Commémoration, un mois plus tard, de la part du Hezbollah du carnage du 7 octobre ? Par Michel Jefroykin

Des membres du Hezbollah aux funérailles de l’un des leurs, tué par une frappe israélienne dans le sud du Liban le 9 octobre dernier. AFP/Mahmoud Zayyat

Si à l’évidence la guerre Israélo-palestinienne est passée dans les pages suivantes et celle de l’Ukraine encore plus dans nos excellents quotidiens français, à qui la faute ? Bien sûr à la   tempête Ciaran qui tient en émoi, en haleine, toute la France et la Navarre.

Pour le moment on dénombre un mort et seize blessés.

La visite du Président Macron totalement passée inaperçue ici, à peine 10 lignes dans chaque grand quotidien israélien, « Haaretz », « Yedioth Aharont », « Israael Hayom », « The times of Israel » pour ne citer qu’eux. Sa visite, ses déclarations et le vote de la France à l’Onu ont démontré une fois de plus la politique pro-arabe de la France  

Je me suis rendu le 12 octobre à mon kibboutz Hanita à la frontière israélo-libanaise.

Comment s’y rend -on ?

Peinard, je prends le train à Tel Aviv où je me trouve actuellement en tant que personne « déplacée » jusqu’à la gare de Nahariya, dernière station de train et qui se trouve à 25 kms de la frontière libanaise, plutôt « à » et « sur » la frontière de mon kibboutz, en face de la ville libanaise de Tyr.

C’est aussi la seule grande ville avec un hôpital pour la basse et moyenne Galilée.

Le 12, il s’agissait d’une journée « tranquille » où seuls quelques chars montraient dans le kibboutz le nez de leur canon. Par ci, par là, des murets de sacs de sable. Peu de soldats.

Il en fut tout autrement ce jour, le 2 novembre.

Si la ville de Nahariya est calme, doux euphémisme, désertique, il en va tout autrement sur la route qui mène au kibboutz. La route longe la mer Méditerranée.

Tous les trois cents mètres des radars sur pilotis afin d’éviter une attaque par la mer. Ont été creusées des fosses dans le sable-même où se trouvent des tanks.

J’arrive chez moi. C’est devenu une base militaire de professionnels Golani, Sayeret Matkal. Également des fosses creusées où se trouvent des chars. Les mêmes radars que le long de la mer.

Ne vous méprenez pas, cette fois ci nous sommes prévenus et prêts.

Notre confiance en nous est totale. Il suffit de parler aux civils pour s’en rendre compte. J’en suis un.

Il n’est point besoin de se retrouver sur le plateau de BFMTV ou CNEWS et d’y entendre blablater des soi-disant analystes de la situation. Cessez de prendre « Monsieur tout le monde » pour un idiot: Il est bien souvent plus à même de comprendre la situation. 

Une fois de plus, bien des démocraties européennes, par leur comportement et leurs atermoiements, sont en train de nous lâcher. Je reconnais qu’un mort, celui de la tempête Ciaran, de mémoire de Michel  Jefroykin je ne me souviens pas d’une si large couverture pour tous les Juifs assassinés depuis  2012. 

Voici plus de deux mille ans que notre humour nous sauve. Une note d’humour avant de vous quitter: « Nous les Juifs, on a toujours un petit malheur d’avance », faisait dire Claude Lelouch dans un de ses films à Paul Presbois. 

© Michel Jefroykin

Kibboutz Hanita. 14h

Shabbat Shalom  

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