Dans un communiqué publié sur X, le député PS de l’Essonne explique vouloir « battre l’extrême-droite », mais refuse, « en dehors de la beauté des mots », de « s’associer à l’investiture de LFI liée à cet accord »
Comme socialiste, j’ai combattu les réformes injustes des gouvernements Macron. Je continuerai à le faire.
— Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) June 12, 2024
Comme républicain, la ligne rouge franchie par trop de voix LFI m’a obligé à rompre avec eux depuis des mois. Face au RN, la gauche républicaine se mobilise dans la clarté
Jérôme Guedj a annoncé hier vendredi soir sa candidature aux élections législatives anticipées sous l’étiquette socialiste, mais sans se rallier à la coalition « Nouveau front populaire » dans sa circonscription. Dans un communiqué publié sur X, il explique vouloir « battre l’extrême-droite », mais refuse, « en dehors de la beauté des mots », de « s’associer à l’investiture de LFI liée à cet accord ». Il justifie cette décision par « des divergences profondes avec la direction de cette formation relatives à la brutalisation du débat public ».
Le député affirme avoir « intimement et violemment subi » les critiques virulentes des Insoumis concernant ses positions sur Gaza, jugées moins pro-palestiniennes que celles de ses camarades, depuis le 7 octobre. Jean-Luc Mélenchon avait accusé Jérôme Guedj d’avoir « renié les principes les plus constants de la gauche du judaïsme en France ». Le socialiste avait alors confié au Monde : « Pour la première fois dans ma vie politique, on me renvoie à mon judaïsme.
Le 6 avril, sur la Place du Trocadéro à Paris, invité par le Crif pour demander la libération des otages, il avait affirmé : « Je suis fier et heureux de me battre pour la sécurité d’Israël, de demander la libération des otages, de demander la protection des civils palestiniens, parce que nous avons une humanité commune », avant d’être hué par la foule.
La scène avait largement circulé sur les réseaux sociaux et indigné au PS.
(…)
Un exemple contemporain de double langage, qui restera dans les annales :
Invité de Dimanche en politique sur France 3, ce 16 juin, Jean-Luc Mélenchon déclare : « J’ai découvert la décision d’Adrien Quatennens ce matin. (…) Je salue la décision de l’ancien élu de retirer sa candidature aux élections législatives dans sa circonscription du Nord, mais j’exprime aussi la douleur ressentie en apprenant l’annonce. Cette décision est tout à son honneur. C’est extraordinaire de voir un homme capable, alors qu’il va à une élection où il a les plus grandes chances d’être élu, de dire : “Je ne veux pas être un problème pour ma cause et donc je me retire.” (…) Le droit à la réhabilitation existe. J’ajoute que sur le plan personnel, je crois aussi à une société où existe le droit au pardon et à la bonté. (…) Toutes sortes de gens se sont mêlés de la situation. Le premier souci de certains a été de voir comment on pouvait nuire à LFI et donc lui ont mis la pression. Cet homme bon, juste et équilibré a dit : “Moi je ne veux pas être la cause de ce désordre”. Il est donc condamné par je ne sais quel comité à une peine d’inéligibilité dont personne ne sait d’où elle vient et combien de temps elle durera. Cet homme est au-dessus de la moyenne et on le voit encore une fois. »
Amen. Ou la grâce s’est abattue sur la tête de Mélenchon et il parle ici du Christ ou cet homme est un Jésuite encore plus sublime que le Pape François. « The devil can cite Scripture for his purpose. » comme disait le regretté William. Et il n’avait pas connu Jean-Luc !
(à suivre…)
» Le droit à la réhabilitation existe. J’ajoute que sur le plan personnel, je crois aussi à une société où existe le droit au pardon et à la bonté. »
Tout à fait d’accord et on peut inviter M. Mélenchon à pratiquer également ce droit en dehors de son propre parti.