L’opinion de Meir Ben Hayoun: Il n’y a pas d’autre alternative

IL N’Y A PAS D’AUTRE ALTERNATIVE



C’est dérisoire toutes ces initiatives de communication pour les otages: les tables avec leurs photos à la Place de France à Jérusalem, ou à la place du Musée à Tel Aviv, les manifs, les meetings, la campagne médiatique « Bring them back home ». C’est vraiment cela qui va convaincre le Hamas de nous les ramener. Et à bien y regarder, cela ne fait que retarder la solution.

Même quand on est d’accord de leur échanger 50 prisonniers pour un otage juif, ils n’en veulent pas, du simple fait que ces otages sont leur plus fort atout. Ils ne sont pas stupides au point d’y renoncer. Ce sont des nazislamistes, pas nécessairement des ânes. C’est plutôt nous qui risquons de le devenir si on se laisse aller à l’émotionnalité comme avec la transaction Shalit qui nous a explosé au visage.

On le sait tous, et on fait semblant de l’oublier. La seule chose qui peut offrir une chance de les revoir, c’est de reprendre l’offensive encore plus intensément qu’au début, bombardements massifs, pas d’aide humanitaire, pas une goutte d’eau, pas de médicament. Rien! La catastrophe humanitaire sans précédent pour qui ose prendre des Juifs en otages. Les agités de la CJI, des universités américaines, anglaises et françaises auront au moins un bon prétexte pour leurs excitations antisémites. Et notre indifférence à leurs protestations les rendra chèvre. 

Au passage puisqu’on en parle, il est à suggérer aux jeunes étudiants juifs de faire comme leurs aînés des années 60 et 70 de la Jewish Defense League aux Etats-Unis et au Canada, des mouvements sionistes de droite comme de gauche, du FEJ ou du Bétar en France et en Belgique, de prendre l’initiative d’attaquer physiquement les antisémites pro-hamas à Harvard, à Columbia, à Penn U, à Berkeley, à Science Po, à Normale sup et dans toutes les facs. Dans la liste de diffusion de ce courriel, il y a des gens plus tout jeunes, aujourd’hui en Israël pour la plupart, qui ont participé à ces affrontements.  

Ce n’est pas nouveau dans l’histoire juive grâce à Dieu. En Russie, en Pologne, en Roumanie, en Algérie, en Tunisie, en France, les jeunes Juifs se sont organisés contre les antisémites. Dans les années 20 et 30 en France par exemple, des croix de feu et camelots du roi s’en étaient pris plein la gueule par des jeunes Juifs membres de la LICA, anciens combattants de la Première Guerre mondiale. A New York au Madison Square Garden en 1939, un immense meeting de nazis américains s’est terminé dans un bain de sang quand des jeunes Juifs y ont fait irruption avec des battes de baseball et les ont fracassés. Il est à rappeler qu’à cette époque, ni en Europe, ni aux Etats-Unis, les Juifs n’avaient bonne presse et ils étaient donc timorés. 

Plus énorme encore, lors de l’ascension du nazisme, des étudiants juifs allemands, des jeunes sionistes, se sont battus avec des militants nazis dans des universités allemandes. Il y a eu même un cas d’un jeune Juif du nom de Loewenthal qui a frappé un nazi, et ce dernier en est mort. L’historien Simon (Simi) Epstein, aujourd’hui radical militant d’extrême gauche en Israël l’évoque dans son excellente thèse consacrée à la mobilisation du judaïsme allemand lors de l’ascension du nazisme. Simi Epstein y brise de façon très convaincante le mythe de l’inaction des Juifs d’Allemagne d’avant guerre, mais c’est déjà un autre sujet qu’on évoquera ultérieurement.  

Pour en revenir à nos frères et sœurs otages, réinvestir toute la Bande de Gaza, sur terre et sous terre, jusqu’à qu’ils nous supplient de reprendre les nôtres ou lors de ces raids, de les retrouver vivants. Et si, Dieu préserve, certains sont morts comme beaucoup le supposent, de leur offrir une sépulture digne en Israël. 

IL N’Y A PAS D’AUTRE ALTERNATIVE

Shabbat Shalom et Moadim Lesimha
© Meir Ben Hayoun

 Meir Ben Hayoun est le représentant francophone du Parti Otzma Yehudit dont Itamar Ben Gvir est tête de liste.

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