Quand, à Paris, on descend la rue Jean-Pierre Timbaud depuis le boulevard de Belleville, on tombe au bout de quelques dizaines de pas sur elle, après avoir croisé des librairies musulmanes, des boucheries Halal, quelques magasins bobos et des marchands de vêtements eux-aussi musulmans et pieux.
Elle, c’est la mosquée Jean-Pierre Timbaud, connue depuis des années pour être d’obédience salafiste. Elle est à ce titre particulièrement surveillée par la Direction de Surveillance du Territoire…
Cela n’a pas empêché en 2017, en pleine campagne des élections présidentielles où déjà Marine Le Pen faisait figure d’épouvantail pour une classe politique aux aguets, qu’un homme sortant quelques heures plus tôt de cette mosquée commette le plus odieux et abject des crimes. Il s’agissait en effet de Kobili Traoré qui allait assassiner sauvagement en pleine nuit Sarah Halimi.
Si vous connaissez la topographie des lieux, vous savez que la première rue qui se présente sur la gauche, du même côté du trottoir que la mosquée, est la rue de Vaucouleurs. Celle-là même où habitaient Sarah Halimi et son assassin qui l’a battue à mains nues avant de la jeter, encore vivante, du haut de son balcon.
Alors parlons politique maintenant. On me dira sans doute qu’il ne faut pas tout confondre, et on aura raison. Toute comparaison ou tout rapprochement n’est pas forcément bon à faire…
Il n’en reste pas moins qu’on a vu, plus que jamais après le 7 octobre, combien la petite armée LFIste s’était alignée sur les positions islamistes, y compris celles du Hamas dont on rappelle qu’elle est une organisation terroriste islamiste qui souhaite installer la chariah sur tout le territoire actuel d’Israël, comme elle l’a fait précédemment à Gaza avec des conséquences terribles pour les libertés et pour les minorités (religieuses ou sexuelles).
Terroristes le Hamas ? Les crimes qu’il a commis le 7 octobre plaident assurément pour la chose. Pas pour les Guiraud, Delogu, Portes, Soudais, Kéké et cie, et bien sûr le meneur de meute Mélenchon. Ils n’ont eu de cesse d’enfoncer et d’injurier ad nauseam l’état démocratique d’Israël, aussi imparfait soit-il, en le caractérisant de génocidaire, tout en ne disant rien (ou pas grand-chose) sur les horreurs commises par le Hamas. Un mouvement devenu soudain à leurs yeux le fer de lance de la résistance palestinienne face à l’injustice qui lui serait faite depuis 1948 et pour la libération de tout le territoire « from the river to the sea »…
Soyons clair, personne n’a jamais pensé que LFI avait fait allégeance au Hamas, à l’Iran, au Hezbollah ou à l’Etat Islamique. Quoique… Non, je plaisante. En revanche, nombreux sont ceux qui pensent que LFI est un allié de circonstance, mais stratégique, des islamistes, pour mener à bien et au bout sa révolution chamboule-tout en France. Tout cela avec cette conviction, qui s’est partiellement traduite dans les faits lors des dernières élections, que le vote musulman s’obtiendrait à cette aune.
Or, revenons à la mosquée salafiste de la rue Jean-Pierre Timbaud, à quelques centaines de mètres du Petit Cambodge et du Carillon, lieux martyrs du terrorisme islamiste du 13 novembre 2015. Et maintenant une question ? Savez-vous qui est installé, à touche – touche, depuis des mois dans la prolongation de la mosquée ? La photo dit tout, ce serait donc dur de conserver longtemps ce secret si vous n’habitez pas dans ce coin de Paris.
Oui, vous ne rêvez pas, c’est bien le QG de la députée sortante Sophia Chikirou et conseillère régionale d’Île-de-France jusqu’en 2021 !
Conseillère en communication multi-diplômée, notamment de l’IEP Grenoble (comme notre chère Céline Pina) et membre du PS pendant près de dix ans, elle est devenue LFI en 2016 et n’a jamais quitté depuis le parti de Jean-Luc Mélenchon.
Étonnement de découvrir qu’après avoir été suppléante de Michel Charzat, candidat dissident du PS en 2006, contre George Pau-Langevin, ex-présidence du Mrap, elle a un temps rejoint Jean-Marie Bockel, secrétaire d’état de Nicolas Sarkozy, et sa « gauche moderne ». Elle dit alors soutenir la « volonté de réforme » de Nicolas Sarkozy » et essaye même sans succès de briguer une investiture UMP aux élections municipales de 2008 !
Le reste, on le connait grâce aux gazettes, et notamment : sa relation pas assumée puis assumée avec Jean-Luc Mélenchon, dont elle devient directrice de la communication, les malversations évoquées ou supposées de son entreprise Mediascoop avec le parti des insoumis, son soutien indirect à la Syrie sanguinaire d’Assad, puis les élections où elle se présente sous la bannière des Insoumis et est élue d’abord au niveau régional (associée aux verts) puis aux législatives de 2022, dès le premier tour, avec près de 54% des suffrages.
Fondatrice aussi d’un média de gauche (« Le Média ») avec Sébastien Vilgrain, Henri Poulain et l’inénarrable Gérard Miller, elle est « chassée » par la rédaction, prétend Aude Lancelin qui évoque son « management brutal ».
Bref, celle qui écrivait en 2007 un ouvrage sur « sa France laïque » et qui était alors proche de Caroline Fourest (qu’elle voue désormais aux gémonies), a assez de faits « de gloire » pour couvrir plusieurs pages de son compte Wikipedia auquel on vous renvoie.
Aujourd’hui candidate à sa réélection avec une comédienne (Sophie de la Rochefoucauld) d’une lignée française noble par son père mais juive ashkénaze par sa mère, Sophia Chikirou a donc installé son QG bien avant ces élections à côté de la mosquée la plus radicale de Paris.
Simple proximité géographique guidée par le hasard ? Peut-être…
© GEKA
Si elle était proche de Caroline Fourest, ce n’était pas un hasard : Caroline Fourest est une melenchoniste qui s’ignore. Elle préfère clairement Rima Hassan et Rockaya Diallo, authentiques nazies, à l’épouvantail MLP.