Qanta Ahmed, présente dans la morgue d’Abu Kabir au lendemain du 7 octobre, a répondu à la reine Rania qui avait dit ne pas croire dans le massacre d’enfants
La docteure Qanta Ahmed, membre du Forum indépendant des femmes, a répondu à la reine Rania de Jordanie dans une tribune publiée mardi sur le site britannique Newsweek. Fin octobre, la reine d’origine palestinienne avait en effet déclenché une polémique en affirmant qu’« il n’y avait pas de preuve que des bébés aient été décapités » lors du massacre du Hamas en Israël le 7 octobre.
« Très attirante pour l’Occident, classée parmi les 100 femmes les plus puissantes du magazine Forbes, parmi les dix leaders internationaux les plus suivis sur Instagram, habillée régulièrement par Valentino, Schiaparelli et Dior, et d’origine palestinienne (sa famille est originaire de Naplouse, en Cisjordanie), la reine Rania est indéniablement une icône mondiale. Et sa voix puissante est devenue la salve d’ouverture d’un chœur d’innombrables négationnistes, une barbarie supplémentaire déshumanisant les victimes des atrocités du Hamas ciblant les femmes et les filles.
« Entendre son ton strident, alors même que j’étais entourée de juifs israéliens, de chrétiens israéliens et de musulmans israéliens encore sous le choc, m’a touchée au plus profond de moi-même », écrit Mme Ahmed, en confiant qu’elle était en blouse dans la morgue humide d’Abu Kabir lorsqu’elle a entendu ses propos.
« L’empressement avec lequel la reine Rania a diabolisé Israël, sa contextualisation du 7 octobre, son remplacement de la souffrance israélienne par la souffrance palestinienne et son silence au lieu de condamner le Hamas (malgré sa condamnation antérieure de l’Etat islamique) n’étaient pas seulement immoraux ; ils trahissaient sa position de reine de Jordanie et la responsabilité qui en découle », a-t-elle écrit.
Qanta Ahmed, musulmane engagée dans la lutte contre l’islamisme et médecin, s’est rendue à ses frais dans les localités frontalières avec Gaza « pour voir les conséquences de la boucherie du Hamas ». « J’ai examiné les cadavres des personnes assassinées et souillées, les corps des personnes décapitées et immolées. J’ai parlé avec les victimes du Hamas, dont un ancien otage – un médecin musulman – et de nombreux témoins de la barbarie explicite du Hamas à l’égard des femmes, des enfants, des filles et des nourrissons, brutalement violés dans leur vie, in utero et dans leur mort », a-t-elle écrit.
« À Abu Kabir, j’ai examiné des restes incinérés de dents et d’os, des restes carbonisés d’enfants et des cadavres de victimes. J’ai lu des tomographies d’enfants et d’adultes ligotés et brûlés vifs. J’ai vu des images d’une petite fille décapitée, son crâne d’enfant attaché à son tronc par seulement un morceau de peau en décomposition ».
« L’expression de son visage, entourant ses dents de lait, me hante encore. Au-delà des frontières de la mort, son cri résonne encore. J’ai inspecté des corps qui avaient été poignardés, abattus et écrasés à plusieurs reprises. J’ai examiné des corps mutilés, attachés avec des câbles, des cordons électriques et des fermetures éclair, toujours en place après la mort, et ceux qui avaient été décapités et incinérés à des températures avoisinant les 3 000 degrés Celsius ».
Mme Ahmed a également entendu de nombreux témoignages à son retour à New York fournis par Michal Yaniv, responsable des affaires étrangères au sein du Conseil national de sécurité israélien et d’autres responsables. « Une femme qui a survécu au festival de musique Nova à Re’im a vu une jeune femme encerclée par le Hamas, déshabillée, violée collectivement par des terroristes du Hamas qui se la passaient ».
Frissonnant à ce souvenir, se couvrant difficilement le visage, le témoin oculaire a poursuivi : l’un des terroristes a tiré les longs cheveux de la femme, l’a forcée à arquer son cou vers l’arrière, exposant entièrement son torse nu, avant de lui trancher les deux seins avec son couteau de commando. Tout le torse de la femme est tombé en arrière, détendu par l’agonie. Elle s’est peut-être évanouie, mais elle a survécu à la mutilation. Les seins désincarnés sont tombés sur le sol, où les terroristes ont joué avec.
La mutilation des organes sexuels et des seins « semblait être une obsession »
Le sergent-major Natah Katz, de l’unité rabbinique de l’armée israélienne à la base de Shura, près de Ramla, m’a décrit les cadavres qu’il avait reçus. La mutilation des organes sexuels et des seins « semblait être une obsession », écrit-elle. « Le Hamas est arrivé avec des ordres de viols massifs : Des cahiers de phrases appartenant au Hamas et trouvés dans la région de Re’im énumèrent des ordres phonétiques hébreux en arabe : « Déshabillez-vous ! », « Écartez les jambes ! », « Couchez-vous ! ». Des téraoctets de données vidéo propres au Hamas confirment que celui-ci a violé, amputé des seins, mutilé les organes génitaux de femmes et commis des crimes sexuels systématiques sur des personnes vivantes ou mortes. La nécrophilie a été explicitement rapportée », a-t-elle souligné.
« Le silence garantit que l’antisémitisme islamiste l’emporte sur la morale humaine. Le silence permet également au Hamas de poursuivre ces crimes obscènes en toute impunité, comme il le fait probablement encore à cette heure sur les 129 otages encore en captivité. Le viol génocidaire n’a pas de contexte. La contextualisation est un acte d’antisémitisme méprisable et de misogynie pure, quand ce n’est pas une sympathie islamiste ouverte », a-t-elle dénoncé. 129 otages sont toujours retenus à Gaza.
Source: i24News
Merci à « Nathalie »
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