Dans « Merci Elisabeth Badinter », Sophie Sachnine rend hommage aux combats de la philosophe. L’ancien patron de Charlie Hebdo, Philippe Val, fait partie des fans…
Le livre de Sophie Sachnine Merci Elisabeth Badinter m’a fait penser à une nouvelle de Borges – ou bien ai-je rêvé cette nouvelle à la manière de Borges ? Il existe un club planétaire dont les membres ne se réunissent jamais. Ils ignorent même qu’ils en font partie, jusqu’au jour où, dans un train, dans un bar, dans un dîner, au hasard d’une conversation, ils découvrent qu’ils sont liés par l’appartenance à la même communauté, celle des élisabethbadinterriens.
J’aurais une critique. Les lecteurs de Sophie Sachnine vont devenir membres du club. Et ça me gêne un peu. Chacun d’entre nous voudrait être rare. C’est comme une relation amoureuse. On n’a pas envie d’être une foule. On a peur qu’Elisabeth Badinter ne tombe entre de mauvaises mains.
Merci Elisabeth Badinter, par Sophie Sachnine. L’Observatoire, 288 p., 22 €.
© Philippe Val
Belle formule d’Elizabeth Badinter :
« L’homme est le meilleur ami de la femme, à condition que l’un comme l’autre apprennent à se faire respecter. »
Il me semble qu’ elle avait dit, concernant les femmes : « L’instinct maternel est un mythe, ça n’existe pas. » Je précise » concernant les femmes « , car j’ ai une chatte qui vient de mettre bas et je tiens à dire que chez les chattes l’ instinct maternel existe.
Dans la famille Badinter, le « grand homme » c’est elle. Son mari ne lui arrivait pas à la cheville…