Hier soir, vendredi, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de Tsahal, a déclaré que l’armée avait intensifié les frappes aériennes dans la bande de Gaza au cours des dernières heures et qu’elle continuerait à mener des opérations au sol « de manière très significative », ajoutant que les forces terrestres « étendraient » leur activité dans la nuit, durant laquelle une nouvelle incursion de tanks de l’armée israélienne aurait eu lieu et des bombardements aériens se seraient multipliés.
Parallèlement, des responsables américains et israéliens déclaraient à ABC News que l’incursion terrestre prévue à Gaza n’était pas « l’opération de grande envergure attendue », mais « une opération limitée ».
Les communications Internet et téléphoniques ont été coupées dans l’enclave palestinienne à la suite des bombardements israéliens, ont annoncé l’observatoire Netblocks et l’opérateur palestinien de télécommunications Jawwal. Plusieurs agences et organisations non gouvernementales, dont l’Organisation mondiale de la santé, Médecins sans frontière ou le Croissant-Rouge, ont dit avoir perdu tout contact avec leur personnel dans la bande de Gaza.
Selon « Haaretz », les frappes israéliennes de cette nuit ont été les plus importantes depuis l’attaque du 7 octobre et ont visé le nord de l’enclave, en particulier les secteurs de Jabaliya, Beit Lahiya et Beit Hanoun, le nombre de victimes de ces frappes étant pour l’heureinconnu.
Des combats au sol se déroulaient, ce matin samedi 28 octobre.
Une Résolution ne mentionnant ni « le Hamas », ni « les otages », et évoquant « des civils »
Aussitôt, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé à une large majorité une « trêve humanitaire immédiate », via une résolution non contraignante qui a recueilli 120 votes pour, 14 contre et 45 abstentions, pour 193 pays membres de l’ONU, faisant que l’initiative, toute symbolique qu’elle soit, mettait en évidence le soutien international massif dont bénéficie le Hamas.
À noter: Si ladite résolution a appelé « à la libération immédiate de tous les civils, exigeant leur sécurité, leur bien-être et un traitement humain en conformité avec le droit international », elle ne nomme pas les auteurs des attaques terroristes du 7 octobre : le Hamas, ni le mot « otages », et évoque « les civils ».
L’ambassadeur israélien à l’ONU a réagi en qualifiant le vote de l’Assemblée générale d’ »infamie » et de « méprisable »: « C’est un jour sombre pour l’ONU et pour l’humanité », « Nous avons tous constaté que l’ONU n’avait plus la moindre once de légitimité ou de pertinence », a fustigé Gilad Erdan, assurant qu’Israël continuerait à utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour « débarrasser le monde du mal que représente le Hamas » et « ramener les otages chez eux ».
Pour sa part, l’ambassadeur palestinien à l’ONU a exhorté à cesser « le carnage contre son peuple » (sic), et a remercié l’Assemblée générale de son « courage »: « Ça suffit, cette guerre doit cesser, le carnage contre notre peuple doit cesser », a-t-il conclu ».
Côté Hamas, Ezzat al-Risheq a déclaré sur Télégram que « si Netanyahu décidait d’entrer à Gaza , la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes anti-Israël] était prête », et que « la terre de Gaza engloutirait les lambeaux des soldats israéliens ».
Le groupe terroriste palestinien du Hamas a par ailleurs osé appeler via un communiqué « le monde à agir immédiatement pour faire cesser les bombardements israéliens sur Gaza »: « Nous appelons les pays arabes et musulmans et la communauté internationale à prendre leurs responsabilités et à agir immédiatement pour mettre fin aux crimes et aux séries de massacres perpétrés contre notre peuple ».
Pour info: Un amendement visant à ajouter une condamnation du groupe terroriste palestinien du Hamas à une résolution jordanienne de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza a été rejeté, quatre-vingt-huit pays ayant voté pour l’amendement, 55 contre et 33 s’étant abstenus, le soutien des deux tiers des 193 membres étant nécessaire pour que la mesure soit adoptée.
Pour info: Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré: « Nous ne traçons pas de lignes rouges pour Israël. Nous allons continuer à les soutenir, en ayant des conversations sur la manière dont ils opèrent ».
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