Je sais encore faire la différence entre une exécution bestiale et un dommage collatéral

Les cadavres (ou ce qu’il en reste) des martyrs de Beeri et de Kfar Aza ne sont pas encore froids, que les mouvements de soutien aux palestiniens se multiplient partout dans le monde, mais surtout dans les enclaves woke du monde occidentalo-gauchiste. Lors de l’offensive du Hamas, ils ont su rester très discrets, ou pour les plus enragés, se sont mis carrément à trouver des excuses atténuantes aux barbares à keffieh. Chez ces humanistes borgnes, des enfants décapités, démembrés ou brûlés vifs, ça mobilise moins qu’une famille palestinienne obligée de migrer de 10 km. Ca ferme sa gueule devant un pogrom, mais ça hurle au génocide devant un dommage collatéral.

Toutes ces bonnes âmes, les droits de l’homme en bandoulière, et le mot “paix” à la (ba)bouche, on les entendait moins ces dernières semaines quand les islamistes azeris nettoyaient ethniquement le Haut Karabagh, en donnant le choix aux autochtones, dans la plus pure tradition FLN, entre la valise ou le cercueil. Eux n’ont eu aucun préavis; ils n’ont pas eu 24 heures pour dégager et n’ont pas non plus été avertis par tracts. Les gauchistes n’ont versé aucune larme pour eux. Les Arméniens ne sont sans doute pas dignes de la compassion de l’internationale woke. Et je ferais exactement la même remarque vis-à-vis de l’extrême-droite, qui ne bronche pas face aux innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les mercenaires russes en Ukraine.

L’Azerbaidjan ne s’est pas arrêté là. D’après le renseignement américain, ils s’apprêtent à envahir totalement l’Arménie. Si le renseignement se vérifie, on peut déjà lancer les paris sans prendre trop le risque de se tromper : les gauchistes qui aujourd’hui, à Paris, NYC, Berlin et Londres, ont des larmes de crocodiles pour le “peuple” palestinien, ne s’attarderont pas sur le sort des Arméniens, aucune manif ne sera organisée Place de la République ou à Time Square.

Pourquoi?

Déjà parce que les Arméniens sont chrétiens mais SURTOUT parce que leurs agresseurs ne sont pas juifs.

La ligne de fracture est nette.

Elle n’est pas géographique, elle n’est pas limitée aux frontières.

Elle est civilisationnelle. C’est un conflit vieux comme le monde. C’est une guerre qui oppose les amoureux de la liberté, on en trouve partout, même à Gaza (mais ils se font assassiner par le Hamas) et les promoteurs de la barbarie et de la tyrannie… et on en trouve partout aussi, même sur les bancs de l’Assemblée Nationale. Israël est juste en première ligne. C’est notre avant poste de liberté et de démocratie en territoire hostile.

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– Mais, Et toi? Tu n’es pas sensible à la souffrance des Palestiniens? À ces enfants qui se font tuer?

– Franchement? Non. J’ai eu mon lot de misère, de tripes et de mort. Je pense avoir épuisé mon capital d’indignation pour les causes humanitaires. Je suis peu à peu devenu insensible à tout ça. Une carapace s’est forgée, pour me protéger sans doute. Et j’en suis malheureux. Par contre, je reconnais avoir pris une gifle émotionnelle face à ces gens massacrés par le Hamas la semaine dernière. Une telle boule au ventre, ça ne m’étais pas arrivé depuis longtemps. Mais je sais encore faire la différence entre une exécution bestiale et un dommage collatéral. Entre un petit gamin de l’âge de mon fils à qui on coupe la tête parce que juif et celui qui se prend une balle perdue.

Israël doit se venger. C’est son droit le plus absolu. À la place des familles meurtries, nous le demanderions tous. L’heure n’est pas encore à la justice. Et encore moins aux négociations et à la paix.

La justice n’est un concept valable qu’avec des gens partageant les mêmes valeurs morales. Le Hamas et tout ceux qui le soutiennent ont choisi de quitter l’humanité.

Ils doivent en payer le prix.

© J-E