TRIBUNE – Face à l’occupation de l’université de Columbia à New York par des militants propalestiniens et à la profusion de propos antisémites sur le campus, l’administration et la direction de l’établissement doivent être tenues pour responsables, argumente l’écrivain.
Si d’aucuns doutaient encore de la corrélation entre wokisme et antisémitisme, les protestations, doublées d’émeutes, qui se déroulent depuis plusieurs jours à l’université Columbia de New York, devraient suffire à les convaincre. En effet, des partisans propalestiniens ont envahi les pelouses de la prestigieuse institution new-yorkaise afin d’imposer leur agenda idéologique demandant à l’université de cesser toute activité en lien avec Israël, de s’assurer du retrait des forces de police municipale présentes sur le campus et d’amnistier les étudiants et professeurs sanctionnés pour leurs activités militantes. Non contents d’avoir colonisé l’espace public de l’université, les protestataires ont scandé des propos qui, s’ils avaient été tenus à l’égard de la communauté afro-américaine, auraient ému l’Amérique de l’Atlantique au Pacifique. Hélas, cette fois, personne n’a posé le genou à terre tandis que les scansions antisémites se multipliaient. Mais comment peut-on s’arroger le monopole de la justice et crier à des juifs de « retourner en Pologne » ? « Dites-le haut et fort, nous ne voulons pas de sionistes ici », ont martelé les idéologues antisémites, depuis ce qu’ils appellent la « zone libérée ». Cet espace, qu’ils se sont sciemment arrogé, est jonché de tentes dont certaines sont dédiées à des groupes identitaires tels que « Les lesbiennes contre le génocide » (Lesbians against Genocide) ou « Les Hindous pour l’intifada » (Hindus for Intifada).
La présidente de l’université, Minouche Shafik, a déclaré dans une tribune publiée le 16 avril dans le Wall Street Journal que sa priorité est de « garantir la sûreté et la sécurité de la communauté » de l’université, insistant sur la difficulté à réconcilier la liberté d’expression des différentes communautés de l’établissement qu’elle dirige. Si la démarche médiatique de Shafik, à la veille de son audition devant le Congrès, était sans nul doute pavée de bonnes intentions, les événements qui paralysent le campus de Columbia, comme précédemment Harvard, Penn ou Yale, révèlent la faillite d’un système qui a refusé, au nom des principes de justice sociale, de voir qu’en essentialisant les communautés d’étudiants, il créait les conditions du chaos.
Jusqu’où devra-t-on aller pour que la direction des universités prenne conscience de l’ineptie qu’elle a encouragée ?
L’université américaine est fragilisée et le vent d’antisémitisme qui la traverse place chacun devant ses responsabilités. Quand une étudiante doit abandonner un cours parce qu’elle a eu le courage de dire en classe que la vie des Juifs compte (Jewish lives matter) et que ses propos ont été considérés comme une manifestation d’hostilité, l’administration doit être tenue pour responsable. Fini l’idéologie, l’antre de la démocratie a besoin d’un sursaut éthique. Pour Emmanuel Levinas, qui conçoit l’identité à partir de la responsabilité pour autrui, l’éthique commence à la rencontre du visage de l’autre, car l’humanité de celui qui me regarde m’oblige. « Le visage parle », nous dit Levinas, il est « sens à lui seul » (Éthique et infini, Lgf). Force est de constater que le wokisme, par le communautarisme qu’il a encouragé, a insidieusement aveuglé l’humanité. L’autre n’est désormais visible qu’à condition d’être le même. Cette idéologie a ainsi alimenté une résurgence de haine contre le peuple le plus opprimé de l’Histoire, les Juifs.
Parler de « zone libérée » tout en scandant des slogans antisémites, c’est non seulement invoquer le génocide de la Seconde Guerre mondiale pour mieux le nier, mais c’est aussi vouloir être plus qu’une simple victime : être victime à la place des Juifs. Pour cela, rien de plus efficace que de les reléguer au clan des dominants, autrement dit au rang des oppresseurs blancs. Après avoir essentialisé le genre et la race, les militants, qui osent se dire antisionistes mais pas anti-juifs, s’adonnent à une essentialisation du territoire. Dans la logique des groupes d’affinités émergent, aujourd’hui, les zones soi-disant « libérées » où nul ne peut s’avancer sous peine de mettre en danger l’intégrité du groupe. Cette logique de zone au sein d’une université américaine paraîtrait simplement grotesque si elle ne rappelait pas avec effroi le Lebensraum, l’espace vital, un concept géopolitique conçu à la fin du XIXe siècle par Friedrich Ratzel et repris par l’Allemagne nazie.
Jusqu’où devra-t-on aller pour que la direction des universités prenne conscience de l’ineptie qu’elle a encouragée ? L’université, qui pendant des centaines d’années a été le lieu de la recherche de la vérité, n’est aujourd’hui plus capable de remplir dans de bonnes conditions la mission pour laquelle elle a été créée. Quand un établissement aussi réputé et influent que l’université de Columbia se voit dans l’obligation d’assurer ses cours en ligne pour garantir la sécurité de ses étudiants, le système démocratique est ébranlé. Éduquer à penser ne peut se concevoir sur des territoires circonscrits et autoproclamés au sein desquels serait dispensée une vision du monde idéologisée. Les lieux d’éducation ne peuvent admettre aucune forme de partition, ni de leur communauté ni de leur espace, car l’unité du lieu est symbolique, elle est l’image du monde. Que les protestataires des campus américains se le tiennent pour dit : Jewish lives matter, et disons-le clairement, all lives matter.
© Julie Girard
Dernier roman paru, le 8 février 2024 : « Les Larmes de Narcisse » (Gallimard, 336 p., 22 €).
En effet, le slogan « Black lives Matter » scandé par les déchets de la pensée humaine du showbiz (outre qu’il est basé sur une série de mensonges, de Fake et de brainwashing d’une ampleur rarement égalée) n’est rien d’autre qu’une manière de justifier et d’encourager le racisme inversé (anti-blancs et anti-juifs), c’est-à-dire le plus répandu et criminogène du monde moderne. C’est l’idéologie des suprémacistes « racisés » dont l’idéologie est fondamentalement la même que celle des suprémacistes « aryens ». Il suffit de remplacer « aryen » par « racisé » et Mein Kampf se transforme en le discours véhiculé par universités, presse, TV etc…
Or BLM et ses sympathisants (tout comme le PIR en France) n’ont jamais caché leurs sympathies pro Hamas. Pour quiconque sait observer et analyser les choses, il était clair que l’année 2020 marquait le basculement du monde dit « libre » ou occidental dans la barbarie et l’obscurantisme les plus absolus : le Hamas avait des lors conquis l’Occident. C’est pourquoi contrairement a beaucoup d’autres je n’ai nullement été surpris par tout ce à quoi l’on assiste depuis le 7 octobre : les défilés de nazis pro Hamas sont la suite logique et hautement prévisible des défilés BLM ou Traoré. C’est la même idéologie : seuls les slogans diffèrent (et encore, pas tant que cela).
Le fait que des Juifs français, anglais ou américains aient pu soutenir BLM et « En Même Temps » Israël (donc les pro Hamas et en même temps Israël !… ) montre à quel point le brainwashing et la newspeak ininterrompus ont créé des multitudes d’imbéciles lobotomisés, permettant ainsi le retour tranquille de la Bête Immonde.
Et si on arrêtait de tuer des innocents juifs ou arabes et d’occuper les terres des palestiniens au nom d’une mythologie?
Ça vous dit?
Peu probable.
Ne vous étonnez pas de ce qui se passe.
La connerie génère la connerie.
Pas de mythologie, le pays appartient à ceux qui l’ont fait vivre, ou plutôt ressuscité, qui l’ont transformé au prix d’un incroyable travail. L’expansion économique, c’est eux qui l’ont créée. Les autres ne font qu’en profiter.
C’est le défilé des chemises brunes islamo-nazies, en ce moment…Ou d’un seul ? H.Marron = Jocelyne = Babar = Marianne ? Le modérateur ne devrait-il pas faire le tri dans les commentaires ?
LE TRI: C’est une tradition? Ou alors vous préférez des personnes qui « pensent » comme vous pour vous conforter dans vos
« pensées ». Attention, C’est mauvais pour la santé mentale.
Je me trompe certainement de mot. Pensée (!!)
Pensées ????
« penser » n’est pas le bon verbe.
Je ne vois pas par quoi le remplacer!!!!
@Marron. Vous répondez à Claire qui souhaiterait ne plus vous lire : « Ou alors vous préférez des personnes qui “pensent” comme vous pour vous conforter dans vos“pensées”.
Vous-même ne « pensez » pas. Vos commentaires ne sont pas des commentaires, ce ne sont que des agressions et des insultes. Mais c’est bien que TJ ne les censure pas ou du moins pas toujours car c’est assez édifiant.
Cher (ou chère) @H.Marron, je vous marcherais bien dessus car il paraît que cela porte bonheur, mais je n’en ferai rien
a) du fait de ma bienveillance naturelle
b) parce que mes chaussures ne sont pas censées servir de papier hygiénique
C) parce qu’il existe de toute façon (au bas mot) des
millions d’individus comme vous rien qu’en France : une société ne peut pas sombrer dans le fascisme intégral sans qu’une large partie de la population y adhère.
Cher Jérôme,
Je vous salut bien bas et rends hommage à votre esprit de discernement!!!!.
Vous êtes malheureusement un allié objectif des antisémites.
Mais ça c’est trop compliqué à comprendre pour vous.
Restez dans votre registre de haine quivous va bien.
H Marron Vous êtes un allié objectif du racisme, de l’antisémitisme, du sexisme, de la barbarie et du fascisme. Votre manière d’inverser les rôles relève du pathologique. A cet égard, on peut voir en vous un(e) parfait(e) représentant(e) de cette chose ignoble qu’est devenu notre régime politique.
Le fascisme et l’obscurantisme ne peuvent prospérer sans l’appui d’une large partie de la population. Il existe des millions de Français comme vous : c’est pourquoi ce pays est devenu une abomination et que je regarde où je mets les pieds quand je me promène en ville.
Shalom,
Étrange et assez significatif de signifier à quelqu’un qu’on souhaite lui « marcher dessus » tout en dénonçant des régimes qui écrasent les peuples.
Étrange également de considérer que de dénoncer les actions du Hamas autant que celles actuellement perpétrées par le régime israélien soit une allégeance au « racisme, à l’antisémitisme, à la barbarie et au fascisme ».
Étrange encore d’avoir une connaissance de l’Histoire et une analyse des phénomènes socio-politiques si peu fines qu’elles mènent à des propos haineux et infondés.
Vous desservez toutes les causes, vous nourrissez toutes les haines et vous vous noyez dedans. Faites, si cela vous rassure. Mais ayez la décence de le faire en silence car d’autres, plus éclairés que vous, se chargeront de faire avancer les choses.
NB. il n’est ni question de détruire l’État israélien ni question de laisser mourir le peuple palestinien – qui en dépit des souhaits de certains existe bel et bien. Là est la difficulté, là est la nuance.
@H Marron C’est l’invention du « peuple palestinien » qui relève de la mythologie. Les Juifs ont toujours été à Jérusalem où ils en vivaient en état de dhimmitude et ont subi plusieurs massacres perpétrés par l’occupant arabe bien avant l’existence de l’État Israëlien. Les Juifs vivant dans les autres pays arabes dont ils ont été chassés avaient également subi des pogroms, notamment en Algérie.
Peut-être qu’on en tout simplement un peu marre de lire des dizaines de poste notamment les vôtres relayant la propagande antisémite des islamistes, de l’extrême droite antisioniste et de la fachosphère indigéniste.
Les universités américaines, anglaises et françaises modernes jouenr le même rôle que les universités germanophones dans l’Allemagne du dix-neuvième siècle et de la première moitié du vingtième. Ayant une audience quasi mondiale, elles ont permis à la Bête Immonde de revenir en force a une échelle géographique beaucoup plus vaste :
De l’Amérique du Nord au Sud de Afrique en passant par l’Europe de l’ouest : un 4eme Reich.
N’est-ce pas aussi le fait qu’on a autorisé les dotations des universités par des capitaux étrangers notamment du Quatar et d’autres pour promouvoir l’islamisme des frères musulmans et leur propagande politique idem en France ?
Apparemment l’antisémitisme des chrétiens sionistes us n’a pas l’air de poser problème!!!!
Ils veulent convertir 2/3 des juifs pour leur salut et exterminer le 1/3 restant.
Curieux non??
Tous ces imbéciles ne comprennent-ils pas que sans les Juifs, le pays retournera à son néant originel, au désert ? C’est eux qui l’ont ressuscité, c’est eux qui le font vivre et plutôt bien, qui en ont fait un pays civilisé. Les autres n’ont rien à apporter, ils en sont bien incapables, ils ne portent que le germe de la destruction et du nivellement par le bas. Pas de pays où il fasse bon vivre quand y règne l’Islam.