Le Mal absolu. Et la fin d’un Never again proclamé par ceux qui ne voulaient pas voir

Le Mal absolu. Et, la fin d’un Never again proclamé par ceux qui ne voulaient pas voir.

La plupart d’entre nous avons été exposés à des photos ou des vidéos des massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas. Elles continuent de hanter notre mémoire. Ceux qui ont détourné leur regard tant les images étaient insupportables. Ceux qui ont affronté pour pouvoir dire aux autres, tous les autres.

C’est dans cet état d’esprit que je me suis rendu à la projection du film que Tsahal a réalisé à destination de la presse étrangère. Un montage de 48’ (parmi des centaines d’heures) de vidéos et photographies, en grande partie filmées par les terroristes du Hamas, mais aussi extraites des téléphones des victimes et des premiers secours. Une abomination. L’accumulation permet de mesurer l’ampleur du projet du Hamas et son objet ultime; l’annihilation des juifs. Car -beaucoup l’ont déjà dit- ce sont les juifs, citoyens israéliens, que ces hordes sont venues exterminer. Les images sont au delà du soutenable. Mais il y a comme un impératif à ne pas baisser les yeux pour pouvoir dire ce qu’on a vu, mais aussi, pour moi tout du moins, être confronté par l’horreur à ce qu’on anticipait et dénonçait depuis bien des années, mais pas en Israël.

L’effroi devant les premières images, puis cette urgence à se mettre dans la peau d’un observateur pour pouvoir encaisser cette expression de déshumanisation de masse qu’on pensait à jamais réservée et circonscrite aux nazis.

Cette femme allongée près d’une voiture en partie brulée, le sexe mutilé, et dont le bras plié reste figé en l’air, comme pour se protéger. Cette tête décapitée et presque totalement écrasée. Ce père et ses deux jeunes garçons à peine éveillés, en sous vêtements, qui s’enfuient dans un abri dans lequel un terroriste jette une grenade; sous la déflagration le père est éjecté l’abri, mortellement touché, tandis que les deux enfants en sortent, l’un devenu aveugle d’un oeil, l’autre ensanglanté qui essaie de soigner son petit frère. On ne sait pas ce que sont devenus ces deux enfants. La peur de cette vingtaine de jeunes filles voyant entrer des terroristes dans l’abri où elles s’étaient regroupées, et le son d’une mitraillette avant le noir. Ce bébé étranglé dont ont devine les yeux exorbités. Ce travailleur thaïlandais au sol qu’un civil gazaoui essaie de décapiter, à coups de pelle répétés. Son acharnement et sa jouissance pour arriver à ses fins. Comme ces autres assassins qui tirent et tirent encore sur des corps déjà éteints. Et ces communications audio de terroristes appelant leurs parents pour se féliciter d’avoir du sang de juifs « KILL KILL KILL ». Et leurs parents de les féliciter et les encourager. Ou ces échanges avec leurs commandant qui leur conseillent de décapiter leurs victimes, de jouer avec leur tête et de se filmer ou de pendre leurs victimes sur une place de Gaza City.

Et ainsi d’autres sons repus de violence satisfaite, et d’autres images plus effrayantes les unes que les autres, certaines trop difficiles à rapporter.

Des corps sans vie, démembrés et sans tête parfois, mutilés, certains exhibés en place publique à Gaza et sur lesquels s’acharnent la foule. Ces otages entassés dans des picks up qu’ils prennent plaisir à frapper. Le tout aux cris incessants d’ »Allahou Akbar ». Jamais entendu autant ce cri que pendant toute cette projection.

Du sang, des mares de sang, des jeunes gens gisant par dizaines, dans les Kibboutzim, à la rave party, dans les petites villes frontalières. Les portes fermées des toilettes publiques où se cachaient ces jeunes, arrosées méticuleusement de balles. Et les photos prises à l’intérieur par les sauveteurs.

Mais surtout, le feu. Ces dizaines de corps de femmes, d’hommes et de bébés calcinés. Ces jeunes, qui se cachaient dans une benne à ordures, qui ont été mitraillés puis incendiés, des membres sectionnés et brûlés.

Ce feu, comme les nazis, pour essayer d’effacer à jamais l’essence juive de leurs victimes.

Il est là le véritable projet des islamistes. En Israël et ailleurs. Et ces images ne laissent place à aucune autre analyse.

© Georges Benayoun

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1 Comment

  1. La formule « Never again », on la doit au fondateur de la Jewish Defense League au Etats-Unis à la fin des années 60, le Rav Meir Kahana, que Dieu venge son sang. Il la lança comme slogan de ce mouvement. Justement , jeudi 2 octobre passé, le 18 du mois de Heshvan, c’était la 33ème Hazkara du Rav Kahana, assassiné par un nazislamiste il y a 33 ans à Manhattan. Un aperçu de l’action de l’auteur de « Never again » dans la lettre ouverte suivante. http://jerusalem24.net/blog/2019/11/07/lettre-ouverte-a-m-marc-eisenberg/

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