Après qu’Antonio Guterres a affirmé que « l’attaque terroriste du Hamas ne venait pas de rien, mais de 56 ans d’occupation », Israël a demandé par la voix de son représentant Gilad Erdan la démission du Secrétaire général de l’ONU et a ajouté devoir reconsidérer l’ensemble de ses relations avec les Nations unies.
« Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ? Ce n’est certainement pas notre monde », a dénoncé le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen tout en minimisant le rôle d’Antonio Guterres en tant que secrétaire général : « Il ne représente pas les membres les plus importants de l’ONU, et certainement pas les États-Unis, l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne, qui ont soutenu Israël », a-t-il affirmé.
L’ambassadeur Gilad Erdan, qui est apparu aux côtés du ministre et de plusieurs parents d’otages, a ajouté : « De toute évidence, nous allons devoir reconsidérer l’ensemble de nos relations avec les Nations unies. Nous nous plaignons depuis longtemps de la façon dont l’ONU et ses représentants agissent en Israël, en déformant la réalité. Ils ne rapportent pas ce qui se passe réellement, ils sortent les choses de leur contexte, ils refusent de vérifier nos allégations d’attaques terroristes et ils prennent les mots du Hamas comme s’ils étaient la parole de Dieu », a déclaré Gilad Erdan.
Une déclaration suivie d’effet immédiat, puisque le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a annulé sa rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, l’accusant d’être « compréhensif face au terrorisme et aux meurtres ».
Pour info: ladite rencontre, qui devait se faire en présence des familles des otages, a été maintenue, sans la présence de Monsieur Cohen.
À noter: le secrétaire général de l’ONU avait également déclaré : « Je profondément préoccupé par les violations manifestes du droit humanitaire international auxquelles nous assistons à Gaza. Soyons clairs. Aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit international humanitaire. Rien ne peut justifier que des civils soient délibérément tués, blessés ou enlevés, ou que des roquettes soient lancées contre des cibles civiles », avant de demander, relayant les demandes des ONG, un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
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