Joël Rubinfeld. Israël, Dreyfus des nations

Les similarités entre l’Affaire Dreyfus et la guerre d’annihilation lancée contre Israël le 7 octobre 2023 sont nombreuses. Remplaçant le capitaine juif sur le banc des accusés, le Dreyfus des nations mène depuis une lutte existentielle sur plusieurs fronts, notamment sur le front militaire avec les roquettes des terroristes palestiniens et de leurs acolytes libanais, syriens, yéménites, irakiens et iraniens, et sur le front judiciaire avec les requêtes d’instances judiciaires internationales.

Le 22 décembre 1894, Dreyfus est condamné sur base du “bordereau” accusateur, document dont le véritable auteur est le commandant Esterhazy.

Aujourd’hui, Israël est condamné par ceux qui, comme le commandant du Paty de Clam en 1894, valident, voire forgent, les bordereaux 2.0, qu’il s’agisse d’accusations de génocide, de crimes contre l’humanité, d’apartheid, de bombardement de l’hôpital Al-Ahli, de fosses communes aux hôpitaux Al-Chifa et Al-Nasser, etc.

Le 22 décembre 1894, Alfred Dreyfus est condamné au bagne à perpétuité pour trahison, et déporté sur l’île du Diable.

Aujourd’hui, c’est en diabolisant Israël que les antisémites contemporains ambitionnent de condamner l’État juif à l’éphémérité.

Le 5 janvier 1895, Alfred Dreyfus est solennellement dégradé dans la cour de l’École Militaire à Paris sous les cris de badauds venus en nombre vociférer des “Sale Juif!”, “Traître!” et autres “Judas!”. Aujourd’hui ce sont des étudiants juifs sur les campus occidentaux, des candidats juifs aux élections du 9 juin ou la représentante d’Israël à l’Eurovision, la magnifique Eden Golan, qui écopent des mêmes épithètes antisémites.

Lors de l’Affaire Dreyfus, les antidreyfusards étaient aussi nombreux que les dreyfusards étaient rares. Il en va de même aujourd’hui s’agissant du procès intenté contre l’État juif car dans l’épreuve, les défenseurs des Juifs se mesurent toujours en qualité et non en quantité.

Mais au final la Vérité triomphera, comme ce fut le cas pour la capitaine juif réhabilité en 1906. Et lorsque ce jour viendra, la kyrielle de Fouquier-Tinville opérant dans les cénacles politiques, les salles de rédaction, les facultés universitaires, les cercles associatifs ou les prétoires rejoindront les Party de Clam, Mercier, Billot, Boisdeffre, Gonse, Pellieux, Ravary, Belhomme, Varinard, Couard, Esterhazy et les journaux « L’Éclair » et « L’Écho de Paris » dans les poubelles de l’Histoire.

D’ici-là, je voudrais déjà rendre hommage à quelques-uns des Zola de notre époque qui, comme les Justes parmi les nations durant la Seconde Guerre mondiale, incarnent ce que l’humanité a de meilleur. Merci.

@Abnousse,

@BanonTristane,

@BrunoTertrais,

@desbois_patrick,

@DouglasKMurray,

@Imam1chalghoumi,

@IsmaelSaidi,

@Jean-Pierre & Luc Dardenne

@FdfInfo,

@LaurenceFerrari,

@Maaroufi9,

@marcelsel,

@quatremer,

@Sifaoui,

@SoMabrouk et

@SophiaAram.

Sans oublier Philippe Val qui, à mes yeux, incarne plus que quiconque l’auteur du “J’accuse…!”. Quant aux inlassables contempteurs de l’État juif qui attisent les braises d’un feu qui, pour l’instant se cantonne à bruler les doigts des Juifs, je voudrais leur dire que la meute antisémite dont ils sont les rabatteurs se retournera un jour contre eux. Ils prendront alors toute la mesure des propos du révolutionnaire français Pierre Victurnien Vergniaud: “La Révolution est comme Saturne: elle dévore ses propres enfants”. Bon appétit.

© Joël Rubinfeld

Joël Rubinfeld est Président de la Ligue belge contre l’antisémitisme

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