Michelle Chabelski. L’odieuse « sélection »

Bon

 jeudi

  Bien évidemment le mot qui vient à l’esprit c’est « Sélection ».

 On croyait ce mot oublié puisqu’il faisait partie de l’arsenal sémantique nazi.

 La sélection était ce choix opéré sur les déportés pour savoir qui serait gazé dès son arrivée et qui bénéficierait d’un sursis  sachant que la « solution finale » ne prévoyait aucun survivant .

  Les nazis islamistes du hamas ont sans doute la même définition du mot sélection.

  Avec l’idée de refermer un piège abject sur Israël en libérant deux otages supplémentaires. 

 Deux très vieilles dames dont les maris sont restés aux mains du Hamas.

   Cette libération assoit le pouvoir total du Hamas face aux otages en entrouvrant une mince fenêtre d’espoir des Israéliens, retardant ainsi l’opération terrestre qui serait sans doute fatale aux prisonniers .

   Sans compter la monnaie d’échange qu’ils représentent en termes de rançons ou de troc  contre des prisonniers terroristes enfermés dans les geôles israéliennes.

  Cette libération était à la fois jouissive et pathétique.

  Cette dame tres âgée serrant la main de son geôlier au moment de partir, son discours minutieusement formaté sur les médecins venant leur rendre visite en leur distribuant des médicaments  arrachent des morceaux de coeur à la pensée de ce qu’elle a dû endurer et du calvaire quotidien subi par ceux( adultes, enfants et bébés) qui sont restés aux mains des abjects assassins du 7 octobre.

  Les journalistes prononcent avec gourmandise le nom du Qatar qui aurait présidé aux négociations après avoir financé les exactions du Hamas.

  On se réjouit bien sûr du dénouement heureux du drame vécu par ces deux femmes en se demandant néanmoins :

  Comment et  par qui s’opère la sélection des otages relâchés?

 Sachant qu’elles sont israéliennes, on voit bien le piège tendu par le Hamas si Tsahal entrait dans Gaza, annihilant ainsi toute chance de récupérer des otages .

   Alors, oui, bien sûr on se réjouit de cette libération sans pouvoir endiguer les larmes qui nous restent en pensant aux bébés, aux enfants, aux vieillards et à toutes les victimes de ces journées apocalyptiques qui donnent une idée de ce que serait l’enfer s’il existait.

  Une pensée bouleversée pour toutes ces personnes qui œuvrent à  reconstituer l’identité des victimes  du massacre, brûlées , démembrées, décapitées, dont les restes se trouvent dans des containers où l’on cherche à leur reconstituer une forme d’humanité pour leur offrir une sépulture décente et permettre à la famille d’être informée sur le sort des disparus.

  On ne parle pas ici de faire son deuil, ce qui laisserait imaginer une cicatrisation…

   La plaie restera ouverte à jamais et les Israéliens comme tous les Juifs porteront les stigmates de ce sang inscrit à jamais dans l’Histoire de notre peuple .

    Je vous embrasse

© Michèle Chabelski

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