que cette lèpre…Qui dirige la France.
@Joseph29
Il se fait même appeler « Marine », « Clairvoyant » ou plus récemment « Libellule »…Lire ses posts donne parfois la nausée, parfois envie de rire : c’est bien de se rendre compte à quel point la peste brune islamonazie est composée d’individus psychiatriquement malades. Ce qui est plus inquiétant, c’est de savoir qu’ils constituent une grande partie de la population. Et de loin la plus influente (parmi eux beaucoup de cadres et d’enseignants, la plupart des célébrités du showbiz et du journalisme). Pays de barbares, d’ignares et de cinglés !
@Estelle@Joseph29@Claire,
Rien à ajouter à vos commentaires car vous avez tout dit, tout est bien résumé, et je suis entièrement d’accord avec vous 3. Bonne journée. Cordialement.
@Nathalie Bonne soirée à vous. Amitiés