France Télévisions propose une programmation spéciale pour l’entrée au Panthéon de Missak Manouchian.
Le 21 février 2024, 80 ans après son exécution et celle de 21 de ses camarades, membres d’un groupe de résistants, par l’armée allemande, Missak Manouchian entrera au Panthéon accompagné de son épouse Mélinée.
Il devient ainsi le premier résistant étranger et communiste à entrer dans le temple des grandes figures de la République, aux côtés de ceux auxquels la patrie est reconnaissante. Les équipes de l’information de France Télévisions proposent une émission spéciale pour faire vivre au public cette cérémonie nationale, présidée par le président de la République, en direct sur France 2 et sur franceinfo canal 27.
Pour éclairer le destin extraordinaire de ce héros d’origine arménienne, plonger dans l’incroyable épopée et la fin tragique du groupe Manouchian, rappeler, en archives, les années noires de l’Occupation et de la Collaboration, France 2 diffuse, le 18 février dans 13h15 le magazine, une série documentaire de 90’, Manouchian réalisée par Daniel Rihl et Clément Magnin et le 20 février, le documentaire événement Manouchian et ceux de l’Affiche rouge, réalisé par Hugues Nancy.
Décidée par le président de la République, la panthéonisation de Missak Manouchian grave dans notre mémoire collective l’héroïsme et le sacrifice des résistants, de toutes origines, qui ont donné leur vie pour la France.
Mercredi 21 février en direct dès 17.10 > Emission spéciale de l’information
La rédaction nationale de France Télévisions se mobilise pour faire vivre aux téléspectateurs cette cérémonie nationale, en direct sur France 2 et sur franceinfo canal 27.
Emission spéciale en direct dès 17.10 présentée par Julian Bugier avec Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions et Stéphane Bern qui apportera son éclairage sur les secrets et les couples mythiques du Panthéon.
Avec de nombreux invités en plateau et les envoyés spéciaux de la rédaction nationale, Christelle Méral, Astrid Mezmorian et Sofia Dollé au Panthéon et Anne-Claire Poignard au Mont-Valérien.
Dimanche 18 février – Le magazine 13h15 le dimanche présenté par Laurent Delahousse > Manouchian
Comment ce petit garçon, né Arménien dans l’empire Ottoman, est-il devenu un symbole des résistants étrangers engagés pour la France, durant les heures sombres de la Seconde Guerre Mondiale au point de rentrer au Panthéon ? Résistant… Mais pas seulement… Il était aussi poète, menuisier, tourneur, rédacteur en chef, militant antifasciste.Un parcours exceptionnel dans une période sombre de l’histoire où il connu le génocide, la guerre, la torture, la trahison et su leur opposer l’amitié, l’amour, la liberté, la résistance…
Notre série documentaire en 4 épisodes retrace la vie héroïque de Missak Manouchian et de son groupe épinglé par « l’Affiche Rouge » et exécuté.
Pour faire revivre ce pan d’histoire : des intervenants (historiens, descendants des FTP –MOI), des archives mais aussi des évocations avec des comédiens et des illustrations d’Hugo Ramirez, dessinateur-infographiste.
Une série documentaire de 90 minutes – Réalisée par Daniel Rihl & Clément Magnin – Co-Ecrite et produite par Florence Kieffer (Bo Travail !) – Conseiller historique : Jean Vigreux, historien
Documentaire – Mardi 20 février à 21.10 > Manouchian et ceux de l’Affiche rouge
Le 21 février prochain, Missak Manouchian fera son entrée au Panthéon, au nom de tous ses camarades, 80 ans jour pour jour après leur exécution. 22 hommes et une femme, tous communistes, presque tous étrangers, et juifs pour un grand nombre d’entre eux, qui ont donné leur vie en combattant les nazis. Des résistants que les Allemands ont cherché à discréditer en mettant en scène leur procès en février 1944 et en placardant dans tout le pays l’Affiche rouge, dénonçant leur prétendus « crimes terroristes ». Cette Affiche rouge les fera au contraire entrer dans la légende, grâce à un poème de Louis Aragon, mis en musique par Léo Ferré.
97 minutes • Un film de Hugues Nancy et Denis Peschanski • Une production Nova Prod • 2024
Sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur jeudi 22 février à 22h50 dans « La France en Vrai » et sur france.tv – Missak et Mélinée Manouchian
Un film de 52 mn réalisé par Katia Guiragossian. Une coproduction 13 PRODS / France Télévisions.
Un voyage. Un pèlerinage sur les traces de Missak et Mélinée Manouchian à travers la voix de leur petite-nièce Katia, qui dessine subtilement les parcours de deux êtres d’exception. Deux survivants du génocide arménien devenus des figures de premier plan de la Résistance intérieure française.
Pour que leurs itinéraires, leurs engagements militants et leur combat commun pour la liberté ne s’effacent jamais de notre mémoire collective.
par Naïri
le jeudi 15 février 2024
https://www.armenews.com/spip.php?page=article&id_article=112719
Je ne crois pas que Missak Manouchian aurait voulu que la Macronie lui rende hommage.
Ces cérémonies où des collabos pétainistes rendent hommage à des résistants sont d’une indécence morale absolue. Cette récupération est d’autant plus honteuse et scandaleuse que l’UE se fiche totalement des Arméniens massacrés par l’Azerbaïdjan.
La Macronie aime les Juifs et les Arméniens…morts.
Ce n’est pas au président Macron qu’il faut s’en prendre. Mais à un ensemble de personnes communistes ou très proches (de ce communisme d’aujourd’hui, très différent de cela qui animaient nos parents en 1939-1944) qui tente de replacer la Résistance comme un comportement dominant de cette période. Ce que l’Histoire a démentit. Les communistes ont été effectivement actifs dans la Résistance mais pas vraiment plus que les gaullistes et d’autres mouvements animés par d’autres idéologies. Que la grande presse pactise avec le courant d’idée actuel mais Actualité Juive c’est désolant. Avez-vous pensé à l’Union des engagés volontaires anciens combattants juifs ? Vous semblez le savoir oubliés.
Manouchian est un vrai résistant pas comme ces opportunistes fuyant leSTO(le secrétaire général du PC Marchais en bon français Petainiste est parti en Allemagne comme STO tandis que Maurice Thorez était planqué à Moscou durant la guerre)Lrs FTP ont sauvé l’honneur duPC
Manouchian ce héros aurait refusé d’être au Panthéon sans ses camarades juifs polonais en majorité et Arméniens qui ont subi le même sort : torturés et fusilles
On ne comprend boas la raison que ces héros étrangers ne l’accompagnent pas
Je pense qu’il aurait été juste que ses compagnons de lutte soient avec lui dans la mort comme dans la vie et la lutte
De Gaulle a refusé l’épuration car disait il. 90% de la France avait collaboré et spécialement toute l’administration
Ainsi Beuve de Mery opportuniste et Petainiste formateur des cadres Petainistes à Uriage est parti à Lôndres fin 1943
C’est lui qui a fondé sur ordre de De Gaulle le journal Le Monde support de la politique étrangère après 1945
On comprend mieux que ce journal a dès relents antijuifs et antii israéliens puisque créé par un Petainiste
Couve fe Murville son ancien PM ; Petainiste
Mitterand président de la république ;Petainiste
Giscard D’Estaing père et fils: ambassadeur et président de la république : Petainistes
Pompidou President de la république Agrégé :Petainiste
Butin des Roziers l’homme des accords d’evian:Petainiste
De Broglie lié à Giscard Petainiste
J’arrête là par décence pour les vrais résistants comme Manouchian et ses amis ou Moulin Préfet dénoncé mort en héros et chef de la Résistance
Que leurs noms soient toujours cités en exemple si la France devait faire face à des agressions étrangères ce qui est vraisemblable
Ce soir, à la veille de l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, une réflexion m’est venue en entendant un journaliste de France-Info se demander ce que pouvait bien signifier l’expression « Français de préférence », employée par le Président de la République dans son entretien donné au journal « l’Humanité », pour qualifier le célèbre résistant communiste de l’Affiche rouge, fusillé en 1944 par les Allemands au Mont Valérien. Eh bien je vais tenter de lui répondre et d’éclairer le responsable de cette émission nommée « les Informés » , titre à lui seul qui relève d’une mordante ironie pour désigner ce qu’on appelait autrefois plus exactement « le Café du commerce ».
Manouchian était un arménien, étranger qui, sans avoir jamais pu obtenir la nationalité française, avait choisi la France jusqu’à se considérer lui-même « comme un soldat régulier de l’Armée française de Libération. » L’expression « Français de préférence » figure explicitement dans le célèbre poème d’Aragon qui immortalise à jamais, dans une langue française comme on n’en écrira plus, hélas, le martyre du résistant. « Français de préférence », cela veut dire, M. Jean-François Achilli, étranger qui a choisi de venir en France par amour de la France, de son histoire révolutionnaire, de sa langue, de ses traditions, de ses mœurs, de son drapeau tricolore. Et là, cher Jean-François, voyez-vous, cela fait une différence énorme avec d’autres étrangers, quatre-vingts ans plus tard, qui sont en France pour de toutes autres raisons.
Pourtant on entend déjà le refrain de la chanson sur Radio-France (Insoumise) : les étrangers contre lesquels on vitupère présentement (« on », c’est l’extrême droite, ja wohl !) sont ces mêmes étrangers qui sont venus libérer la France du joug nazi au siècle dernier. Les mêmes étrangers, vraiment ? Français de préférence ? Allons, soyons sérieux un instant, et surtout un peu plus honnêtes au regard des faits.
Parmi tous ces étrangers actuels, il y a tout d’abord des étrangers qui ne sont pas français, ceux qu’on nomme administrativement des « migrants » – car on n’immigre plus de nos jours, on migre, on voyage, comme les oiseaux du même nom. Ces étrangers ne deviendront jamais français parce qu’ils ne souhaitent pas vivre en France, s’y intégrer, occupés seulement d’aller rejoindre l’Angleterre en canot pneumatique où, sur place, ils seront heureux d’être les esclaves obligés de leur communauté d’origine et des négriers qui vivent de leur misère. Mais surtout il y a ces Français – de plus en plus nombreux, ah ! la démographie ! – qui sont étrangers dans leur « propre » pays et qui tiennent absolument à rester des étrangers de l’intérieur. Ce ne sont pas des « Français de préférence », seulement des « Français de papier », avec des papiers plus ou moins en règle, qui n’éprouvent pour la France aucune préférence sinon de la haine pour son histoire, ses valeurs, ses lois, ses mœurs, voire son drapeau, bref toutes ces œuvres de Satan qu’ils voudraient voir disparaître et remplacer au plus vite par la loi coranique, la seule qui vaille à leurs yeux. Car une femme n’est pas, selon eux, l’égal de l’homme : elle n’est qu’une mère, un utérus bon à fabriquer du musulman, et qu’il faut soigneusement tenir emballé dans un voile au cas où un mécréant aurait la fâcheuse idée de vouloir batifoler avec elle. Avec la crainte, en outre, que la gueuse n’y trouve son compte en se libérant pour le coup de la bienveillante emprise des rigueurs patriarcales du Prophète et de ses fidèles. Cinq fois par jour, ce n’est pas rien !
Voyez-vous, cher Jean-François, la différence est énorme : ce ne sont pas tout à fait les mêmes étrangers dont nous parlons, car Manouchian, et tant d’autres avec lui (Romain Gary, Joseph Kessel…), étaient français par amour de la France avant même d’y mettre les pieds, pour y finir, comme certains d’entre eux, assassinés en criant « Vive la France ! » quand ils allaient tomber sous les balles allemandes. Ce n’est pas du tout la même chose que de crier « Allah akbar ! » et de mourir, un couteau ensanglanté à la main, sous les balles de la police française et républicaine. Ce sont bien des criminels, nullement des résistants, en dépit de ce que certains pensent à l’extrême gauche. Français de préférence, je vous dis. Ceux-là, dans leur haine du pays dont ils sont citoyens n’entreront pas au Panthéon, je vous l’assure, peut-être en prison, si ces dernières n’étaient pas saturées par nombre de leurs frères qui aiment autant la France qu’eux ou si elles ne leur étaient pas fermées par des cohortes de juges et de sociologues toujours cléments et compréhensifs envers les « dominés », terme qui vise d’abord à les innocenter et excuser par avance tous leurs forfaits.
Ainsi haïr la France est le sentiment légitime de celui qu’on tient à gauche pour un justicier. Et sa haine alors n’est plus un problème sinon la sanctification de sa cause, à savoir cette guerre – appelée ou non djihad – qu’il mène au nom de tous les siens afin de légitimement les venger. C’est ce que d’aucuns avaient jadis appelé le « ressentiment », jusqu’à en faire le moteur existentiel de l’humanité finissante. Car quelqu’un qui déteste la France à ce point, tout en se voyant imposer la nationalité française contre son souhait et ses convictions les plus profondes, doit vivre en effet un véritable supplice. S’entendre dire que l’on est « français » quand on conchie la France et ceux qui la peuplent, quand on tient ce terme pour une insulte faite aux siens et un blasphème fait à Dieu, est bien le signe d’un État français assez cruel pour humilier ces gens et les faire souffrir de la sorte. Français de préférence, qu’est-ce à dire ? Regardez demain Manouchian entrer au Panthéon : il répondra de manière posthume à cette question.
Quant à vouloir à gauche acheter toute la « gueuserie » des quartiers en tension dont on espère en retour, de la gratitude électorale, à l’occasion de l’entrée au Panthéon de Manouchian, instrumentaliser l’honneur rendu à sa personne et à son martyre pour combattre le Rassemblement national et recimenter la Nupes, a de quoi me faire vomir. Honte à la gauche, à son moralisme, à son cynisme, de se prêter sans le moindre état d’âme à de telles transactions, jusqu’à tolérer un nouvel antisémitisme ou une nouvelle vision « völkisch » du monde, au motif qu’il est juste de vouloir la libération des dominés, quels qu’en soient les moyens et le prix à payer pour cela. Mais honte aussi au Rassemblement national, compte tenu de l’histoire qui est la sienne et de la lourde hérédité dont il est le fruit de venir assister à cette cérémonie, parti politique, dont les parents putatifs sont responsables de l’assassinat de tant de résistants et de tant de victimes juives innocentes. Que la gauche cesse de faire la morale et l’extrême droite de faire l’innocent. Ce serait là un progrès appréciable. Mais je rêve…