« La guerre pour 10 ans », prévient Emmanuel Macron. Il n’est point besoin de s’appesantir sur la vacuité d’un tel avertissement
Décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, avait coutume de dire le président Chirac lorsque les difficultés s’accumulaient sur un dossier. L’actuel président de la république française peut le constater à propos de la situation au Proche-Orient: il est depuis le début bien mal inspiré (on ne peut vraiment dire qu’il est mal conseillé tant il est admis par son entourage qu’il écoute peu les conseils). En se rendant à Dubaï pour la Conférence sur le climat, Emmanuel Macron comptait rentabiliser une tournée diplomatique en montrant son implication dans les discussions sur la guerre entre le Hamas et Israël, et prouver à quel point « la libération des otages français est la priorité absolue de la France ». Sauf que les principaux acteurs des négociations se trouvant à Dubaï avaient déjà prévus d’une rencontre entre eux pour discuter des propositions du Hamas pour fixer la date d’une nouvelle trêve dans les combats et négocier la libération d’autres otages.
A-t-on entendu prévenir que l’élimination de Daesh dans les territoires de Raqqa et Mossoul aurait pour conséquence une décennie de guerre ?
Au lieu des tapis rouge, Emmanuel Macron a dû se contenter d’entrevues entre deux portes et de brefs entretiens avec les présidents égyptien et israélien, pour lesquels parler avec la France relève plus de la figure imposée par la courtoisie diplomatique (sur le mode : puisque il est là, voyons-le), que de l’efficience. À la question posée à un haut diplomate français sur ce que pouvait faire le président alors que l’offensive israélienne contre le Hamas reprenait, la réponse fut sans équivoque: « Rien ». On peut dire que ce programme a été respecté.
A Dubaï, le programme officiel prévoit de trouver des solutions pour protéger la planète, c’est la mission de de la COP. Sauf que, lors du sommet des chefs d’Etats, on a beaucoup plus parlé du climat bouillant dans la région du Proche-Orient. Et la position de faiblesse de la France a été une fois de plus patente. Le président Macron, dont on sait qu’il n’aime pas être considéré pour portion congrue, a donc une nouvelle fois utilisé la carte de la déclaration fracassante afin de franchir le mur du son et tenter de faire tourner les regards – encore effarés- vers lui. C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a déclaré que « l’élimination totale du Hamas amènerait la guerre pour 10 ans », et a repris son mantra de la nécessité d’un cessez-le-feu durable. L’adjectif « durable » a été là utilisé à dessein, puisqu’il s’exprimait depuis la grand-messe du climat. Si son talent pour le marketing est certain, on sait bien que cache ce genre de sortie, dont la force médiatique est inversement proportionnelle à l’efficacité politique. Le schéma est le même que celui qui déboucha sur la pour le moins malencontreuse interview accordée à la BBC.
La question qui se pose est celle du niveau de compréhension par la France de ce qui se joue au Proche-Orient
La guerre pour 10 ans… Il n’est point besoin de s’appesantir sur la vacuité d’un tel avertissement. A-t-on entendu prévenir que l’élimination de Daesh dans les territoires de Raqqa et Mossoul aurait pour conséquence une décennie de guerre ? La question qui se pose est celle du niveau de compréhension par la France de ce qui se joue au Proche-Orient. Cette région change à grande vitesse et la France regarde ailleurs, dans son miroir qui lui renvoie le reflet d’une puissance dépassée. En ce qui concerne la guerre entre le Hamas et Israël, il est clair que l’objectif du gouvernement de Jérusalem est d’éliminer le danger existentiel que constitue la présence d’un proto- état terroriste à ses frontières. Tout comme il est clair que le jour d’après ne pourra être envisagé sans l’émergence d’un tiers de confiance dans la région qui garantira la sécurité des habitant israéliens et permettra aux Palestiniens d’être intéressés à autre chose que tuer des Juifs.
À l’Elysée, les jeunes scribes de la pensée complexe, cornaqués par les mandarins du Quai d’Orsay, répètent mécaniquement que la solution à deux Etats est la seule viable. La France s’est-elle une seule fois posée la question « avec qui ? » A-t-on remarqué du côté des diplomates parisiens que jamais, une seule fois, le Hamas n’a évoqué la création d’un Etat ? S’est-on interrogé, ou renseigné, sur le nom donné au bain de sang et à l’opération barbare du 7 octobre ? Ce n’est pas « stop à l’occupation », ce n’est pas non plus « pour un Etat palestinien ».
Comment ne pas comprendre que c’est le rapprochement inéluctable, à terme, de l’Arabie Saoudite avec Israël qui a poussé l’Iran à enflammer la zone.
C’est « Déluge sur Al-Aqsa », du nom de la mosquée de Jérusalem. Comment prétendre avoir pour interlocuteur une organisation islamiste qui prône la guerre de religion ? Comment ne pas comprendre que c’est le rapprochement inéluctable, à terme, de l’Arabie Saoudite avec Israël qui a poussé l’Iran à enflammer la zone en donnant pour mission à son auxiliaire Hamas de procéder à un massacre « game changer » ? Le Proche-Orient est le triangle des Bermudes de la France : dès lors qu’elle s’en approche, elle se perd. L’épisode libanais – avec les déclarations comminatoires du président Macron après l’explosion du port – laisse un goût amer sur place. D’autres émissaires là-bas sont plus efficaces, car plus silencieux. Tout le logiciel, suranné, de la diplomatie française est à revoir, au moins en ce qui concerne le Proche Orient.
S’il est prévu qu’Emmanuel Macron retourne à Dubaï pour la conclusion de la COP, il faut former le vœu qu’il sache adapter le slogan avec lequel il avait mouché le climatosceptique président Trump : « Make the planet great again », lui avait-il dit. Il y a aujourd’hui urgence : « Make the president clever again ».
© Michaël Darmon
Michaël Darmon – Editorialiste i24NEWS
Un baltringue de haut vol
Le mieux pour lui c est de continuer à organiser des fetes ds les jardins de l Elysée 🥰
Est-il nécessaire de perdre son temps à commenter les billevesées de ce pathétique et sinistre bouffon ? Après 10 ans de macronisme, la France ne sera plus qu’un pays économiquement sous-développé et un coupe-gorge généralisé au bord de la guerre civile…Enfin 10 ans…Au bout de six ans, c’est déjà le cas.
Helas oui
@ Alessi
3 DÉCEMBRE 2023 À 21 H 40 MIN
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Tel est son but : détruire la France.
@ Alessi Bien d’accord avec vous, son but détruire la France. cela va être long jusqu’à 2027.
@Joseph1 « Tel est son but : détruire la France » Oui ! Et de ce point de vue, la présidence macroniste restera dans l’histoire comme une réussite exemplaire.
Du vent, rien que du vent. C’est comme ses « contrats du siècle » rapportés de ses voyages, amplement commentés et analysés dans les media macronistes et tous dénoncés les uns après les autres quelques mois plus tard.
Il me soule ce mec. Il se prend pour le maître du monde alors que le monde à changé de maître. A mon avis, il s’agit dans l’espoir d’obtenir le Nobel de la Paix pour avoir un truc en plus sur son cv.J’aimerais bien voir la gueule qu’il ferait quelqu’un, un chef d’état étranger, se permettait de le tancer ou de le conseiller après des émeutes urbaines. Mais qui croit-il être pour l’ouvrir tout le temps. Moi, dès que je le vois, zapette, je lui ferme le beignet. En plus, je lui trouve une voix désagréable, manquant de classe. Un président ne devrait pas avoir une voix de m…, comme ça. Il a fait du théâtre, dit-on. Le théâtre repose beaucoup sur la voix qui doit être posée et non dans l’aigu des mégères. A mon avis, il a eu un très mauvais professeur de théâtre. Il parait que pour la politique internationale, il prend ses informations auprès d’elle…
Ce nain politique affirme ,tel un grand stratège de la guerre qu’il faudrait au minimum dix années pour que Tsahal détruise ces barbares du hamas .Sait-il ,ce moins que rien ,qu’une guerre civile de 100 ans est prête d’éclater en France ,ce pays dont il n’en a rien à foutre ; »après moi le déluge doit-il cogiter » .Pauvre con!
Quand j’étais enfant j’ai appris par cœur qu’en 732 Charles Martel a arrêté les Arabes à Poitier …
Il est vrai ils étaient à cheval … désormais il faudrait tanks et mitrailleuses Ça risque de perturber la gastronomie française et la mode … Et si la France déclarait le voile obligatoire pour TOUTES les femmes autour de Macron auraient -elle la paix ! Non il faudrait encore les exciser et les convertir Quelques millions de clitoris … et ce ne serait pas encore assez … à ajouter 20 millions de prépuces d’adultes … de bons chrétiens