Richard Prasquier. 8 octobre 2023. 07 heures

8 octobre 2023. 07 heures.

Ce jour joyeux de Simhat Tora restera l’un des plus sombres de l’histoire d’Israël. Au nombre de morts (ce matin circule le chiffre officieux de 600), à la. brutalité des images, à la quantité effarante d’otages civils, emmenés à Gaza  par des hommes du Hamas retournant sans être interceptés dans leur enclave -appelée par les bonnes âmes  « prison à ciel ouvert » – comme on revient du marché avec ses emplettes, s’ajoute une blessure psychologique cuisante pour les Israéliens et ceux qui vibrent avec eux.  C’est la surprise devant l’accumulation apparente des échecs des services de renseignements israéliens et de la surveillance militaire.. Car, dans le tourbillon politique qui a emporté Israël cette année, l’armée et les services de sécurité étaient restés au-dessus de la mêlée.

La même stupéfaction qui avait saisi la population il y a 50 ans, au premier jour de la guerre du Kippour. 

Comment se fait-il que des équipements de haute technologie empêchaient des infiltrations par la voie des tunnels, mais que la barrière elle-même était si peu sécurisée  que des  milliers de Gazaouis avec leurs engins de transport ont pu la traverser sans que l’armée réagisse?

Les instruments de contrôle  sophistiqués dont Israël est si fier n’ont apparemment pas détecté ces passages massifs. S’agit-il d’un carence de logistique  ou, plus grave encore peut-être, d’une mise hors service  par une cyberattaque? 

En tout cas, la barrière de Gaza rappelle une ligne Maginot où une fois de plus on n’aurait pas envisagé le passage des ennemis  au travers des Ardennes.

Nul n’oubliera que des habitants des localités autour de Gaza ont dû se défendre plusieurs heures seuls, comme l’avaient fait leurs grands-pères encerclés dans les kibboutzim de la région au cours de la guerre de libération Yad Mordechai, qui a résisté aux Egyptiens, est tout près de Sderot, mais l’Israël de 2023 n’est pourtant plus celui de 1948!…

L’heure  n’est pas à l’enquête, elle est à la riposte. Celle-ci promet d’être dure et difficile, car Israël, c’est son honneur et c’est sa fragilité, n’abandonnera pas ses otages. 

Si un seul front est aujourd’hui en feu, chacun sait que le Hamas ne serait pas entré en action sans l’accord, en fait sans l’instigation de l’Iran, et que le Hezbollah lui aussi entrera dans la guerre si l’Iran lui dit de le faire. Est-ce que le criminel régime des mollahs iraniens désire simplement placer un coin empêchant l’alliance qui se dessinait entre Israël et l’Arabie saoudite, en s’appuyant sur une opinion publique arabe acquise aux  « exploits » du Hamas et dont la haine grandirait devant des représailles israéliennes? Est-ce qu’il veut s’engager dans un combat décisif où il n’aurait plus qu’à porter l’estocade à un Israël épuisé par les guerres contre les deux principaux mouvements terroristes alliés et armés par lui, le Hamas et le Hezbollah ?

J’ignore cette psychopolitique inquiétante. Mais je sais que Israël doit lutter aujourd’hui contre un mouvement terroriste (les guillemets sont inutiles, Messieurs les journalistes du « Monde ») bestial, pour lequel, dans le monde politique de notre pays, seuls Jean-Luc Mélenchon et sa clique d’idiots utiles de l’islamisme sont capables d’éprouver de l’admiration alors qu’il se conduit comme les assassins du Bataclan, à une échelle malheureusement bien plus massive.

Une fois la surprise passée, je ne doute pas que l’ingéniosité de l’armée et le patriotisme de la population israélienne feront rendre gorge à ce mouvement criminel qu’a toujours été le Hamas et éventuellement à ses alliés. C’est alors, au moment de la victoire israélienne, que les critiques reprendront leur discours utopique, aussi honorable que malheureusement  naphtaliné, sur la paix entre les peuples…

© Richard Prasquier

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