« En même temps »: Les 2 coups de fil du Président français au Roi Abdallah et au PM Netanyahou

Palais de l’Élysée, le dimanche 24 mars 2024

COMMUNIQUÉ

Le Président de la République s’est entretenu, par téléphone, avec le Roi Abdallah II de Jordanie, ce dimanche 24 mars 2024.

Les deux dirigeants ont évoqué le bilan et la situation humanitaire injustifiables à Gaza. Tous deux ont insisté sur la nécessité d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable afin de permettre l’acheminement massif de l’aide d’urgence et la protection des populations civiles. Le Président de la République a rappelé que la libération de tous les otages était une priorité absolue pour la France, notamment celle de trois de nos trois compatriotes.

Les deux chefs d’État ont rappelé leur ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah et marqué leur commune préoccupation sur les opérations menées depuis lundi par l’armée israélienne dans le complexe hospitalier d’Al-Shifa, plus grand centre hospitalier du territoire palestinien. Ils ont rappelé que Gaza était et resterait un territoire palestinien et que le transfert forcé de population constituait un crime de guerre au vu du droit international.

Le Président de la République et le Roi de Jordanie ont également rappelé l’ensemble des obligations qui incombent à Israël au titre du droit international humanitaire. Ils ont insisté sur le fait que soumettre des civils à un risque de famine était injustifiable et souligné la nécessité d’accorder un plein accès humanitaire par tous les points, et notamment celui de Karni. Les deux dirigeants sont convenus de poursuivre leur partenariat humanitaire étroit au profit des populations civiles de Gaza.

En ce mois de Ramadan, la France a rappelé l’importance de préserver le statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem, et a salué le rôle spécifique de la Jordanie à cet égard.

Le Président de la République et le Roi de Jordanie ont enfin convenus de poursuivre leurs efforts déterminés en faveur de la mise en œuvre effective de la solution à deux États. Cette solution, seule à même de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens à la paix et la sécurité, implique la création d’un État palestinien incluant Gaza. À ce titre, le Président de la République a indiqué que la France, en coordination avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies et le groupe de contact arabe, portait une résolution pour appeler à un cessez-le-feu immédiat et durable et poser les bases d’un règlement politique durable du conflit.

SERVICE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

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Palais de l’Élysée, le dimanche 24 mars 2024

COMMUNIQUÉ

Le Président de la République s’est entretenu, par téléphone, avec le Premier ministre de l’État d’Israël, M. Benyamin NETANYAHOU, ce dimanche 24 mars 2024.

Le Président de la République a réaffirmé sa solidarité avec le peuple israélien à la suite des attaques terroristes du 7 octobre 2023 et l’attachement de la France à la sécurité d’Israël. Il a rappelé que la libération de tous les otages reste une priorité absolue pour la France et a notamment évoqué les trois otages français encore retenus.

Le Président de la République a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et exprimé sa plus vive inquiétude face aux opérations menées depuis lundi par l’armée israélienne dans le complexe hospitalier d’Al-Shifa.Il a marqué à nouveau sa ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah. Il a rappelé que le transfert forcé de populations constituait un crime de guerre au sens du droit international et que l’avenir de Gaza ne pouvait se jouer que dans le cadre d’un futur Etat palestinien et sous la responsabilité de l’Autorité palestinienne.

Les deux dirigeants ont ensuite évoqué le bilan et la situation humanitaire inacceptables à Gaza et l’urgence absolue qu’il y avait à garantir une entrée massive d’aide humanitaire face au risque imminent de famine et à la privation des biens les plus essentiels imposée à la population gazaouie. Conformément à la demande de la Cour de Justice internationale à Israël, le Président de la République a insisté pour qu’Israël ouvre sans délai et sans condition tous les points de passage terrestres existant vers la bande de Gaza – notamment le point de passage de Karni, avec une voie terrestre directe depuis la Jordanie, ainsi que le port d’Ashdod. Le nombre de camions entrant devait faire l’objet d’une communication transparente en coordination avec les Nations unies. La France était mobilisée pour apporterdavantage d’aide et se montrait disposée à travailler à une coordination accrue.

En ce mois de fêtes religieuses, le Président de la République a également appelé à éviter toute mesure qui conduirait à un embrasement de la situation à Jérusalem et en Cisjordanie. Il a rappelé l’importance de préserver le statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem.

Le Président de la République a aussi fermement condamné les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation, contraires au droit international. Le chef de l’État a rappelé que des premières mesures avaient été prises contres des colons coupables de violences sur des civils palestiniens à titre national et européen, et que la France envisageait d’autres mesures, en concertation avec ses partenaires.

Le Président de la République a ensuite fait part au Premier ministre israélien de l’intention de la France de porter au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution pour appeler à un cessez-le-feu immédiat et durable et poser les bases d’un règlement politique durable du conflit. La solution à deux États restait la seule solution à même de répondre aux besoins de sécurité d’Israël et aux aspirations légitimes des Palestiniens. Cette solution implique la création d’un État palestinien, incluant Gaza, mais aussi un engagement volontaire et courageux des responsables politiques israéliens et palestiniens en faveur de la paix.

Les deux dirigeants ont enfin évoqué la situation régionale. Le Président de la République a souligné la nécessité d’avancer vers une solution diplomatique et d’éviter toute escalade entre Israël et le Liban – notamment à travers la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. La France continuera de passer des messages de retenue aux acteurs régionaux, dont l’Iran, pour éviter un embrasement régional.

SERVICE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

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1 Comment

  1. De toute façon, et fort heureusement, tout le monde se fiche de ce que dit le « président français » (j’utilise des guillemets) devenu la risée du monde entier. Le macronisme est l’une des deux plus grandes impostures politiques de notre Histoire (la première était le pétainisme).

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