Dans le cadre des cérémonies commémorant les rafles de Juifs à Périgueux, l’Association Culturelle et Sociale Juive, le Cercle Stefan Zweig a encouragé une création artistique évoquant les heures sombres de l’Histoire. « La Rampe », par son titre tristement évocateur, rappelle le lieu de débarquement des convois de déportés entre Auschwitz et Birkenau.
Ce monologue dit par Patrick Ochs retrace un épisode de vie de Max, résistant juif, arrêté à Périgueux en 1942. Tout d’abord envoyé à Drancy, il est ensuite, embarqué pour Auschwitz-Birkenau, en passant par les camps de Monowitz et de Dora. Survivant de l’enfer des camps d’extermination, son témoignage exhume un passé indicible. Parfois ironique et souvent terrible, ce personnage raconte son histoire.
Bien sûr, ce récit à la première personne s’inspire de faits relatés par des femmes, des hommes qui ont survécu à cette épreuve. Ce texte trouve ses sources à partir des témoignages collectés par l’historien Bernard Reviriego. (« Les Juifs en Dordogne 1939-1944 », « Juifs réfugiés en Dordogne les rafles de février 1943 ») Il s’appuie également sur les Archives sonores départementales de la Dordogne et sur celles du Mémorial de la Shoah.
D’autres ouvrages ont servi à l’élaboration de ce récit (« Trois ans dans l’enfer d’Auschwitz » d’Henri Tajchner, « L’Histoire d’Eva » d’Eva Schloss -traduction Édith Ochs-, « Si c’est un homme » de Primo Levi , les témoignages de Marceline Loridan-Ivens et de Simone Veil) .
L’artiste, Patrick Ochs nous livre ici une puissante narration. À travers ces témoignages de survivants, il se souvient de celles et ceux qu’il a connus : des membres de la communauté juive de Périgueux, des amis aujourd’hui disparus, sa famille, ses parents.
Cette représentation s’inscrit dans la Mémoire et dans l’Histoire de notre région, de notre pays.
Le souhait du Cercle Stefan Zweig est de proposer cette création devant un large public, en salle, en médiathèque, en milieu scolaire.
Max, le personnage de La Rampe, raconte son histoire afin de passer le témoin aux générations futures, pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.
« Le monde avance et d’autres catastrophes se préparent. Mais si moi je ne vous raconte pas cette histoire, qui vous la racontera? Qui vous parlera de ces femmes, de ces hommes, de ces enfants oubliés, de ces Roms, de ces résistants, de ces migrants, de ces handicapés, de ces socio-inadaptés, de ces homosexuels? Nous étions les premiers mais les suivants ne le seront plus a dit Élie Wiesel », dit Max, dans « La Rampe ».
Texte: Patrick Ochs (Durée : environ 45 minutes)
Scénographie et régie musicale: Isabelle Kostrzewa
Photo : © Isako (Isabelle Kostrzewa)
Patrick Ochs
Chanteur, conteur, auteur, compositeur et photographe, Patrick Ochs a enregistré 7 albums avec son groupe « Rue de la Muette ». Il s’est produit en France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Bulgarie, aux Pays -Bas, en Russie, en Chine. Il expose régulièrement son travail photographique.
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Dans le cadre des cérémonies commémorant les rafles de Juifs à Périgueux, Patrick Ochs jouera son nouveau spectacle seul en scène « la Rampe » au Palace 15 rue Bodin à Périgueux le 23 février 2024 à 14h 30. Sur rendez-vous, il en interprètera également quelques extraits, lors d’une répétition en public restreint, le 2 février à 11h, toujours au Palace.
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La Presse en parle
« Télérama » « Il suffit parfois d’une voix, parfois même d’un souffle, pour que le charisme d’un homme vous saute aussitôt aux oreilles et ne vous lâche plus. Patrick Ochs, chanteur de Rue de la Muette, dégage ce charme-là, envoûtement puissant tout en coups et en bosses ; hauts et bas vertigineux d’un timbre écorché aux profondeurs aspirantes. Ses coups de gueule de déçu révolté nous entraînent dans leurs valses un peu folles et toujours libérées ». Valérie Lehoux – Télérama n°3047
« Festival Dimey »: « L’interprète Patrick Ochs n’est pas seulement chanteur: il danse les mots, les balances au bout de ses longs bras. Son corps se distord, se tord en une pantomime tragique. C’est une chorégraphie de ses mains, de ses pieds et le public reçoit par brassées son désir de partage. Son corps paraît habillé, habité de cette fantasmagorie fellinienne où s’agitent des vieux tigres blancs, quelques éléphants, quelques vieux ours savants, funambules, clowns… » http://www.nosenchanteurs.eu Claude Fèvre
« Ombres chinoises« : « Si la Terre était un cirque sous un ciel lourd en chapiteau, avec quelques étoiles heureusement, Patrick Ochs serait montreur d’ombres ». René Troin
ww.crapaudsetrossignols.fr/index.php/2015/03/04/passage-dombres
« Sud Ouest »: « Rue de la Muette a pris une place bien à part dans le petit monde de la chanson rock. Créé et porté à bout de bras par le chanteur et parolier Patrick Ochs, ce groupe inclassable mélange avec bonheur chanson française à texte, rock, musiques yiddish, jazz, voire musette. La voix rauque de Patrick Ochs, […] raconte des histoires de voyages étonnants, sur des mélodies qui font bouger les salles. Son monde est peuplé d’ours savants, de mères juives qui traînent dans les cafés et d’enfants soldats. Quant au nom du groupe, il fait référence à l’un des lieux du camp de Drancy, qui fut une antichambre de la Déportation sous l’Occupation ». Hervé Chassain
« Chansons et histoires du grand cirque » :
« Une histoire de cirque, d’errance. (…) Conçus pour un cadre intime, on laisse porter par un Patrick Ochs comme toujours habité par ses mots ». Jean-Luc ELUARD . Longueur d’Ondes.
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