L’attaque barbare du 7 octobre 2023 et la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza qui a suivi ont suscité une onde de choc dans le monde arabo-musulman qui s’est vu conforté dans sa haine de « l’entité sioniste » mais aussi en Occident où le monde politique et médiatique, tout en proclamant sa compassion pour les victime israéliennes a très vite manifesté sa sollicitude pour le sort des palestiniens de Gaza et condamné la riposte de Tzahal en la jugeant disproportionnée.
Comment comprendre la passion pour la cause de la Palestine, qui peut habiter des individus et des foules, de Londres à Islamabad, de Paris à Téhéran, ignorant de l’histoire réelle d’un conflit lointain et qui fait infiniment moins de victimes que la plupart des autres conflits qui ensanglantent la planète ? Comment comprendre cette indulgence en Occident pour des islamistes qui ont fait preuve, à maintes reprises, de leur détermination à combattre notre civilisation judéo-chrétienne ?
La haine et la destructivité qui sont enfermées dans le coeur de beaucoup d’êtres humains, trouve aujourd’hui un de ses exutoires dans la cause palestinienne. L’enfant terrorisé par la violence, physique ou psychologique, cherche une cause qui lui permettra de sublimer et d’ennoblir sa révolte contre ceux qui ont anéanti en lui la force d’amour et de gratitude.
La cause palestinienne qui présente l’état juif sous les traits diaboliques d’un persécuteur et le palestinien comme une victime innocente, permet de donner une figure à la violence dont il a été victime: humilié, ou abandonné, ou maltraité, ou culpabilisé, l’enfant impuissant qui est dans le coeur d’ adultes démunis dans un monde incertain et chaotique, et soumis au bon vouloir de dirigeants corrompus ou cyniques, peut se venger en rêve de ses bourreaux.
Le rappel de la réalité ne peut pas lutter contre de telles émotions archaïques, enfouies profondément et que la propagande va ressusciter habilement en utilisant les ressorts de l’histoire de religions qui ont condamné depuis des centaines d’années l’être juif, sous quelle forme qu’il apparaisse et en on fait une allégorie du diable, faute de pouvoir le détruire définitivement.
© Charles Rojzman
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