Le Collectif NO SILENCE a dévoilé un défilé poignant ce dimanche 3 mars à Paris, en hommage au massacre du 7 Octobre
Le Collectif No Silence, un regroupement citoyen universaliste, humaniste et féministe a dévoilé son premier défilé de mode intitulé « Résilience”, entre reconnaissance et espoir, à l’occasion de la fashion week parisienne ce dimanche 3 mars 2024.
Julie Mamou-Mani alias “Mamouz” sur Instagram, marraine de l’événement, ainsi que les membres du collectif “No Silence”, présidé par Mélanie Pauli-Geysse, ont reçu une centaine d’invités au sein du prestigieux Conservatoire Rachmaninoff de Paris, pour découvrir un défilé de mode imaginé et produit en quelques semaines seulement.
Parmi les invités, on retrouvait des personnalités publiques et politiques, ou encore des représentants de la communauté juive de France, comme par exemple : Madame l’Attachée culturelle de l’Ambassade d’Israël en France représentant son Excellence Alona Fisher-Kamm, des députés, sénateurs, maires du 8e et 16e arrondissements, des élus, des Présidents et Présidentes d’organisations communautaires, le Directeur Général de la Fédération du Prêt à Porter féminin, des Présidents d’associations, de collectifs liés au 7 octobre…
L’émotion était particulièrement palpable dans la salle, et l’ambiance très solennelle. La mise en scène, les tableaux, la créativité des costumes, les musiques, les symboles forts choisis, et l’énumération des noms de victimes et otages ont suscité une vive émotion.
“C’est une alerte que nous lançons, face à une lente, profonde et dangereuse dérive de la normalisation, du négationnisme, de l’apologie du terrorisme, de l’antisémitisme, de l’antisionisme. Autant de poisons qui se distillent dans tous les secteurs, par tous les pores, qui recouvrent et bâillonnent les corps.” a expliqué Mélanie Pauli-Geysse, la Présidente du collectif No Silence dans son discours d’introduction.
DE L’EFFROI À L’ESPÉRANCE
La collection présentée lors du défilé « Résilience » s’articulait autour d’un message fort : celui de passer de l’effroi à l’espérance. En retraçant les événements tragiques du 7 octobre 2023, le défilé était découpé en une série de tableaux illustrant les étapes et symboles phares qui ont marqué cette journée et tous les événements qui ont suivi.
“Pour nous aussi la mode est un engagement, chacun est un consom’acteur… La raison d’être du défilé est de sublimer tout en disant l’indicible, c’est mettre à l’honneur des hommes et des femmes émancipés, accomplis en opposition totale à ce que le rigorisme islamiste voudrait imposer et de la légèreté du graphisme des carreaux des kieffehs à laquelle on voudrait nous faire croire.” complète Mélanie Pauli-Geysse.
À titre d’exemple des tableaux représentés pendant le défilé “Résilience” : la rave party et l’euphorie, suivi de la catastrophe et du chaos, puis les Unes et le silence des médias, un tableau fort avec les passages des 14 otages femmes toujours en captivité : Liri Albag (18 ans), Noa Argamani (26 ans), Karina Ariev (19 ans), Carmel Gat (39 ans), Daniela Gilboa (19 ans), Romi Gonen (23 ans), Shiri Bibas (33 ans), Ester Amit Buskilla (28 ans), Emily Damari (27 ans), Naama Levy (19 ans), Doron Steinbrecher (30 ans), Arbel Yehoud (28 ans), Eden Yerushalmi (24 ans), un tableau hommage aux disparus…
Le défilé s’est conclu sur une note d’unité et d’espoir, symbolisant la force du peuple face à l’adversité. La Marseillaise a également été chantée par l’ensemble des présents pour clôturer le défilé.
“Oui, nous avons été brisés, il nous faudra du temps pour nous réparer, mais nous réussissons à faire des lignes de failles, de nouvelles lignes de force. Notre résilience est métaphysique, l’après 7 octobre consacre ce concept cher à Boris Cyrulnik qu’il applique à l’humain et de relire Sénèque “la vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie.”conclut Mélanie Pauli-Geysse.
A propos du Collectif No Silence :
Né après le pogrom du 7 octobre 2023 pour dénoncer les viols et sévices sexuels perpétrés par le Hamas, le collectif No Silence est féministe, humaniste et universaliste. Il est composé de près de 500 hommes et femmes et mène des actions dites « happenings », un travail de fond auprès des institutions pour les victimes, rescapées mais aussi les otages encore en captivité.
Trois mots d’ordre : * combat de reconnaissance du 7 octobre, des crimes sexuels commis par le Hamas, du gynocide orchestré en parallèle; * devoir de mémoire; * réparation pour créer une coalition européenne et internationale qui s’engage juridiquement, politiquement, budgétairement contre le terrorisme, pour les victimes et l’Etat d’Israël.
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