Francis Moritz. France: Antisémitisme, anti sionisme, anti-djihadisme, L’Aveuglement

Le pogrom du 7 octobre a été le révélateur, le catalyseur des haines accumulées, des frustrations, des ressentiments pour certains de nos compatriotes. La manifestation très silencieuse contre l’antisémitisme qui a réuni 100.000 participants est un semi-échec pour une population en Ile de France de l’ordre de 15 millions, soit moins d’un pour cent. Quant au reste de l’hexagone c’est tout aussi éloquent, moins de 100.000 participants pour plus de 50 millions de citoyens. Autant dire une indifférence quasi totale de la très grande majorité.

Ne nous y trompons pas ! Elle intervient alors que plus de 1.500 actes antisémites ont été commis en un mois. Ce que les absents ou les indifférents ne voient pas ou ne veulent pas voir, s’en prendre au petit nombre de compatriotes Juifs, c’est se tromper d’adversaire. Le ver est déjà dans le fruit, il a même essaimé et pris pied partout dans le pays. Le massacre terroriste et barbare du 7 octobre n’est que la répétition de ce qui nous guette.  

Ce ne sont pas les Français de confession juive qui depuis trois décennies ont frappé nos concitoyens (les blancs, les rouges, les jaunes, les croyants, les athées, sans savoir s’ils étaient circoncis)

« Depuis 2012 les attentats terroristes ont causé la mort de 272 personnes, de très nombreux blessés. 74 ont été déjoués ». Source DGSI. La menace djihadiste visant l’Hexagone ». Hors meurtres non catalogués terroristes.

Nous sommes désormais victimes de la confluence d’un terrorisme endogène, aggravée par des attaques exogènes. Pour s’en persuader, si l’on avait encore des doutes, référons-nous à ce que la DGSI, dont le travail est considérable, avait déjà clairement formulé dès 2018: 

La pénétration de l’Islam fondamentaliste en France

Ce rapport était « adressé à l’ensemble des ministères, des hauts fonctionnaires, des préfectures, tous les services de l’État, tous les représentants des partis politiques des 2 assemblées »: Il s’agit d’un document semi-public, auquel tous les citoyens peuvent accéder. Il ne semble pas avoir été suffisamment diffusé. 

Les lecteurs intéressés pourront facilement en retrouver l’intégralité. En substance, rappelons ses points forts qui ne peuvent que nous inquiéter un peu plus si nous ne l’étions pas déjà suffisamment. « L’Islam fondamentaliste atteint en France un seuil critique d’influence qui fait désormais peser un véritable danger sur la vie démocratique ». Tout ce qui suit s’est développé et amplifié.  Ce qui s’est passé le 7 octobre n’est hélas rien d’autre que ce qui peut encore se passer sur notre territoire comme cela s’est déjà produit, mais on semble l’oublier ? 

Le risque ultime que font peser les quatre mouvements islamistes les plus actifs – Frères Musulmans, salafistes, tabligh, turcs – est l’avènement d’une contre-société sur le territoire national.  La puissance des réseaux islamistes et leur prolifération sont la résultante d’une incapacité chronique à analyser leur stratégie et leurs moyens d’action de manière globale dans des champs aussi névralgiques que l’éducation, le monde de l’entreprise, le contrôle des lieux de culte, internet et les réseaux sociaux, les œuvres caritatives.

Les mouvances islamistes en France

Les Frères Musulmans représentent le mouvement le plus structuré et le plus influent. Le mouvement salafiste, hétérogène, s’il ne dispose pas de structure organisationnelle, connaît une croissance exponentielle. 118 villes ont une empreinte salafiste illustrée par des salles de prière ou des associations affiliées ou des lieux de propagande tels librairies et bibliothèques.  Ils font de l’éducation une priorité absolue. Depuis la petite enfance où on relève de nombreux cas de radicalisme précoce. Le manque de contrôles rigoureux demeure une porte ouverte aux manipulations qui s’ensuivent. On en connaît les conséquences ! , puis de l’école à l’université, ils tiennent à ce que les jeunes ne soient pas « prisonniers » de programmes, d’instituteurs et de professeurs dont la laïcité et la rationalité sont étrangères à leur vision de l’Islam. A titre d’exemple, Am-Qaradawi érige le travail pour l’éducation comme « important pour la formation de cadres qu’une avant-garde islamique qui élèvera la génération qui aspirera à la victoire ». On identifie 3 types de structures d’enseignement, majoritairement des écoles privées, des écoles coraniques ainsi que des organismes d’enseignement en ligne.  

Le mouvement Tabligh, acteur majeur de la réislamisation des banlieues dans les années 70, s’appuie sur une prédication et un prosélytisme de terrain auprès de populations très fragilisées.

Le mouvement turc est la quatrième communauté étrangère, très implanté dans l’est, elle peut s’appuyer sur un important réseau de communautés en Europe et de financements, très soutenu et poussé par le président turc au pouvoir.

Leur dénominateur commun est la volonté d’opérer un changement profond dans les rapports des français de confession musulmane, à la citoyenneté, à la démocratie et au vivre ensemble. Les vecteurs d’influence utilisés par les réseaux évoluent. Certains, comme la guerre informationnelle, médiatique et l’internet, deviennent absolument primordiaux. 

La rhétorique comme outil

Une guérilla rhétorique:  « L’un des points centraux de la pénétration des Frères Musulmans dans la communauté musulmane et la société française est centré sur une tactique redoutable de guerre terminologique avec un double objectif, une stratégie de victimisation systématique de la communauté musulmane fondamentaliste et un positionnement de défenseur de ladite discrimination. L’utilisation du retournement rhétorique des thématiques républicaines et l’appropriation des thématiques antiracistes, de sorte que l’ensemble de la population se trouve potentiellement influençable par leur idéologie.

Exploitation chez les jeunes musulmans d’une vision sectaire du monde, entre hypocrisie et complotiste. Un grand nombre de musulmans manifeste une profonde absence d’intérêt pour la politique notamment chez les jeunes, ce qui entraine chez ces derniers un besoin de recréer une communauté de substitution. Ce qui se traduit aussi par une solidarité vis à vis des autres musulmans victimes de « l‘impérialisme occidental »  selon la formule consacrée. La solidarité avec la communauté palestinienne et la haine d’Israël et par extension des juifs s’inscrit dans ce schéma.

« Fort de ses 12.000 membres, le CCIF(collectif contre l’islamophobie en France) est le centre névralgique d’un véritable combat sur les réseaux sociaux contre les ennemis idéologiques de l’islam politique. Il utilise un langage ambivalent, selon les évènements ( attentats, violences notamment). Il exprime une volonté de détruire l’adversaire idéologique. Il est désormais omniprésent sur les nouveaux terrains du Jihad judiciaire, Numérique, Médiatique. 

L’application des lois en vigueur

Au plan judiciaire, il est important que les juristes prennent dès maintenant en compte le phénomène religieux: « les salariés savent désormais que l’entreprise privée n’est pas un lieu où la neutralité s’applique et entendent exprimer leurs convictions religieuses ». Le cas de la RATP  est symptomatique de l’obsession de la garantie de la liberté et ne doit pas entrainer la faiblesse dans la lutte contre les intégrismes.  Les islamistes s’appuient sur diverses organisations comme l’Organisation de la coopération islamique, la Ligue islamique mondiale, l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture; les FM aspirent à imposer la pratiqua de l’Islam dans le monde du travail. Il s’agit de prier notamment pendant les heures de travail sans retenue de salaire. Il s’agit bien d’un véritable projet de société sous couvert de droits à la liberté religieuse, telle que formulé par ces organisations. On peut affirmer que la liberté religieuse peut être limitée dans trois grands domaines : Hygiène et sécurité, ce motif est généralement reconnu comme légitime. Le port de signe religieux peut également être interdit lorsqu’il est susceptible de présenter un risque pour le salarié lui-même ou pour autrui. Contact avec la clientèle : de tous les justificatifs envisageables, celle-ci est la plus discutée.

Pressions et menaces

Le but ultime de la stratégie de l’intimidation n’est pas nécessairement la victoire judiciaire elle-même, mais de faire taire et de paralyser le discours journalistique, politique, universitaire, médiatique critique ou hostile vis à vis de l’islamisme. L’exemple de « Charlie Hebdo » est emblématique de cette stratégie. Les cibles sont aussi bien politiques, telle personnalité fait l’objet d’une plainte pour « injures raciales ».  Si un de ses dirigeants fait l’objet de procédures judiciaires, son objet est à peine évoqué dans les médias et sites relevant de ces organisations. Il y a des milliers de faux comptes qui distillent leur idéologie, par X/Twitter, Facebook, Tik Tok, YouTube. La radicalisation religieuse par le sport est le premier facteur de radicalisation, contrairement à l’objectif premier qui est l’intégration et le vivre ensemble. On constate une dérive croissante de l’influence islamiste qui débouche sur une orientation communautaire, de façon à boucler la boucle. Depuis la vie en communauté, par l’éducation et le sport, la jeunesse est prise en main. C’est même devenu dans certains cas une filière vers un Djihad militant de combat !  La non-mixité dans les lieux publics est un autre vecteur de cette dérive communautaire et radicale, malgré les efforts souvent stériles pour modifier la situation.  Last but not least, il existe aussi un certain nombre d’ONG qui s’inscrivent dans les mêmes démarches.

Il s’agit donc bien d’un mouvement de grande envergure. La situation est beaucoup plus sérieuse que ce que certains laissent croire, il est grand temps d’en prendre conscience. Nous étions côte à côte, nous sommes face à face . 

© Francis Moritz

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3 Comments

  1. Vous oubliez le principal mouvement :
    le PIR et la NUPES (celle-ci n’étant depuis le début qu’une vitrine des islamo nazis du PIR

    Les islamistes et les nazis indigénistes (qui sont indissociables) sont déjà omniprésents dans nos institutions
    _ L’Etat et le gouvernement (sous Hollande aussi)
    _ Assemblée nationale
    _ les mairies de la plupart des grandes villes, Paris en tête
    _Les universités qui sont littéralement aux mains des islamo nazis et indigénistes
    _ Le show biz et même une partie du milieu éditorial
    Liste non exhaustive.
    Mais pourquoi se limiter à cette chose encore nommée la « France » ?
    Toute l’UE, héritière du nazisme, est idéologiquement sous bannière islamiste.
    Quant aux pays anglo-saxons, et il faut vraiment être dans le déni le plus absolu pour ne pas le voir, ils sont idéologiquement et politiquement sous domination islamiste (dans le cas de la Grande Bretagne, c’est un fait acquis) ou indigéniste comme en Amérique du Nord : BLM et Nation of Islam sont des mouvements néo nazi pro Hamas. Depuis l’élection de Joe Biden ils gouvernent de facto les USA.

  2. Bonjour et merci Jerome O. et Danielka pour vos commentaires. Je me suis concentré sur la question de l’Islamisme. Il y a certainement le sujet des organisations endogènes françaises que d’autres n’ont pas cessé de traiter. Je ne crois pas que j’aurai pu faire mieux. Effectivement le probleme existe au sein de l’UE mais de façon très variable. Ce qui supposerait un autre article. Celui que vous avez pris la peine de lire est déjà assez dense. Quant aux pays anglo saxon, je vous suggere de relire un article récent, précisément, qui reprenait la situation anglaise en avance de quelques années sur celle de la France
     » La France après l’échec de l’intégration, face à l’Islamisme, au communautarisme et à l’antisémitisme  » le communautarisme en Grande Betragne y figure en bonne place. Ce qui se passe aux Etats Unis est certainement préoccupant mais à l’échelle du pays et du fonctionnement de ses institutions, qui sont très différentes des notres.
    Bien cordialment,

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