Francis Moritz. Ce qui attend la France : L’entrisme et le salafisme communautaire. L’exemple anglais 

A l’occasion des manifestations liées à la guerre contre le Hamas, on a pu constater à quel point la présence islamiste et salafiste est omniprésente en Angleterre, 350.000 manifestants dans les rues de Londres !

L’exemple anglais

Ce qui se passe en Angleterre est en avance de cinq ans sur la France. C’est l’occasion pour nous d’anticiper ce qui se passera en France, si rien n’est fait pour stopper l’entrisme et la pénétration du salafisme dans toutes les couches de la société.

Historique

En février 2018 un rapport est publié à la demande de la ministre de l’Intérieur de l’époque, Mme T. May. Ce n’est pas un hasard …  Il s’intitule : « Revue indépendante de l’application de la Charia and Angleterre et au pays de Galles, plus particulièrement concernant le droit des femmes. »

L’objet : Vérifier si la Charia est utilisée selon des modalités incompatibles avec les Lois Anglaises et en particulier vérifier l’existence de pratiques discriminatoires par les Conseils de la Charia. Principalement dans les communautés sunnites. Dans les communautés Chiites, les couples désirant divorcer doivent consulter un Ayatollah lui-même sous l’autorité d’un grand ayatollah…

Un premier constat : les femmes ne bénéficient pas du même statut que dans les autres religions où le mariage implique préalablement un mariage civil.

90% des demandes sont faites par les femmes, car si les hommes peuvent prononcer un divorce unilatéral (talaq ) les femmes sont totalement démunies.

Le processus de pénétration

  1. Incubation – Minoritaires, peu de revendication par les nouveaux arrivants. On observe un profil bas.

2. Reconnaissance – La minorité devenue plus importante et visible, revendique l’application de la Charia à sa communauté, tout en prônant le dialogue inter religieux et un Islam « Religion de paix «   En 2008 la Grande Bretagne reconnaît l’application de la Charia. L’archevêque de Canterbury déclare alors : « Qu’il est inévitable que nous adoptions des éléments de la Charia dans le système judiciaire Anglais «

3. Infiltration – Ayant atteint une taille critique, on commence à infiltrer les institutions, On se rappellera la mort de quatre fonctionnaires de et à la préfecture de police (03/10/2019)

4. Confrontation – Dès lors que cette minorité devient significative, elle revendique l’inclusion de la Charia dans le système judiciaire existant.

5. Imposition – En 2011 les Musulmans de Grande Bretagne commencent à exiger que la Charia devienne la loi dans les villes à large population musulmane, on peut y voire des panneaux indiquant : Vous entrez dans une zone contrôlée par la Charia : Lois Islamiques en vigueur … y compris avec menaces de mort aux femmes refusant de porter le Hijab.

Petit rappel, En 2013 David Cameron cédait aux pressions des banques et annonçait que la Grande Bretagne deviendrait le premier pays non Musulman à émettre des bonds en conformité avec la Charia. Il déclarerait à l’occasion du Forum mondial économique Islamique : « Non seulement je veux faire de Londres la capitale de la finance Islamique, mais je veux que Londres à l’instar de Dubaï devienne l’une des grandes capitales de la finance Islamique, an plan mondial ». Il est aujourd’hui ministre des affaires étrangères.

EVENEMENT : Aout 2018, Pour la première fois : La Haute Cour a décidé que le mariage d’un couple célébré sous le régime de la Charia était soumis à la loi matrimoniale anglaise. Ce qui signifie que l’épouse peut désormais s’adresser au tribunal anglais et demander sa part communautaire. Actuellement les Conseils Islamiques, bien qu’ils fassent partie du système judiciaire Anglais, n’ont pas cessé de prononcer des jugements en contradiction avec les lois Anglaises. 

Et depuis, quoi de neuf à propos de l’extrémisme?

Le secrétaire aux Communautés du Royaume-Uni, Michael Gove, a dévoilé la nouvelle définition de « l’extrémisme » du gouvernement, dans un contexte de tensions intérieures accrues depuis le début de la guerre à Gaza.

Il a déclaré que la nouvelle définition cherchait à lutter contre la montée de l’islamophobie et de l’antisémitisme en Grande-Bretagne.

Sa déclaration au Parlement intervient quatre jours après que trois anciens ministres de l’Intérieur et l’ancien chef de la police antiterroriste aient signé une déclaration commune mettant en garde contre les risques de politisation de « l’antiterrorisme ». « Mesures contre l’extrémisme ». En France, nous y sommes, avec une liste pro palestinienne à l’élection européenne. 

« Nous exhortons le parti travailliste et le parti conservateur à travailler ensemble pour construire une compréhension commune de l’extrémisme et une stratégie pour le prévenir qui puisse résister à l’épreuve du temps… », peut-on lire dans leur communiqué.

Mais Gove, qui en 2017 décrivait Israël comme « une lumière pour le monde », reste sous pression pour justifier sa nouvelle initiative alors que les spéculations s’accumulent sur la question de savoir si le Premier ministre Rishi Sunak convoquera des élections générales ou plus tard dans l’année.

Quelle est la nouvelle définition de « l’extrémisme » ?

Selon le gouvernement, cette nouvelle définition a été rendue plus « précise », de sorte que les individus ou les groupes qui répondent à la nouvelle définition peuvent être identifiés et essentiellement mis sur liste noire. Son orientation est idéologique, contrairement à la dernière version rédigée en 2011, qui mettait davantage l’accent sur les actes de violence.

Selon la nouvelle définition : « L’extrémisme est la promotion ou l’avancement d’une idéologie basée sur la violence, la haine ou l’intolérance, qui vise à nier ou détruire les droits et libertés fondamentaux d’autrui » ou « saper, renverser ou remplacer le système libéral du Royaume-Uni, démocratie parlementaire et droits démocratiques ».

Cela inclut également tout ce qui pourrait « créer intentionnellement un environnement permissif permettant à d’autres d’atteindre » l’un ou l’autre des objectifs ci-dessus.  On pourrait établir la même liste en France. 

La stratégie n’est pas statutaire, ce qui signifie que les groupes ne seront pas poursuivis simplement parce qu’ils satisfont aux paramètres de cette nouvelle définition. Au lieu de cela, ceux qualifiés d’ »extrémistes » par le gouvernement ne seraient plus éligibles à aucun financement gouvernemental. Les groupes figurant sur la liste noire selon la nouvelle définition n’auraient également pas le droit de rencontrer les ministres. 

Va-t-on continuer en France à financer les groupes qui répondent à cette même définition ? 

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, déclarait : « Nos rues ont été détournées à de trop nombreuses reprises ces derniers mois par de petits groupes ‘haineux' ».

Q : Les groupes ou individus considérés comme « extrémistes » peuvent-ils être nommés ?

R : Oui. Une liste complète des personnes identifiées comme « extrémistes » devrait être publiée dans les semaines à venir. Gove a déclaré au Times que les personnes et organisations figurant sur la liste seraient identifiées par « des universitaires, des responsables et des ministres » qui « examineraient attentivement le comportement d’une personne ou d’un groupe sur une période plus longue avant de les qualifier d’extrémistes ». Les Frère Musulmans sont en tête de la liste des groupes posant problèmes. Et si on en faisait autant en France ? 

Le gouvernement britannique, en vue de futures élections, a promis des fonds supplémentaires « pour la sécurité des communautés musulmanes »   après la promesse de renforcer la sécurité des groupes Juifs. Il y a plus de quatre millions de musulmans contre 271.000 Juifs, pour une population de 67 millions. Depuis le 7 octobre il y a une augmentation de 335% des incidents antis musulmans et de 147% des incidents anti Juifs (source Tell Mama)

Les effets attendus

Les experts doutent que cette nouvelle définition de l’Extrémisme et les mesures annoncées constituent une réponse à la crise actuelle en Grande Bretagne. Le silence sur les activités des Frères musulmans, sous prétexte de permettre la liberté d’expression, a restreint la capacité du gouvernement à freiner l’extrémisme et à permettre une lutte efficace alors que la menaces s’est accrue après le 7 octobre et que le cadre législatif et judiciaire en vigueur ne le permet pas.   

Conclusion

L’inadaptation des lois, la Tolérance a fait place à la résignation, qui conduit tôt ou tard au renoncement. Ce qui doit aussi être une leçon pour nous tous en Europe et en France en particulier. Il ne peut y avoir d’exception avec les lois de la République, elles doivent s’appliquer pour tous, par tous, exclusivement. La laïcité et sa pérennité sont à ce prix et il augmente chaque jour.

Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé en France, serait évidemment purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence.

© Francis Moritz

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